Le temps long...
21 Septembre 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Il y en a qui ne suivent pas, sur le blog. Le temps immédiat, ça n'est pas le temps long. Et le temps long, a considérablement raccourci.
Le temps long, dans la révolution industrielle, ce sont des investissements industriels, jouets de riches, pendant 50 ans.
Ils seront des jouets coûteux, longtemps. Avant de l'emporter. Définitivement.
C'était au XVIII°.
Au XX°, ce que j'ai vu, personnellement, ce sont des forges. Une presse de 2000 tonnes, lancée en 1968, modernisée en 1978, devenue rentable en 1988. remplacée par une presse de 4000 tonnes, elle a été vendue aux chinois, qui l'ont remis en service.
Pour le chauffage électrique, il faut arbitrer entre temps long et temps court. En temps court, très court, le chauffage électrique à effet joule est en effet, très compétitif.
J'ai toujours dit, d'ailleurs, que rien ne valait une PAC air air, très bon marché (c'est ce que je préconise à ceux qui ont un chauffage électrique à effet joule, c'est amorti en 2 ou 3 ans), couplé à un poêle bois, pour les périodes de pointe.
A condition d'avoir préalablement beaucoup investi, dans l'isolation.
Le chauffe-eau thermodynamique et le CESI des hérésies économiques au niveau personnel ? Non, c'est du rentable (amorti en 5-6 ans), et ce sera encore plus
rentable, une fois que les prix auront baissé, nettement.
Le progrès technique va toujours de haut en bas, du riche, les plus innovant, vers les pauvres, une loi braudelienne bien établi, sauf pour la nourriture, où les pauvres sont les plus
innovant.
Tout nouveau produit est cher, puis son prix baisse, et ça devient l'avalanche.
En attendant, la simple existence du nouveau, nuit à l'ancienne technologie (simplement en prenant une petite part de marché), et les vendeurs sont très habiles.
Pour fourguer ce qui est préférable (cher et à grosse marge), par rapport à ce qui est courant (usuel, moins cher et à plus petite marge).
La dynamique économique implique la baisse de prix (sauf en URSS).
En outre, la loi économique veut que c'est la quantité marginale qui fait la rentabilité.
Quand elle disparaît, le glas sonne pour l'ancien produit, fut il encore très bon.
Après, l'industriel prend les yeux de chimène pour ce nouveau en pleine ascension, et regarde avec pitié ce produit, jadis phare, et aujourd'hui, source de
mécomptes.
En outre, je ne voudrais pas faire la mauvaise langue, mais le chauffe eau électrique, spécialité française, même pas délocalisée tellement ailleurs on n'y croit pas, est typiquement le bien où
l'obsolescence programmée bat son plein, histoire de développer le marché, somme toute réduit.
Aujourd'hui, l'espérance de vie d'un chauffe eau classique, est très réduite. (Et même, de plus en plus).
Et, quand elle n'est pas réduite, quand, par hasard, on tombe sur de la qualité, on reste effaré par les quantités d'énergie consommées...
Parce que, question entretien, c'est loin d'être ça...
La qualité, d'un produit en lancement, est, de plus, souvent très supérieure à celle d'un produit en vitesse de croisière.
On doit créer le marché, et le premier argument de vente d'un article cher, c'est la qualité.
(Pour faire de la merde, c'est plus tard).
Mais, on reste d'accord sur l'essentiel, l'important, c'est de réduire au maximum, la consommation, et donc d'isoler...
Pour le reste, c'est encore acceptable tant qu'il y a des capacités de productions, et qu'il n'y a pas trop de coupures.
Mais, une mécanique infernale (économique) vient d'être lancée.
Et quoi que peuvent en espérer et en dire EDF et GDF, c'est très dur de vivre dans un marché en régression, parce qu'on ne sait jamais la vitesse de rétraction.
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