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Le sable...

3 Juin 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

On a construit, sur du sable. Ou plutôt, avec, et maintenant, n'en a plus.

La cause ? Ancienne.
Mais il vaut mieux l'expliquer.

Au sortir de la seconde guerre mondiale, le phénomène qu'on a pu observer en France a été visible partout.
On a crée l'AFPA, pour le recyclage des soldats, et standardiser bien des professions, dont celle de maçon.

 

Standardiser et militariser. Avec un standard unique, celui du ciment et du béton, on a transformé la formation -longue-, des ouvriers du bâtiment, en une bouillie du "prêt à couler", qui permettait de former des gens rapidement, en quelques mois, à une gamme peu importante de techniques, qu'on généralisait.

 

Alors qu'auparavant, les constructeurs, peu nombreux, mais bien formés, souvent en une dizaine d'années, utilisaient au mieux les ressources locales, et au minimum la dépendance extérieure, on a adopté le schéma inverse.
Des mâçons, en grand nombre, mais une dépendance totale aux fournisseurs, et très peu de savoir faire.

Une personne me racontait que son père, entrepreneur de maçonnerie avant la seconde guerre mondiale, était capable de tenir une journée entière avec une seule gâchée de ciment. Mais il taillait excellement la pierre, comme ses 4 ou 5 ouvriers.

La pierre, d'ailleurs, il la trouvait à proximité, vu la défaillance des moyens de transports.

Il faut dire qu'à la charette à bras, on évitait d'aller trop loin, et de transporter trop.

Le plus souvent, il ne l'achetait pas, mais faisait appel à une source inépuisable : tous les tas de pierres dont les paysans, régulièrement, purgeaient leurs champs.

 

Le paysan, lui, faisait la tête, non pour ce qu'il prenait, mais pour ce qu'il laissait. Il trouvait toujours que ça faisait trop.

Les moyens de transport ont fait d'une chose inutile, une ressource courue, une matière première. Mais, elle aussi, est liée au pétrole. D'abord, pour le transport, ensuite pour la transformation.

Ensuie, le béton et le ciment ne sont pas éternels. Vauban et Agrippa d'Aubigné, grands constructeurs, avaient les mains dans la chaux et le sable. Heureusement qu'il ne l'utilisait que pour lier les pierres. Celles-ci sont restées, le sable et la chaux, partis.

 

Le ciment, lui, se contente de durer un siécle. Carbonation du béton, et simple alternance froid/chaud, ou simplement, alternance de températures, lui fera perdre son caractère qu'on a cru "éternel".

Et puis, tout bonnement, il est clair que le souçi de la qualité n'est pas forcément le souçi des cimentiers, qui ont assimilé "l'obsolescence programmée" au plus haut point.
L'utilisation de sables "bruts", d'océans, ou de carrières, raccourcira encore la vie des constructions. Trop acides, pas lavés...

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B
sinon en immo on trouve encore de bonnes affaires :=)<br /> <br /> http://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/487147481.htm?ca=21_s
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V
@abdel<br /> Le sable du désert est trop rond.<br /> J'ai fait un peu de maçonnerie,la différence entre un sable de rivière et un de carriére est énorme, le mortier avec du sable de carrière est beaucoup mieux, plus facile à travailler pour le<br /> mortier,pour le béton ça n'a pas d'importance.<br /> J'espère qu'ils le rincent leur sable marin, sinon les ferrailles à béton vont vite être bouffer par le sel.
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D
le gouvernement maintient les allocations pour aider les envahisseurs (dits chance-pour-la-france) et augmente les impôts des indigènes (dit souchiens)<br /> <br /> http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Recul-des-classes-moyennes-dans-les-pays-avances-2013-06-03-968155<br /> <br /> <br /> http://www.la-croix.com/Actualite/France/Famille-le-gouvernement-maintient-les-allocations-et-augmente-les-impots-2013-06-03-968270<br /> <br /> <br /> Proposition de Minc et Attali, l'atteinte au quotient familial est une augmentation des impôts spécifiquement ciblée sur les familles françaises encore relativement aisées. Pour financer le Grand<br /> Remplacement.<br /> <br /> <br /> En 3 ans le plafonnement du quotient familial est passé de 2500 à 2300 € par demi-part (Sarkozy) puis 2000 (Hollande en 2012) et maintenant, on "cogne" sur les mêmes en atteignant 500 € par<br /> demi-part.<br /> <br /> "Au-delà de la baisse du plafond du quotient, les familles (encore) aisées sentiront l'effet de la réforme à chaque étape de la vie de leur enfant. De la naissance jusqu'à l'âge adulte. D'abord,<br /> ces ménages verront, à partir de 4000 euros de revenu pour les familles bi-actives, leur prestation d'accueil du jeune enfant (Paje) divisée par deux. Soit 92 euros de moins sur leur compte chaque<br /> mois, pendant trois ans, une perte totale cumulée de 3312 euros. Un parent a décidé d'arrêter de travailler temporairement pour s'occuper de ses jeunes enfants? Au-dessus d'un certain plafond, les<br /> couples qui perçoivent le complément libre choix d'activité (CLCA) verront disparaître 184 euros par mois, soit 2208 euros par an. L'enfant arrive au collège, puis passe au lycée? Les parents ne<br /> profiteront plus de la réduction d'impôt pour frais de scolarité dans le secondaire et acquitteront en moyenne 144 euros par an d'impôts supplémentaires, durant sept ans (si leur enfant ne redouble<br /> pas). «Les mesures s'appliqueront uniquement aux nouveaux bénéficiaires», précise toutefois Matignon. En clair, les aides ne baisseront pas du jour au lendemain pour ceux qui en profitent<br /> actuellement.<br /> «Si on additionne les mesures, la réforme sera très douloureuse» .....la réforme, dans son ensemble, touchera non pas une famille sur dix, mais une sur cinq.<br /> http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/06/03/20002-20130603ARTFIG00670-baisse-du-quotient-familial-ce-que-cela-va-couter-aux-familles.php<br /> <br /> <br /> Bien sûr, aucun lien avec le financement du Grand Remplacement de la population d'origine européenne par les familles à naissances nombreuses issues des antipodes ou du Maghreb.<br /> <br /> Seule manière de se défendre : mettre l'économie française à genoux. A tous ceux qui gagnent plus de 5000 euros par mois, il faut vous retirer le plus possible de l'économie.<br /> <br /> Comment ? le moins de dépenses possible, vivre avec le minimum, pas de resto, pas de ciné, pas de voiture neuve, pas d'habillement, pas de vacances, pas de sortie .....
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L
Gaz toxique et bobards : suite.<br /> <br /> http://www.voltairenet.org/article178709.html
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B
La réunion annuelle du Groupe de Bilderberg réunira les ploutocrates ci-dessous :<br /> <br /> http://www.telegraph.co.uk/news/politics/10095943/Osborne-Clarke-and-Balls-to-attend-Bilderberg-Group-meeting.html<br /> <br /> (il y a 9 ploutocrates français qui participeront à la réunion ; ces 9 ploutocrates sont proches de l'UMP, ou alors ils sont membres de l'UMP :<br /> - Henri de Castries, Chairman and CEO, AXA Group<br /> - Nicolas Barré, Managing Editor, Les Echos<br /> - Nicolas Baverez, Partner, Gibson, Dunn & Crutcher LLP<br /> - Olivier de Bavinchove, Commandant du Corps Européen (Eurocorps)<br /> - François Fillon, Former French Prime Minister<br /> - Christine Lagarde, Managing Director, International Monetary Fund<br /> - Thierry de Montbrial, President, French Institute for International Relations<br /> - Valérie Pécresse, French MP<br /> - Jean-Dominique Senard, CEO, Michelin Group)
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F
Pas complètement hors sujet :<br /> <br /> Parkings de Rouen : 738 000 € de recette en moins<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Les parkings souterrains de Rouen, dont trois sont directement gérés par la ville, voient leur fréquentation chuter. Du coup, la municipalité a prévu dans son budget 2013 une baisse de recettes de<br /> 738 000 €. La faute à la fermeture du pont Mathilde ? Sûrement. Mais plus largement, les Rouennais semblent se reporter sur d’autres modes de déplacement puisque, dans le même temps, les transports<br /> collectifs affichent une hausse d’activité de 10 %.
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G
bonjour j'ai vu le reportage complet a la tv la semaine passée sur arte je crois ,il est bien fait.<br /> <br /> Pour paraphraser coluche nos politiques sont tellement forts que si on leur donne le sahara ; avec eux on serait obligé d'importer du sable au bout de 1 an: pas si con a l'époque.<br /> <br /> Dans le reportage on dit que l'on ne peux pas substituer le sable du désert pour la construction car celui ci a des grains ronds, alors que celui pour la construction accroche.
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R
@yoananda<br /> <br /> Il suffisait simplement de ne pas faire autant d’enfants, de lire Malthus, avec une certaine réserve, mais tout de même beaucoup de choses écrites par Malthus ont le mérite de provoquer le débat.<br /> Pour résumé, il écrivait à la fin du XVIIème siècle que la population suivait une courbe exponentielle (1,2,4,8,16…) quand les rendements agricoles suivaient eux une courbe géométrique (1,<br /> 2,3,4,5).<br /> « Il en conclut le caractère inévitable de catastrophes démographiques, à moins d'empêcher la population de croître. »<br /> <br /> Qui pouvait croire que tout était infini sur terre : les terres cultivables, la ration alimentaire, le pétrole, et même le sable ? Les mathématiciens et autres physiciens de l’après guerre ne<br /> maitrisaient donc pas la fonction exponentielle ?<br /> <br /> Regardez autour de vous les retraités dans les rues, sur les routes dans leurs camping-cars, dans les supermarchés aux heures où les actifs sont pressés de faire leurs courses. Personne ne pouvait<br /> prévoir cette pyramide inversée qui coûtent tant à nos impôts et cotisations retraite ?<br /> <br /> Loin de moi toute idée d’euthanasie bien évidemment, mais vraiment personne à part René Dumont ne voulait entendre le discours de la surpopulation et de la fin des ressources. On voit le<br /> résultat.<br /> <br /> Un de mes profs d’histoire/géo au lycée nous enseignait que Malthus s’était trompé car il n’avait pas pris en compte les progrès de la science, entendez plutôt « le pétrole pas cher » qui a permis<br /> la mécanisation de l’agriculture, les intrants agricoles (fertilisants, pesticides), la quasi gratuité du transport des denrées de la campagne vers les métropoles. Certes, mais le progrès en<br /> question a plusieurs limites : la quantité et le prix du pétrole extrait, et la surpopulation mondiale. Ne regarder qu’un seul terme de l’équation conduit au crash.<br /> <br /> Ajoutons à cela qu’en France, les terres arables disparaissent à raison de la taille d’un département tous les 7 ans !
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L
100 ans, mais dans quelle état :) :).
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R
@Abdel<br /> <br /> Le sable des déserts, érodé par les vents, est impropre à la construction car trop "rond. Seul le sable des plages par ses formes irrégulières permet une solidité nécessaire au BTP.<br /> <br /> Le sable de mer provient des alluvions des fleuves qui au fil de millions d'années ont façonné nos plages. Aujourd'hui, les barrages retiennent ce même sable, et quand il y a un "lâcher de sables"<br /> (sic), il est aussitôt exploité en aval du barrage avant qu'il n'atteigne les côtes.<br /> <br /> Ceci veut tout simplement dire que tout prélèvement de sable côtier ne sera pas remplacé et contribuera au recul de nos plages, voire à leur disparition totale…<br /> <br /> A voir l’excellent reportage sur le sujet sur ARTE<br /> <br /> http://future.arte.tv/fr/sujet/nos-plages-court-de-sable
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G
Dacia est passe de 4 a 5 % du marche francais entre mai 2012 et mai 2013 ...<br /> Comme c'est etonnant !
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G
LA france se redresse, c'est sur !<br /> <br /> <br /> Automobile : rechute du marché en mai, Renault plonge<br /> Par Les Echos | 03/06 | 09:15 | mis à jour à 12:55 | 6commentaires<br /> <br /> Les immatriculations de voitures neuves ont replongé en France le mois dernier, avec un repli global du marché de 10,3%. PSA baisse de 8,2%, Renault chute de 16,5% mais sa Clio IV domine les<br /> ventes.<br /> <br /> <br /> Mauvais mois de mai pour le marché automobile français, et pour Renault en particulier. Les immatriculations de voitures neuves ont replongé en France en mai (mois ne comptant que 19 jours<br /> ouvrables), alors que les ventes de voitures neuves avaient grimpé en avril , avec un repli global du marché de 10,3% à 148.554 unités, selon les données brutes publiées lundi par le Comité des<br /> constructeurs français d’automobiles (CCFA).<br /> <br /> Les constructeurs hexagonaux affichent des chiffres contrastés. PSA contient sa baisse à 8,2% à 45.244 unités, grâce à la bonne tenue de Peugeot (-2,9% seulement, contre -14,5% pour Citroën). Le<br /> groupe Renault accuse pour sa part un plongeon de 16,5% (-20,3% pour la seule marque au losange) à 30.837 unités. Les constructeurs étrangers sont en repli de 8,4% à 72.406 unités.<br /> <br /> Parmi les groupes étrangers, l’allemand Volkswagen, baisse de 9,4 % malgré la bonne tenue de sa marque haut de gamme Audi (+2,4 %). Ses compatriotes, exclusivement centrés sur le haut de gamme,<br /> s’en tirent mieux : -6,9 % pour BMW et +1,6 % pour Mercedes. En revanche, l’américain General Motors dévisse de 25,6 %. L’autre américain Ford peine aussi (-16,6 %). Le coréen Hyundai est lui aussi<br /> en recul (-5,8 %) tandis que l’italien Fiat, porté par sa marque éponyme, progresse de 4,2 % et le japonais Toyota, profitant du succès de sa Yaris hybride, grimpe de 10,2% (contre +0,6 % pour son<br /> rival Nissan).<br /> La Renault Clio IV en tête des ventes<br /> <br /> Sur cinq mois de l’année 2013, le marché des voitures neuves est en repli de 11,9 % en données brutes, 11 % en données comparables, selon le communiqué du CCFA . Des deux constructeurs français,<br /> c’est PSA qui souffre le plus en cumul avec une chute de 15,4 %, tandis que Renault limite sa baisse à -9,2 %.<br /> <br /> Grâce à la Clio IV (44.456 unités écoulées sur les cinq premiers mois de l’année, soit 6 % du marché), le groupe au losange peut aussi se consoler en raflant la tête du palmarès des dix modèles les<br /> plus vendus dans l’Hexagone à Peugeot et sa 208 (2e avec 42.710 ventes soit une par de marché de 5,78 %) . Un palmarès où il inscrit quatre autres véhicules dont une Dacia Sandero (8e avec 15.985<br /> ventes depuis janvier, soit une part de marché de 2,2 %) qui fait pratiquement jeu égal avec une Renault Twingo (15.845, soit 2,1 %), également talonnée par la Polo (15.651 ventes) de Volkswagen,<br /> seule marque étrangère à se glisser dans ce classement.<br /> <br /> Le CCFA maintient sa prévision d’un recul annuel d’au moins 8 %, tout en soulignant que les derniers lancements devraient permettre un soulagement du marché. L’arrivée notamment de nouveaux petits<br /> SUV tels le 2008 de Peugeot, le Captur de Renault ou encore le Mokka d’Opel nourrit ainsi l’espoir d’un mois de juin un peu moins morose. Et ce d’autant plus qu’avec les berlines, qui constituent<br /> toujours l’essentiel des modèles privilégiés par les Français (58 % des ventes sur les cinq premiers mois de l’année contre 57 % sur la même période de 2012), les tout-terrain/chemin de toute<br /> taille sont les seuls types de véhicules à voir leurs ventes progresser (16 % du marché sur la période janvier-mai contre 15 % un an auparavant).
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A
je réclame officiellement qu’Act Up et les Indigènes de la République se réunissent autour d’une table afin que les chars emplumés de la prochaine Gay Pride défilent entre les tours d’une de nos<br /> riantes cités afin que cette charmante manifestation prennent des proportions encore plus vivrensemblesques.
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S
Vous remarquerez que dans bons nombres de pays, les principaux propriétaires des cimenteries sont très liés aux ( forcément) banques, voir même celles-ci directement actionnaires, soit liés aux<br /> milieu pétrolier.<br /> Mais cela se défait, car cela eut payé comme disait le tonton.
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Y
Je suis tout a fait d'accord, mais il faut pousser le raisonnement plus loin :<br /> des maçons en grand nombre. Oui ! Pourquoi ?<br /> parce que babyboom ... des maisons en grande il fallait aussi ...<br /> <br /> quel autre choix avait t on pour loger toute cette masse ?
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A
Je n' ai pas trop compris pourquoi il ne pouvait pas utiliser le sable du désert à Dubaï pour leurs constructions.Au lieu de cela ils en importent d' Australie !<br /> <br /> On est typiquement dans la phrase de Coluche au sujet de l ENA :<br /> <br /> "ces gens là vous leur donnez le désert et peu de temps après ils achêtent du sable"
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G
Les nippons en Afrique : ils se preparent au peak everything ????<br /> <br /> Le Japon veut investir et s'investir davantage en Afrique:<br /> AFP le 03/06/2013 à 10:17<br /> [Le Premier ministre japonais Shinzo Abe (g) et son homologue mauricien Navin Ramgoolam, le 3 juin 2013 à Tokyo ( Pool/AFP / Toshifumi Kitamura)]<br /> Le Premier ministre japonais Shinzo Abe (g) et son homologue mauricien Navin Ramgoolam, le 3 juin 2013 à Tokyo ( Pool/AFP / Toshifumi Kitamura)<br /> <br /> Le Japon et une quarantaine de pays africains ont souhaité lundi développer les investissements privés japonais en Afrique, région qui sera "au coeur du développement" dans les prochaines décennies<br /> assure le Premier ministre nippon.<br /> <br /> "Nous sommes déterminés à travailler ensemble pour accélérer la croissance, le développement durable et la réduction de la pauvreté", indique la "Déclaration de Yokohama", ville de la région de<br /> Tokyo où s'est tenue la cinquième édition de la Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l'Afrique (Ticad), une initiative lancée par le Japon en 1993.<br /> <br /> "Le Japon doit renforcer ses liens avec l'Afrique. Vers le milieu du 21e siècle, sans aucun doute l'Afrique sera au coeur du développement, alors si nous n'y investissons pas maintenant, quand le<br /> ferons-nous? Quel serait le moment propice? Je le répète: la croissance se trouve aujourd'hui en Afrique, c'est maintenant qu'il faut y investir!", a vigoureusement plaidé le Premier ministre<br /> Shinzo Abe, en réitérant son intention de se rendre sur le continent "dès que possible".<br /> <br /> La Déclaration de Yokohama insiste beaucoup sur l'importance du secteur privé, "moteur vital pour la croissance" qu'il faut "soutenir et renforcer", entre autres en "améliorant le climat pour les<br /> investisseurs, notamment le cadre légal".<br /> <br /> Du coup, dirigeants africains et japonais se sont félicités lundi du changement de braquet de la Ticad, qui est "devenue plus orientée vers l'action et les résultats". Un plan d'action, véritable<br /> feuille de route très détaillée, pour la période 2013-2017, a d'ailleurs été adjoint à la Déclaration.<br /> [Le Premier ministre japonais Shinzo Abe (d) salue son homologue éthiopien Hailemariam Desalegn, le 3 juin 2013 à Tokyo ( Pool/AFP / Toru Yamanaka)]<br /> Le Premier ministre japonais Shinzo Abe (d) salue son homologue éthiopien Hailemariam Desalegn, le 3 juin 2013 à Tokyo ( Pool/AFP / Toru Yamanaka)<br /> <br /> "Le Japon est un pays qui tient parole: ce qui a été annoncé sera mis en oeuvre", a tenu à rappeler Shinzo Abe lors d'une conférence de presse à la fin de la réunion.<br /> <br /> L'ombre de la Chine<br /> <br /> La "Déclaration" reprend quelques idées forces nécessaires au développement du continent: nécessité de "se concentrer sur les infrastructures lourdes", notamment dans le domaine de l'énergie, des<br /> transports et de l'eau, importance de l'agriculture et l'agroalimentaire.<br /> <br /> Les participants ont estimé en outre que "la paix, la stabilité et la bonne gouvernance", un des thèmes centraux de ce sommet Japon-Afrique, étaient des conditions indispensables pour une<br /> croissance durable.<br /> <br /> Dimanche, le Japon a d'ailleurs annoncé une aide spécifique de 750 millions d'euros sur cinq ans pour aider à stabiliser la région du Sahel, dans l'espoir de rassurer des entreprises nippones<br /> tentées par le marché africain mais refroidies par le drame d'un site gazier algérien où dix Japonais ont été tués en janvier.<br /> <br /> Enfin, les chefs d'Etat et de gouvernement japonais et africains se sont engagés à "accélérer les efforts pour atteindre" les "objectifs du millénaire" comme prévu en 2015. Définis par l'ONU en<br /> 2000, ces objectifs visent notamment à réduire de moitié l'extrême pauvreté dans le monde par rapport à ses niveaux du début du siècle.<br /> [Le Premier ministre japonais Shinzo Abe (c) conclut la Tokyo International Conference, le 3 juin 2013 à Tokyo ( Pool/AFP / Kimimasa Mayama)]<br /> Le Premier ministre japonais Shinzo Abe (c) conclut la Tokyo International Conference, le 3 juin 2013 à Tokyo ( Pool/AFP / Kimimasa Mayama)<br /> <br /> Au total, à l'occasion de cette conférence, le Japon a annoncé 10,6 milliards d'euros d'aide publique au développement sur cinq ans. Aide publique et fonds privés confondus, on arrive à 24,2<br /> milliards d'euros pour "soutenir la croissance africaine" et... ne pas se faire distancer par la Chine.<br /> <br /> Elle n'a jamais été citée pendant trois jours, mais son ombre a plané sur la conférence de Yokohama.<br /> <br /> Les Chinois sont devenus en 2009 les premiers partenaires de l'Afrique, dont 13,5% du commerce extérieur se faisait alors avec la Chine, contre seulement 2,7% avec le Japon, d'après l'OCDE. Les<br /> échanges sino-africains ont plus que doublé depuis et la Chine, qui lorgne les ressources naturelles africaines notamment le pétrole, a pris la deuxième place économique mondiale au Japon.<br /> <br /> Alors que certains dénoncent un comportement jugé "prédateur" de la Chine en Afrique, M. Abe a tenu à glisser au détour d'une phrase que "le Japon ne fera pas simplement qu'importer des ressources<br /> naturelles" venues d'Afrique. "Nous ne faisons pas ça".<br /> <br /> Copyright © 2013 AFP. Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
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