Le point de basculement...
Finalement, la seule inconnue reste le point de basculement.
Certains pensent qu'à partir d'un certain seuil de chômage, la société bascule. Je ne crains pas de dire comme Michel Drac, et qu'à partir de 30 %, on rentre dans
la zone de turbulence.
D'autres me disent, "oui, mais le Welfare, les retraités, les fonctionnaires..."
En réalité, à toutes époques, il y a eu welfare, retraités, fonctionnaires, sous une autre forme.
Il y a toujours eu des épargnés dans les crises antérieures, et de vastes cohortes qui s'accommodaient du système.
Le prix du pain était taxé, bien avant la révolution, et les gouvernements, les intendants, avaient l'oeil et l'oreille sur les bruits de la rue, et les "émotions", qui pouvaient survenir à l'occasion d'une panique sur le blé.
Devenir prêtre était aussi une solution, pour l'homme intelligent et ambitieux, et si le curé de campagne faisait vivre peu de gens, étant lui même assez pauvre,
chaque prélat, chaque noble, chaque riche, devait "tenir son rang", c'est à dire employer pléthore d'inutiles pour ne pas passer pour gueux.
Vigneron aussi était un beau métier. Pas beaucoup de terre, mais un véritable "artisanat", qui faisait vivre beaucoup de monde, sur des surfaces de timbres postes.
Braudel a bien décrit ce "petit monde", vivant petitement, mais à l'abri, base de la stabilité sociale.
La classe moyenne (les "gens de biens")des époques antérieures étaient l'objet de toutes les attentions, et comme leur nom l'indique, c'était des gens qui avaient un peu, de bien, et la terreur de le perdre.
Quand aux émeutes, soi-disant inexistante selon certains, il suffit d'aller sur le site d'Alain Bertho, pour se rendre compte que la population n'est pas si passive que ça, dans le rejet du système, c'est même un rejet mondialisé.
Certains exemples sont caricaturaux, comme l'Algérie, dans un état permanent d'émeutes, qui ne transparait jamais dans les actualités, ou dans la cause du soulévement d'une partie du peuple syrien ; le régime s'était bêtement aligné sur les demandes occidentales, et s'était brouillé avec une partie de la population rurale...
Aux ZUSA, ron Paul prend encore une fois la mouche, cette fois,
c'est au sujet des armes à feu.
Après le massacre de Newton, le système semble aller dans la direction de l'interdiction et de la confiscation des armes...
Les massacres de masse seraient ils donc, une manifestation donc, des désirs de "l'état profond", soucieux de manipuler une population, pour lui faire accepter de se livrer sans armes face à sa violence de plus en plus grande, alors que son efficacité économique décline de plus en plus vite ?
Bien sûr, après le désarmement, on ne se généra plus. Goulag et exécution de la dissidence sera à l'ordre du jour, on n'en sera plus à ça près.
Mais bien sûr, il faut que le délabrement du système n'empêche pas la manoeuvre.
Le licenciement des fonctionnaires locaux, et notamment des policiers, aux USA, fait qu'il sera difficile d'appliquer ce que l'on veut appliquer...
En France c'est encore plus simple, policiers, gendarmes, voires militaires sont bien armés, mais sans expérience ni dotations pour leurs armes.
Un gendarme de réserve me dit avoir été convoqué pour un "entraînement", où il eût droit, royalement, à 11 cartouches...
Quand aux autres, la plupart ne savent même pas tirer...
Mais, bon, ce genre de mesure de désarmement est aisé à contrer, il suffit de ne pas l'appliquer et de planquer l'arsenal...
En France, aussi, ça flanche dur côté immobilier. Sans doute, tout autant que les fonctionnaires et les retraités, la valeur de l'immobilier était une base de la stabilité sociale, mais aussi, une base de la "santé" économique du pays, avec tout ce que ça a de savoureux dans le langage, après les exemples irlandais, grecs, espagnols...
Dans le lot, c'est visiblement le moment de l'effondrement. Envolés les britanniques qui faisaient 25 % du marché, et l'espoir de plus value avec.
La maison bâtie il y a 18 mois, pour 165 000 euros, s'est vendue 149 000. "Aujourd'hui, on vend au mieux au prix du coût de la reconstruction avec une décote
liée à la vétusté mais souvent on est en dessous ".
Sur un département marginal, ça n'a pas d'importance, mais bien sûr, Paris ne baissera
jamais, car c'est bien connu, il vaut mieux un clapier à Paris qu'un château dans le Lot, département qui se tape des baisses jusqu'à - 50 %, ou du moins, qui a un journaliste et un journal, qui
a osé faire un article véridique.
Adieu, donc, veaux, vaches, cochons couvées, assurance-vie, immobilier, croisière, plus values, bagnoles, etc...
C'est par forcément le mieux pour la stabilité sociale, pour des gens habitués à aucune privation...