Le puy dans le trou...
23 Mars 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier
Loi Scellier : Encore des aberrations ! Nous dit UFC que choisir, alors que vous, heureux petits lecteurs assidus de mon blog, vous saviez déjà (ce qui vous permettait de briller en compagnie, surtout auprès du sexe opposé, et d'avoir des tas d'aventures...).
"Alors que la loi Scellier vit ses derniers mois, le gouvernement vient de rendre des petites communes éligibles à ce dispositif de défiscalisation immobilière. Exemple par l’absurde avec la ville du Puy-en-Velay. "
Comme on peut le voir sur ce site, les logements vacants, au nombre de 1576 en 2008 (je vous rassure, c'est bien plus maintenant), étaient déjà en pleine ascension.
Bien entendu, sur la couronne, c'est la même chose, et pour certaines communes, ça tourne même à la galéjade.
10 % de logements vacants, c'est la norme, beaucoup de pavillons à vendre sans acheteurs, sur les
extérieurs, qui ne trouvent pas preneurs, à cause de l'éloignement, des prix, des dépenses prévisibles de réhabilitation, et toujours, de la construction neuve.
C'est une superbe illustration du décalage d'intérêts complets entre monde politique, population, monde économique, et du fait que la subvention et le crédit d'impôt, ça rend con.
Les zeureux zacheteurs se retrouveront avec des logements inlouables et invendables, et ce dont a besoin le Puy et sa région avant tout, ce n'est pas de construire, mais de démolir, pour que le marché local retrouve un peut d'équilibre, et fasse disparaitre des ilôts vraiment vétustes.
Quand à l'emploi, il se trouve dans la même situation qu'ailleurs, c'est à dire pas brillant du tout, mais c'est souvent masqué par l'exode des jeunes.
Mais la situation est bien plus dégradée que la statistique ne le démontre. En effet, certains immeubles sont mono-habités, là où en Région parisienne, on mettrait pas loin de 50 personnes et où les loyers atteindraient des sommes folles, en disant "c'est les prix".
La vieille ville, en elle même, est complétement déserté, et c'est "la ville à la campagne", et là aussi, la statistique rend un mauvais service, la population réside dans les communes rurales annexées en 1965, à savoir Mons (populaire) et Thaulac (plus aisé).
Le commerce se situe, non plus dans la ville, excepté une rue commerçante, mais sur les extérieurs, à savoir Vals et Brives Charensac. D'ailleurs, une étude plus fine démontrerait que les prix immobiliers sont plus élevés au moins à la location, sur ces périphéries, et là aussi, le pouvoir d'attraction des centres commerciaux, fausse la statistique. Le quartier (logements sociaux pour une bonne part) du Val-vert, attire beaucoup de population, il est situé juste de l'autre côté de la zone commercial de Chirel, et dans les faits, gravite autour de Vals.
Le Puy, ressemble à Detroit, comme "ville donuts", ville, vide à l'intérieur, qui semble dynamique la journée, mais qui ne rassemble plus, par habitude, que des administrations, des commerces et des établissements d'enseignements.
La périphérie, interne ou externe à la commune, attire le plus de monde.
La population est très
tranchée aussi. Des riches, des pauvres et des vieux.
De plus, une fausse impression d'animation est donnée par la circulation, qui ne bénéficie toujours pas d'un contournement extérieur, en cours -enfin- de réalisation.
On s'aperçoit aussi, que, comme on est dans le massif central, les travaux sont toujours plus coûteux...
Pour ce qui est des faits divers, d'ailleurs, la situation est pittoresque. Souvent des éléments venus de l'extérieur, ne comprennent pas qu'il est très facile pour la police d'y retrouver quelqu'un la nuit, parce qu'il n'y a pas un chat. Et toutes les histoires se ressemblent, agressions, tapages, et le type arrêté qui dit "pourquoi moi ?". Ben, c'est simple, il n'y a personne d'autre correspondant au signalement. (Il faut vraiment être con pour venir mettre le barouffe ici !).
En bref, la construction neuve qui s'y fait déjà est largement suffisante pour la population existante, sans sombrer dans un scellier, et les zeureux
bénéficiaires de précédentes primes peuvent parler du marché immobilier. Ce dont à besoin la ville et l'agglomération, ce sont de destructions et de réhabilitations. Pas plus. Mais le ministre,
visiblement, pense au bizness.
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