LEAP 2020 : fusion et confusion...
A l'image de beaucoup, on mélange aussi à LEAP 2020.
En effet, s'il y a une évidence, c'est que la plupart des dettes et créances sont devenues tellement bidons, qu'on peut les envoyer à la fonderie, il n'y aura pas d'épargnés dans la faillite.
Bien sûr, les USA sont très malades. Mais, même si une brêche est ouverte ailleurs, comme pour relâcher la pression quand un fleuve est en crue, il y a toutes les chances de voir tous les maillons sauter, si un seul maillon saute.
Le maillon grec fera sauter l'européen et l'européen l'américain, ou inversement, l'américain fera sauter l'européen.
Car il faut vraiment se passionner pour le sexe des anges pour voir un "progrès" quelconque dans la construction européenne.
S'il y a bien un consensus européen, c'est dans le rejet par les populations de l'état totalitaire qu'ils sont en train de bâtir.
Il est tout aussi imbécile de voir dans les yoyos des bourses les résultats des atermoiements des hommes politiques. Les bourses obéissent à une logique propre, faire du fric. A la hausse ou à la baisse, le financier s'en fout.
Seul le Dow Jones échappe à cette règle, les émissions de PQ, parfois appelées "QE", en sa direction, fausse toutes les variations. Les rachats sont systèmatiques, dès que la baisse s'enclenche. Il suffit d'officines dans les paradis fiscaux, et de quelques courroies de transmissions.
Le FED, donc, rachète les bons fédéraux, et les actions.
On est bien rentré, aux USA, dans le cadre de l'économie administrée, soviétisation rampante et honteuse, irréversible car on ne pourra pas en sortir.
De même, en Europe, certains plaident pour des nationalisations "temporaires" des banques. Pourquoi "temporaire" ? Le secteur privé à fait la preuve de son incompétence crasse. On peut très bien imaginer le retour du secteur mixte, qui existait encore au début des années 1970, avec un secteur privé, largement des banques mutualistes, et un secteur publique.
En réalité, là aussi, c'est la préservation de la pyramide sociale qui est le but.
"Pour LEAP/E2020, il ne fait aucun doute que les esprits sont mûrs, un peu partout dans l'Euroland, pour s'orienter vers une mise à contribution de 50%, voire plus, des créanciers privés pour résoudre les futurs problèmes d'endettement public. C'est un problème pour les banques européennes sans aucun doute, mais il sera géré pour garantir les épargnants. Les actionnaires eux vont devoir assumer pleinement leur responsabilité : c'est bien d'ailleurs le fondement du capitalisme ! "
Faire porter aux actionnaires la responsabilité de leurs pertes, c'est dans leur esprit, quasiment du communisme.
Mais cela vise aussi à préserver le patrimoine des détenteurs de titres en sacrifiant ceux-ci.
Lesquels, qui se gargarisent du "risque", n'aiment pas tellement le prendre...
C'est d'ailleurs, à toutes les époques, les dilemmes des riches : la peur de voir leur patrimoine s'évaporer, jointe à celle de ne pas le voir progresser assez vite...
Mais, il est assez peu probable qu'on puisse épargner l'un en sacrifiant l'autre. Actionnaires et détenteurs de dettes seront sans doute sacrifiés de concert.
Là, on arrive au processus révolutionnaire, avec le basculement de l'élite dans la contestation, alors que, visiblement, le reste de la population se radicalise totalement.
On est, pour l'élite dirigeante, dans le choix des maux pour les 20 % qui avaient, depuis 30 ans, toute sa sollicitude.
- ou on dépouille totalement en laissant faire la banqueroute.
TINA.
Sans doute, les taxer fortement est la moins pire des décisions, mais ceux-là n'ont sans doute pas assez peur encore. La taxe leur en laisserait, en effet, une partie.
La Grèce le démontre à l'envie : les gouvernants sont coincés. Pour les tyranneaux européens, ce n'est jamais assez, et pour la population, toujours trop.
Pour la population, c'est simple : l'Europe, qu'elle crève.
A côté de ça, la démonstration est éclatante : le branleur, rebaptisé trader parie 10 milliards comme moi je dépense 1 euro pour mon pain.
L'Europe a été féconde quand elle pouvait, peuple par peuple, évoluer. Aujourd'hui, dans l'UE, on lui demande de marcher au pas cadencé, en disant "le commerce, c'est la paix".
Le commerce, n'a jamais été synonyme de paix. Les meilleurs ennemis sont historiquement les plus complémentaires économiquement. C'est la continuation de la guerre par d'autres moyens.
Venise et l'empire ottoman se sont combattus deux siècles avant d'être conjointement, momifiés.
France et Espagne se sont fait une guerre de 200 ans, pendant lesquelles ils s'échangaient argent, contre main d'oeuvre et produits manufacturés.
les navires hollandais se pressaient à Cadix pour emmener l'argent aux Pays Bas, argent qui servait à solder emprunts et achats espagnols, mais aussi à payer les
soldats en Guerre contre les Pays Bas en général et la Hollande en particulier.
France et Allemagne sont les meilleurs partenaires commerciaux du monde, et ce, depuis 1870, et la clause de "nation la plus favorisée", qu'ils s'accordent mutuellement en 1871...
C'est dans leur confrontation mutuelle, que les états européens ont puisé leur force, pas dans l'union.
Pour les USA, la tableau est plus noir, certainement. On ne peut plus écarter le risque de dislocation, devenu on ne peut plus réel. Le pays est désormais bigarré, les anciens états latinos le sont redevenus, les infrastructures ne relient plus le pays, ou celle-ci sont dans une tel état de délabrement qu'elles nécessitent des travaux monumentaux.
Dans la course à l'effondrement, il est puéril de dire "Moi, je m'effondre moins vite que toi..."
A l'image de l'URSS, les pays occidentaux ont un PIB largement bidon. Il faut, au moins, le réduire de moitié pour arriver à quelque chose de réel.
Mais le citoyen ne vivra pas forcément plus mal. Il suffit que certaines conventions changent, comme les prix de l'immobilier, de certains services et de toutes les dépenses contraintes.
Ils rassemblent toutes les tares de l'économie planifiée, en rajoutant toutes les tares de l'économie libérale. Une bureaucratie privée est largement aussi nocive qu'une privée, et elle peut avoir un poids équivalent.
Que sont, en effet, banques, compagnies d'assurances, et bien d'autres "services" ? Des bureaucraties inutiles et voraces. Voila un exemple "in-vivo" de la
suppression de "services" économiques superflus :