Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le point de basculement...

11 Janvier 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités

Finalement, la seule inconnue reste le point de basculement.
Certains pensent qu'à partir d'un certain seuil de chômage, la société bascule. Je ne crains pas de dire comme Michel Drac, et qu'à partir de 30 %, on rentre dans la zone de turbulence.

D'autres me disent, "oui, mais le Welfare, les retraités, les fonctionnaires..."
En réalité, à toutes époques, il y a eu welfare, retraités, fonctionnaires, sous une autre forme.

 

Il y a toujours eu des épargnés dans les crises antérieures, et de vastes cohortes qui s'accommodaient du système.

 

Le prix du pain était taxé, bien avant la révolution, et les gouvernements, les intendants, avaient l'oeil et l'oreille sur les bruits de la rue, et les "émotions", qui pouvaient survenir à l'occasion d'une panique sur le blé.

 

Devenir prêtre était aussi une solution, pour l'homme intelligent et ambitieux, et si le curé de campagne faisait vivre peu de gens, étant lui même assez pauvre, chaque prélat, chaque noble, chaque riche, devait "tenir son rang", c'est à dire employer pléthore d'inutiles pour ne pas passer pour gueux.

Vigneron aussi était un beau métier. Pas beaucoup de terre, mais un véritable "artisanat", qui faisait vivre beaucoup de monde, sur des surfaces de timbres postes.

Braudel a bien décrit ce "petit monde", vivant petitement, mais à l'abri, base de la stabilité sociale.

 

La classe moyenne (les "gens de biens")des époques antérieures étaient l'objet de toutes les attentions, et comme leur nom l'indique, c'était des gens qui avaient un peu, de bien, et la terreur de le perdre.

 

Quand aux émeutes, soi-disant inexistante selon certains, il suffit d'aller sur le site d'Alain Bertho, pour se rendre compte que la population n'est pas si passive que ça, dans le rejet du système, c'est même un rejet mondialisé.

Certains exemples sont caricaturaux, comme l'Algérie, dans un état permanent d'émeutes, qui ne transparait jamais dans les actualités, ou dans la cause du soulévement d'une partie du peuple syrien ; le régime s'était bêtement aligné sur les demandes occidentales, et s'était brouillé avec une partie de la population rurale... 

 

Aux ZUSA, ron Paul prend encore une fois la mouche, cette fois, c'est au sujet des armes à feu.
Après le massacre de Newton, le système semble aller dans la direction de l'interdiction et de la confiscation des armes...

Les massacres de masse seraient ils donc, une manifestation donc, des désirs de "l'état profond", soucieux de manipuler une population, pour lui faire accepter de se livrer sans armes face à sa violence de plus en plus grande, alors que son efficacité économique décline de plus en plus vite ?

Bien sûr, après le désarmement, on ne se généra plus. Goulag et exécution de la dissidence sera à l'ordre du jour, on n'en sera plus à ça près.

Mais bien sûr, il faut que le délabrement du système n'empêche pas la manoeuvre.

 

Le licenciement des fonctionnaires locaux, et notamment des policiers, aux USA, fait qu'il sera difficile d'appliquer ce que l'on veut appliquer...

 

En France c'est encore plus simple, policiers, gendarmes, voires militaires sont bien armés, mais sans expérience ni dotations pour leurs armes.
Un gendarme de réserve me dit avoir été convoqué pour un "entraînement", où il eût droit, royalement, à 11 cartouches...

Quand aux autres, la plupart ne savent même pas tirer...

 

Mais, bon, ce genre de mesure de désarmement est aisé à contrer, il suffit de ne pas l'appliquer et de planquer l'arsenal...

 

En France, aussi, ça flanche dur côté immobilier. Sans doute, tout autant que les fonctionnaires et les retraités, la valeur de l'immobilier était une base de la stabilité sociale, mais aussi, une base de la "santé" économique du pays, avec tout ce que ça a de savoureux dans le langage, après les exemples irlandais, grecs, espagnols...

 

Dans le lot, c'est visiblement le moment de l'effondrement. Envolés les britanniques qui faisaient 25 % du marché, et l'espoir de plus value avec.
La maison bâtie il y a 18 mois, pour 165 000 euros, s'est vendue 149 000. "
Aujourd'hui, on vend au mieux au prix du coût de la reconstruction avec une décote liée à la vétusté mais souvent on est en dessous ".
Sur un département marginal, ça n'a pas d'importance, mais bien sûr, Paris ne baissera jamais, car c'est bien connu, il vaut mieux un clapier à Paris qu'un château dans le Lot, département qui se tape des baisses jusqu'à - 50 %, ou du moins, qui a un journaliste et un journal, qui a osé faire un article véridique.

 

Adieu, donc, veaux, vaches, cochons couvées, assurance-vie, immobilier, croisière, plus values, bagnoles, etc...

C'est par forcément le mieux pour la stabilité sociale, pour des gens habitués à aucune privation...

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
C'est pour cette raison que je ne participe qu'a se blog :) :)
Répondre
G
@Logique<br /> <br /> Comme je le dis souvent :<br /> <br /> "Je parle pas aux cons, ca les instruits"<br /> <br /> Audiard
Répondre
L
@bruno,<br /> <br /> C'est deja arrivé est cela n'as rien changer, entre 1991 et 1997 il y a eu entre 40 et 50% de baisse immo. La seul chose que cela as fait et de voir l'argent consacré a l'immo se retrouver sur les<br /> placements actions. Mais personne n'as broncher. Pourquoi pense tu qu'il puisse en être autrement en 2013 ?<br /> <br /> L'égoïosme et un frein puissant a l'association. Hors pour envisager le moindre changement il faudrait que les gens s'associent. Mais étant donner que tout est fait pour faire croire aux gens qu'il<br /> le valent bien, eux individu par rapport aux autres qu'aucune association n'est possible. Tu les moutons veulent avoir raison et son incapable de s'en remettre a des personnes conpetentes leur<br /> démontrant leurs tords et leur illusions ils préferent leur rêve que demain tout ira pour le mieux alors que cela fait deja 30 ans que cela ne fait qu'enpirer. Même leur faire croire qu'un point de<br /> basculement est possible me semble une pure pêrte de temps, mais cela peut a la rigueur leur donner un peut d'espoir mais en aucun cas la volonté d'effectuer un quelconque changement. Un boeuf<br /> reste un boeuf, une fois que les couilles sont couper c'est trop tard ....
Répondre
B
Bonjour,<br /> <br /> Comment réagiront les gens qui, à Paris et sa banlieue, sont devenus propriétaires ces dernières années, quand ils se rendront compte qu'une partie de la valeur du bien qu'ils ont acheté, souvent<br /> en s'endettant fortement (j'ai connu l'exemple de 40% des revenus d'un couple sur vingt ans, si si), est purement fictive ?<br /> <br /> A mon avis pas bien du tout. Déjà qu'ils voient leur salaire stagner, le coût de la vie monter et le chômage toucher brutalement des catégories, comme les cadres, peu touchées auparavant. En plus,<br /> les "réorg" : les réorganisations, les déménagements et les externalisations se succèdent dans les grands groupes, méthodes utiles pour dégraisser sans devoir déclarer de plan social.
Répondre
L
je pense que pour définir correctement un point de basculement il faut aussi prendre ne compte l'égoisme des personnes composant la société. Plus une société et égoiste plus le point de basculement<br /> sera repousser. Chacun pensant qu'il pourra individuellement s'en sortir mieux que l'autre n'aide en rien le mouvement de basculement, la gréce le portugal et d'autre ont deja atteint les 30% et<br /> pourtant rien ne semble qu'un basculement soit en cours. Le point de basculement et plus souvent l'oeuvre d'entité indépendente, suicide de trop ou acte d'héroisme. même a 80% de moutons un seul<br /> loup sera siffisant pour garder le troupeau docile.
Répondre
S
Ce mec est terrible ; le meilleur blogueur - et de loin ; et les lecteurs le valent bien.
Répondre
L
Monsieur R<br /> En ce début 2013 , je suis obligé de vous contredire<br /> en fait TOUT VA TRES BIEN<br /> DEUX EXEMPLES<br /> <br /> 1 pour les "" fêtes de fin d'année ' une dénommée FILIPETTI<br /> ( de """""gooooche """" ) a pu trimballer sa vulve à<br /> l' ILE MAURICE<br /> tout va donc bien<br /> pouvoir d'achat bien conservé<br /> ( mais le billet lui était OFFERT par son CON pagnon )<br /> elle ne pouvait donc refuser d'aller polluer si loin<br /> pour se faire enfiler la vulve ( socialiste bien-pensante )<br /> dans une case de luxe sous les cocotiers<br /> <br /> 2 un certain LYON-COHEN ( dont la famille a pris ensuite le nom de<br /> FABIUS ) est parti aussi par avion promener ses couilles a ZANZIBAR<br /> <br /> tout baigne donc pour ces deux personnes<br /> <br /> qui font bien prospérer le transport aérien<br /> <br /> CQFD C'est bien ce que vous dit mr AYRAULT<br /> <br /> à ce rythme de vacances hivernales ( consacrées à 100 % à<br /> "" lutter contre le chômage "<br /> <br /> il est bien logique de construire un nouvel aéroport !<br /> <br /> donc cesser de vous lamenter ou de vous réjouir d'une crise inexistante
Répondre
L
@ Roland<br /> <br /> Dans ton énumération, tu traites des formes de notre décadence, et il est vrai que formellement notre monde ne ressemble à aucun autre du passé dans sa démesure prométhéenne, d’où ces ordres de<br /> grandeur qui peuvent donner le vertige.<br /> Sur le fond, je crois que d’autres périodes ont connu un délitement généralisé bien comparable au nôtre en intensité dramatique, et surtout qui était perçu comme tel par ceux qui le vivaient,<br /> précisément parce que la démesure prométhéenne que nous connaissons dans le champ de notre information n’avait pas encore ouvert l’horizon du leur.<br /> Je trouve que la fin du Moyen âge –pour prendre une période sur laquelle j’ai quelques lumières- posait à son échelle (mais quand même dans toute l’Europe) bien des constantes que l’on retrouve<br /> aujourd’hui.<br /> Le double ciseau de l’inflation monétaire et du crédit, la bulle immobilière (et oui !), l’impasse d’un mode de production incapable de dépasser le stade terminal du « monde plein » auquel il avait<br /> abouti (mais lui, à la différence du nôtre était fondé sur la reproduction et l’extension à l’infini de l’immuable et de l’identique).<br /> Aussi la mutation fiscale, bouleversement comparable en ampleur à l’exubérance de la dette aujourd’hui, si l’on juge que le poids total de la fiscalité –surtout du fait de la fiscalité royale- a<br /> été décuplé dans le royaume de France entre le début du quatorzième siècle et le milieu du quinzième.<br /> Même les délocalisations existaient, et leur rôle n’a pas été des moindre, dans le sens villes campagnes, ce qui permettait aux donneurs d’ordre d’échapper à l’étau des contraintes corporatistes<br /> (cela ne te rappelle rien).<br /> Surtout la décrépitude intellectuelle -flagrante en regard de la richesse des trois siècles qui avaient précédé- marquée comme la nôtre par la professionnalisation effrénée du monde universitaire,<br /> la lutte des places chassant toute exigence dans l’ordre de l’esprit, et Le Droit y tenant à peu près la position prééminente de L’Economie aujourd’hui.<br /> On peut d’ailleurs se demander, comme pour de nos jours, si l’effondrement intellectuel n’a pas induit l’effondrement social et non l’inverse (il reste des morceaux à mettre au sel chez Todd).<br /> Plus furieusement encore, le mécanisme du délitement ressemblait au nôtre, « l’individualisme » dans notre monde contemporain de troupeaux petits et grands étant un faux problème absolu.<br /> A l’époque comme aujourd’hui, chacun jouait perso d’abord par l’intermédiaire de sa classe, de sa caste, de son clan, de sa faction, donnant des pieds et des mains pour refiler sa part des malheurs<br /> du temps aux groupes plus faibles parce que moins bien organisés.<br /> C’est ainsi que la haine du pauvre, du manant, du gueux (du veau, pour reprendre une terminologie actuelle chérie par certains intervenants) est réellement née dans ces temps lugubres pour perdurer<br /> jusqu’à nous.<br /> Ce mécanisme est à nouveau à l’œuvre de nos jours et certains le décrivent très bien tout en l’édulcorant (je pense surtout à JC Werrebrouck sur son blog « la crise des années 2010 » lequel<br /> édulcore la dégénérescence tribale de nos sociétés en attribuant une fonction « entreprenariale » à chaque tribu particulière). Mécanisme de guerre qui s’est transformé au fil du temps en<br /> machinerie de la guerre, la guerre des factions -en France, en Angleterre, en Italie et ailleurs- devenant le principe moteur des sociétés européenne.<br /> Dans le fond rien n’était plus rationnel et logique dans ce principe de fonctionnement, et c’est là seulement que mon pessimisme rejoint le tien, parce que c’est bien cette logique et cette<br /> rationalité –celle de la loi du plus fort- qui a fini par triompher.<br /> Ce sont bien les maîtres des factions dominantes et leurs valets qui ont fini par imposer leur ordre et poser un « intérêt général » qui n’était que celui de leur classe et de leur caste.<br /> La fin tragique du Moyen-âge a accouché dans la violence d’un nouvel ordre européen (puis mondial) infiniment plus rationnel, dans sa brutalité et son caractère coercitif, que l’ordre précédent,<br /> surtout en regard des plus faibles.<br /> Oubliés les grandes révoltes sociales de la fin du quatorzième siècle (surtout en France, en Angleterre et en Bohème) et le dynamisme réellement démocratique des cités du beau Moyen Age.<br /> Jusqu’au dix huitième siècle, les luttes de classe en Europe se déplaceront sur le terrain plus trouble des affrontements religieux, et il n’est donc pas absurde d’envisager que notre propre<br /> effondrement ne nous mène à nouveau sur cette pente là.<br /> Il y a enfin deux chapitres lesquels, sur le plan de l’horreur, relativisent encore ton jugement sur notre époque.<br /> D’une part la guerre civile n’a pas encore réellement commencé et reste une potentialité pour nous (l’espoir fait toujours vivre).<br /> D’autre part ne s’y est pas encore mêlé le fléau microbien qui a frappé le monde d’avant-hier, invité imprévu qui a peut-être décidé par son ampleur du sort de cette grande crise, en expliquant<br /> pourquoi les cartes sont restées dans le jeu des puissants (dans quelle mesure la peste a élagué la population européenne d’alors, quarante, cinquante, soixante pour cent, plus ?).<br /> <br /> PS : pseudo or not pseudo. Wait and see.
Répondre
O
En passant<br /> <br /> Que c'est bien placé !
Répondre
P
" Selon les statistiques d'Orpi, lorsqu'un vendeur franchit le seuil d'une agence, le prix moyen qu'il «rêve» d'atteindre s'élevait à 220.000 euros au second semestre 2012. Après discussion et<br /> négociation avec l'agent immobilier, le prix affiché retombait à 207.000 euros et la transaction finale ne se réalisait qu'à 187.000 euros. Un fossé de 15% entre l'offre initiale et la demande<br /> finale! Au premier semestre, ce même écart n'était que de 7%.<br /> <br /> Et pour les maisons, c'est encore pire: le prix souhaité (292.000 euros) dépassait de 17% le montant final de la transaction (243.000 euros). Au premier semestre, cet écart était de 10%. "<br /> <br /> et 187 000 € je trouve ça encore bien cher.<br /> <br /> Figaro :<br /> http://www.lefigaro.fr/immobilier/2013/01/09/05002-20130109ARTFIG00432-immobilier-orpi-veut-faire-baisser-les-prix-de-5-a-15.php
Répondre
E
Il applique la devise de l'ordre la jarretière:<br /> <br /> Au Nid Soit Qui Mali panse
Répondre
C
Tout va bien.<br /> <br /> Sa Normalitude 1ère, suivant les pas glorieux de son auguste prédécesseur Sarko Ouane, vient de déclarer sa petite guerre perso.<br /> <br /> L'armée française en action au Mali.<br /> <br /> Ouf on commençait à s'ennuyer avec tous ces débats sur l'"austérité".<br /> <br /> On attend avec impatience les commentaires de Patrick sur la question.<br /> <br /> Bon, cela étant la moisson est quand même maigre :<br /> -depardieu<br /> -mariage homo<br /> -accord "a minima" medef/syndicats<br /> -et "guerre" au mali<br /> <br /> ... synthèse de petite taille à l'image de notre pauvre pays : ras les paquerettes.<br /> <br /> ... franchement qu'est-ce qu'on s'emmerde.
Répondre
E
Sur le topping point (plateau ondulé à petit échelle)<br /> <br /> en attente du tipping point (point de bascule) ...
Répondre
E
En attendant BXL continue d'appliquer obstinèment sa fidèle maxime:<br /> Nous étions au bord du gouffre, nous avons fait un grand pas en avant<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/01/11/20002-20130111ARTFIG00431-marche-du-travail-bruxelles-somme-la-france-d-agir.php
Répondre
R
Le welfare state avec crédit illimité auprès de tous les fonds de placement du monde, non, ça ne s'est jamais produit Patrick. L'équivalent de 20% du budget qui manque chaque année depuis trente<br /> ans, ce n'est jamais arrivé non plus. 4 fois le PIB en dettes privées et publiques, non plus. La moitié de la population active payée par l'état non plus. Le peak oil, non plus, la mondialisation<br /> et les délocalisations non plus. Etc, etc...<br /> <br /> Tu sais Patrick que je suis un adepte de l'histoire car comprendre d'où on vient est une condition sine qua non pour savoir ou l'on va. Mais la situation qui s'ouvre maintenant, et pas que pour la<br /> France, est totalement inédite et cette fois, le passé et ses références pourraient bien nous induire en erreur sur le déroulé de ce qui va se passer dans les années à venir.
Répondre