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Le têtu entêté, le bras de fer et marie antoinette...

12 Octobre 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Le pouvoir est autiste et ne veut rien ni entendre, ni comprendre.

Splendide prestation d'ailleurs de G. Longuet, qui veut allumer la guerre des générations, en contre-feu de la lutte des classes.

Les baby-boomers auraient dépensés sans compter, dit il, il faut sauver les d'jeunes de leur gourmandise.

Le jeune loup de la politique a viré au serviteur zélé de la doxa, sans l'ombre d'une idée personnelle...

Bien entendu, pas un mot de l'effet de la loi de 1973 sur l'endettement français. 1500 milliards, autant d'intérêts, merci pompom, tu as bien mérité de tes amis banquiers...

 

Malgré la mobilisation qui s'amplifie, et elle est d'ailleurs remarquable, car les syndicats sont remarquablement faibles, bling-bling ne veut pas voir que cette contestation monte des tréfonds du pays.

La France n'est pas avare d'organismes, aussi fictifs que peu représentatifs, au rang desquels on peut compter les syndicats, patronaux et salariés, ne représentant qu'eux mêmes.

 

Mais les mobilisations après les réformes régressions suivant la réélection de Chirac, ne doivent rien aux organismes "représentatifs", c'est une constante du pays. Après les troubles, comme en 1936 et 1968, les pouvoirs publics largement apeurés doivent tout céder, car il n'y a pas d'autres d'interlocuteurs valables que la rue, très radicalisée.

La syndicalisation, très faible en 1935, bondit en 1936, avant de retomber jusqu'en 1939.

 

Dans le rôle du provoc et de marie-antoinette et de sa brioche, le PDG de Ryanair qui veut l'interdiction du droit de grève des contrôleurs aériens.

Après le chantage au départ des aéroports, la sébile tendue aux autorités politiques diverses, "pour desservir leurs aéroports", les facturations diverses, voilà le degré de l'abjection suprême : les droits essentiels aux poubelles, sous le couvert du "droit du consommateur"...

 

Mais Ryanair doit voir sa capacité de négociation s'éroder, désormais, c'est sur les grands aéroports qu'elle veut attérir, sans doute les petits finissent ils par comprendre ses manières de faire et sa psychologie. La magouille marche une fois, mais Ryanair a fini par se griller...

Les aéroports locaux qui voulaient péter plus haut que leur cul ont montrés leurs limites, financières et en termes de développement.

 

La dynamique mise en place, par contre, va, tôt ou tard, péter à la figure de ceux qui l'instrumentalise.

On voit le cas pour la Belgique, certains commencent à se faire de gros soucis pour la dette Belge, qui en cas d'éclatement, verrait sans doute sa dénonciation, car impartageable...

 

Si l'histoire de la brioche de marie-antoinette est sans doute apocryphe, l'antipathie presque instinctive qu'elle dégageait à la fin de sa vie lui fit plus de mal. 

Mais, sans doute, mit elle longtemps à la construire, avant de s'en étonner.

Sans doute, le PDG de Ryanair sera t'il étonné un jour de l'image qu'il se sera construit, comme en 1914, les allemands virent étonnés le visage du "boche" et du "hun" qu'on leur renvoyait...

 

Aujourd'hui, c'est la structure économique et sociale qui est grosse de menaces. Grosse de menaces de crise économique qui n'en finit pas, grosse de menaces de tyrannies (le tyran antique : le bienfait et le protecteur du peuple, contre les oligarques), grosse de menaces de troubles civiles, et en fin de compte, de révolutions...

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V
<br /> @ la Gaule : bien vu, le rapprochement entre les blogs et les cahiers de doléance ...<br /> <br /> sinon, grâce à Patrick, j'ai révisé le sens de l'adjectif "apocryphe" ...<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Patrick :<br /> <br /> "le tyran antique :le bienfait et le protecteur du peuple, contre les oligarques"<br /> <br /> Aristote, Rhéto.L I, 8 (Trad Ruelle, Classiques de Poche, pp. 126-127):<br /> <br /> " « I. La condition la plus importante, la principale pour pouvoir persuader et délibérer convenablement, c'est de connaître toutes les espèces de gouvernement et de distinguer les moeurs, les lois<br /> et les intérêts de chacun d'eux.<br /> <br /> <br /> II. En effet, tout le monde obéit à la considération de l'utile; or il y a de l'utilité dans ce qui sert à sauver l'Etat. De plus, l'autorité se manifeste de par celui qui la détient; or les<br /> conditions de l'autorité varient suivant la forme de gouvernement. Autant d'espèces de gouvernement, autant d'espèces d'autorité.<br /> <br /> <br /> III. Il y a quatre espèces de gouvernement : la démocratie, l'oligarchie, l'aristocratie, la monarchie; de sorte que l'autorité qui gouverne et celle qui prononce des jugements se composent<br /> toujours d'une partie ou de la totalité des citoyens.<br /> <br /> <br /> IV. La démocratie est le gouvernement dans lequel les fonctions sont distribuées par la voie du sort; l'oligarchie, celui où l'autorité dépend de la fortune ; l'aristocratie, celui où elle dépend<br /> de l'éducation; je parle ici de l'éducation réglée par la loi, car ce sont ceux qui ont constamment observé les lois à qui revient le pouvoir dans le gouvernement aristocratique ; or, c'est en eux<br /> que l'on doit voir les meilleurs citoyens, et c'est de là que cette forme de gouvernement a pris son nom. La monarchie, comme son nom l'indique aussi, est le gouvernement où un seul chef commande à<br /> tous. Il y a [1366a] deux monarchies : la monarchie réglée, ou la royauté, et celle dont le pouvoir est illimité, ou la tyrannie.<br /> <br /> <br /> V. On ne doit pas laisser ignorer la fin de chacune de ces formes gouvernementales, car on se détermine toujours en vue de la fin proposée. La fin de la démocratie, c'est la liberté; celle de<br /> l'oligarchie, la richesse; celle de l'aristocratie, la bonne éducation et les lois; celle de la tyrannie, la conservation du pouvoir. II est donc évident qu'il faut distinguer les moeurs, les lois<br /> et les intérêts qui se rapportent à la fin de chacun de ces gouvernements, puisque la détermination à prendre sera prise en vue de cette fin.<br /> <br /> <br /> VI. Comme les preuves résultent non seulement de la démonstration, mais aussi des moeurs (et en effet, nous accordons notre confiance à l'orateur en raison des qualités qu'il fait paraître, c'est à<br /> dire si nous voyons en lui du mérite, ou de la bienveillance, ou encore l'un et l'autre), nous devrions nous mêmes posséder la connaissance du caractère moral propre à chaque gouvernement; car le<br /> meilleur moyen de persuader est d'observer les moeurs de chaque espèce de gouvernement, suivant le pays où l'on parle. Les arguments seront produits sous une forme en rapport avec les mêmes<br /> (moeurs). En effet, les moeurs se révèlent par le principe d'action; or le principe d'action se rapporte à la fin (de chaque gouvernement).<br /> <br /> <br /> VII. Du reste, à quoi nous devons tendre dans nos exhortations, qu'il s'agisse de l'avenir, ou du présent; à quels éléments nous devons emprunter les preuves, soit à propos d'une question<br /> d'intérêt, soit au sujet des mœurs et des institutions propres aux diverses espèces de gouverne¬ment; pour quels motifs et par quels moyens nous pourrons avoir un succès en rapport avec la<br /> circonstance donnée, voilà autant de points sur lesquels on a dit ce qu'il y avait à dire, car c'est le sujet d'une explication approfondie dans les Politiques. "<br /> <br /> <br />
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P
<br /> La Gaule : "Les stratégies individuelles (se retirer au fond des bois, acheter de l’or) n’y changeront rien."<br /> <br /> je suis d'accord.<br /> <br /> Mis à part cela, je laisse un commentaire pour donner ce lien à propos de l'évolution des dépenses énergétiques des ménages urbains vs ruraux.<br /> <br /> http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20101013trib000559771/pas-de-flambee-de-la-facture-energetique-des-menages-depuis-vingt-ans.html<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Dans « Adieu ma jolie » Raymond Chandler faisait dire à Phil Marlowe : « A force prendre les gens pour des chaises on finit par s’asseoir dessus ».<br /> Votre PDG machin fait donc partie de ces privilégiés qui se sont confortablement installés sur le dos d’autres gens, qu’ils ne voient plus depuis belle lurette. Comme sur ces gravures<br /> prérévolutionnaires où l’on voyait un curé et un noble sur le dos d’un manant occupé à gratter la terre (« il faudrait peut-être bien que ce petit jeu s’arrête un jour » disait la légende).<br /> Certains ont beau je de faire remarquer que les exploités d’aujourd’hui ne grattent plus beaucoup la terre sous nos latitudes, et que les privilégiés vivent plus de la rente que procure<br /> l’endettement des premiers que d’un prélèvement évident de la plus value de leur travail.<br /> Cette objection me parait douteuse, car de nos jours comme il y a plus de trois siècles, les exploiteurs n’ont aucun intérêt à ce que ce manège change d’un iota, puisqu’ils en sont les<br /> bénéficiaires parasitaires. Pour ceux d’en face, ou d’en dessous, le « bénéfice » du système apparaîtra toujours moins évident jusqu’à faire regretter le temps où l’on se faisait exploiter au moins<br /> pour des prunes, celles que l’on produisait soi-même.<br /> Il s’agit d’une tendance collective lourde, dont témoigne bien d’ailleurs la prolifération des blogs, ces cahiers de doléances d’aujourd’hui (avant la révolution l’impact réel causé par la<br /> rédaction de ces cahiers pouvait paraître également négligeable). Les stratégies individuelles (se retirer au fond des bois, acheter de l’or) n’y changeront rien.<br /> <br /> <br />
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O
<br /> "Sans dout le PDG de Ryanair sera-t-il étonné de l'image qu'il donne" écrivez-vous. Je crains que ces personnages se foutent royalement de l'image qu'ils donnent, seuls comptent les bénéfices. Ce<br /> gars n'est pas un patron issu de la grande bourgeoisie, il n'est pas complètement déconnecté de ce que vit la masse puisqu'il en est issu. La seule chose, c'est qu'il s'en fout.<br /> <br /> <br />
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