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LEAP 2020 : fusion et confusion...

19 Septembre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

A l'image de beaucoup, on mélange aussi à LEAP 2020.

En effet, s'il y a une évidence, c'est que la plupart des dettes et créances sont devenues tellement bidons, qu'on peut les envoyer à la fonderie, il n'y aura pas d'épargnés dans la faillite.

 

Bien sûr, les USA sont très malades. Mais, même si une brêche est ouverte ailleurs, comme pour relâcher la pression quand un fleuve est en crue, il y a toutes les chances de voir tous les maillons sauter, si un seul maillon saute.

 

Le maillon grec fera sauter l'européen et l'européen l'américain, ou inversement, l'américain fera sauter l'européen.
Car il faut vraiment se passionner pour le sexe des anges pour voir un "progrès" quelconque dans la construction européenne.

 

S'il y a bien un consensus européen, c'est dans le rejet par les populations de l'état totalitaire qu'ils sont en train de bâtir.

 

Il est tout aussi imbécile de voir dans les yoyos des bourses les résultats des atermoiements des hommes politiques. Les bourses obéissent à une logique propre, faire du fric. A la hausse ou à la baisse, le financier s'en fout. 

Seul le Dow Jones échappe à cette règle, les émissions de PQ, parfois appelées "QE", en sa direction, fausse toutes les variations. Les rachats sont systèmatiques, dès que la baisse s'enclenche. Il suffit d'officines dans les paradis fiscaux, et de quelques courroies de transmissions.

Le FED, donc, rachète les bons fédéraux, et les actions.

On est bien rentré, aux USA, dans le cadre de l'économie administrée, soviétisation rampante et honteuse, irréversible car on ne pourra pas en sortir.


De même, en Europe, certains plaident pour des nationalisations "temporaires" des banques. Pourquoi "temporaire" ? Le secteur privé à fait la preuve de son incompétence crasse. On peut très bien imaginer le retour du secteur mixte, qui existait encore au début des années 1970, avec un secteur privé, largement des banques mutualistes, et un secteur publique.

 

En réalité, là aussi, c'est la préservation de la pyramide sociale qui est le but.

"Pour LEAP/E2020, il ne fait aucun doute que les esprits sont mûrs, un peu partout dans l'Euroland, pour s'orienter vers une mise à contribution de 50%, voire plus, des créanciers privés pour résoudre les futurs problèmes d'endettement public. C'est un problème pour les banques européennes sans aucun doute, mais il sera géré pour garantir les épargnants. Les actionnaires eux vont devoir assumer pleinement leur responsabilité : c'est bien d'ailleurs le fondement du capitalisme ! "

 

Faire porter aux actionnaires la responsabilité de leurs pertes, c'est dans leur esprit, quasiment du communisme.

Mais cela vise aussi à préserver le patrimoine des détenteurs de titres en sacrifiant ceux-ci.

Lesquels, qui se gargarisent du "risque", n'aiment pas tellement le prendre...

 

C'est d'ailleurs, à toutes les époques, les dilemmes des riches : la peur de voir leur patrimoine s'évaporer, jointe à celle de ne pas le voir progresser assez vite...

 

Mais, il est assez peu probable qu'on puisse épargner l'un en sacrifiant l'autre. Actionnaires et détenteurs de dettes seront sans doute sacrifiés de concert.

Là, on arrive au processus révolutionnaire, avec le basculement de l'élite dans la contestation, alors que, visiblement, le reste de la population se radicalise totalement.

 

On est, pour l'élite dirigeante, dans le choix des maux pour les 20 % qui avaient, depuis 30 ans, toute sa sollicitude.

- ou on les taxe,

- ou on dépouille totalement en laissant faire la banqueroute.

TINA.

Sans doute, les taxer fortement est la moins pire des décisions, mais ceux-là n'ont sans doute pas assez peur encore. La taxe leur en laisserait, en effet, une partie. 

 

La Grèce le démontre à l'envie : les gouvernants sont coincés. Pour les tyranneaux européens, ce n'est jamais assez, et pour la population, toujours trop.

Pour la population, c'est simple : l'Europe, qu'elle crève.

 

A côté de ça, la démonstration est éclatante : le branleur, rebaptisé trader parie 10 milliards comme moi je dépense 1 euro pour mon pain.

 

L'Europe a été féconde quand elle pouvait, peuple par peuple, évoluer. Aujourd'hui, dans l'UE, on lui demande de marcher au pas cadencé, en disant "le commerce, c'est la paix".

Le commerce, n'a jamais été synonyme de paix. Les meilleurs ennemis sont historiquement les plus complémentaires économiquement. C'est la continuation de la guerre par d'autres moyens.

Venise et l'empire ottoman se sont combattus deux siècles avant d'être conjointement, momifiés.

France et Espagne se sont fait une guerre de 200 ans, pendant lesquelles ils s'échangaient argent, contre main d'oeuvre et produits manufacturés.

les navires hollandais se pressaient à Cadix pour emmener l'argent aux Pays Bas, argent qui servait à solder emprunts et achats espagnols, mais aussi à payer les soldats en Guerre contre les Pays Bas en général et la Hollande en particulier.
France et Allemagne sont les meilleurs partenaires commerciaux du monde, et ce, depuis 1870, et la clause de "nation la plus favorisée", qu'ils s'accordent mutuellement en 1871...

 

C'est dans leur confrontation mutuelle, que les états européens ont puisé leur force, pas dans l'union.

Pour les USA, la tableau est plus noir, certainement. On ne peut plus écarter le risque de dislocation, devenu on ne peut plus réel. Le pays est désormais bigarré, les anciens états latinos le sont redevenus, les infrastructures ne relient plus le pays, ou celle-ci sont dans une tel état de délabrement qu'elles nécessitent des travaux monumentaux.

 

Dans la course à l'effondrement, il est puéril de dire "Moi, je m'effondre moins vite que toi..."

A l'image de l'URSS, les pays occidentaux ont un PIB largement bidon. Il faut, au moins, le réduire de moitié pour arriver à quelque chose de réel.

Mais le citoyen ne vivra pas forcément plus mal. Il suffit que certaines conventions changent, comme les prix de l'immobilier, de certains services et de toutes les dépenses contraintes.

Ils rassemblent toutes les tares de l'économie planifiée, en rajoutant toutes les tares de l'économie libérale. Une bureaucratie privée est largement aussi nocive qu'une privée, et elle peut avoir un poids équivalent.

Que sont, en effet, banques, compagnies d'assurances, et bien d'autres "services" ? Des bureaucraties inutiles et voraces. Voila un exemple "in-vivo" de la suppression de "services" économiques superflus :

FSU-conso.jpg

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H
<br /> "En réalité, là aussi, c'est la préservation de la pyramide sociale qui est le but."<br /> <br /> C'est en effet là le principal but de toutes les maneuvres auxquelles nous assistons. Tout le reste n'est que détails.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Le LEAP pense qu’on peut démocratiser l’UE. Ce sont leurs convictions, apparemment sincères, que voulez-vous ?<br /> <br /> Il est vrai que c’est un peu énervant (jusque dans l’utilisation du néologisme anglais et allemand « Euroland » et, du coup, du terme encore plus ridicule d’ « Eurolandais »), mais si on passe sur<br /> ce tropisme européiste-européaniste (on ne sait pas au juste), ainsi que sur leur optimisme, à mon sens excessif, quant aux succès à venir de l’intégration (fédéraliste ? Probablement<br /> l’entendent-ils ainsi…) européenne et des solutions à la crise économique en Europe, de nombreux points positifs sont quand même à signaler :<br /> <br /> - vision claire et courageuse, complètement à contre-courant des flux « mainstream », de la manipulation médiatique US concernant la perception juste de l’ampleur du problème grec ;<br /> <br /> - idem, pour ce qui est de la situation économique, financière et politique de l’anglosphère ;<br /> <br /> - anticipation d’une inversion de tendance politique en Europe (populisme, protectionnisme…) après 2012 ;<br /> <br /> - hostilité vis-à-vis de la finance et anticipation de sa mise à contribution croissante pour trouver des solutions aux problèmes de dettes publiques ;<br /> <br /> - revue et analyse de la presse étrangère, d’un grand intérêt.<br /> <br /> Tout cela, ce sont des choses qu’on ne lit pas souvent, c’est le moins qu’on puisse dire… Informations rares et donc très précieuses. Peu importent les détails esthétiques.<br /> <br /> En tout cas, c’est toujours mieux, en ce qui concerne ce qui pourrait me déplaire, que les solutions libertariennes du Pr Dowd qui, après avoir développé une analyse très pertinente de la situation<br /> aux USA, dont l’énorme scoop « 46 Etats sont insolvables », se contente de proposer que la Fed relève ses taux d’intérêt (je caricature un peu, mais en gros c’est ce genre-là) :<br /> <br /> http://fortune.fdesouche.com/33894-usa-%c2%ab-au-moins-46-etats-sur-50-sont-insolvables-%c2%bb/comment-page-1#comment-75925<br /> <br /> Qu’on le veuille ou non, une certaine solidarité européenne a été voulue par les Français depuis le référendum sur le traité de Maastricht.<br /> <br /> Evidemment, personne ou presque n’avait lu ni a fortiori compris le traité, mais ce qui est sûr, c’est que les Français, majoritairement, veulent l’Europe :<br /> <br /> http://www.lepoint.fr/archives/article.php/346392<br /> <br /> http://www.protectionnisme.eu/Sondage-IFOP-Les-Francais-et-le-protectionnisme-economique_a131.html<br /> <br /> http://www.protectionnisme.eu/Le-protectionnisme-plebiscite-par-les-Francais_a132.html<br /> <br /> http://www.protectionnisme.eu/Presentation-du-sondage-Les-francais-et-le-protectionnisme-economique-par-l-IFOP_a133.html<br /> <br /> L’Europe qu’ils veulent n’est certes pas celle des eurocrates de Bruxelles, mais tout de même, ils la veulent.<br /> <br /> Il faudrait donc, démocratiquement, qu’elle prenne forme, non ?<br /> <br /> Par conséquent, je pense que tant les gens qui sont opposés à une augmentation de l’aide « à la Grèce » (enfin, aux banques essentiellement) que ceux qui y sont favorables :<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2011/09/17/04016-20110917ARTFIG00397-les-francais-hostiles-a-une-nouvelle-aide-a-la-grece.php<br /> <br /> ... ont tous d’excellentes raisons à leur choix.<br /> <br /> Des raisons… pro-européennes (ou européanistes), et majoritairement anti-européistes.<br /> <br /> Pour l’Europe, mais contre les eurocrates de Bruxelles et les banques.<br /> <br /> <br />
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E
<br /> oh que oui, quelle déception que ce dernier LEAP !! Leur idélogie les aveugle de plus en plus...<br /> <br /> Voici ce que j'ai écrit, sur un autre forum ;-) (hein ? koi ? des infidélités à Lachute ? lol) :<br /> <br /> Les inepties du GEAB 57 !!!<br /> 16/09/2011 à 09:42<br /> <br /> Autant les précédents GEAB étaient souvent pertinents, autant celui-ci me semble inutile, dangereux... et même fallacieux.<br /> <br /> La grille de lecture du deuxième trimestre 2011 se résume, pour le GEAB, en ceci :<br /> <br /> a) L'Europe, l'Union Européenne, l'Euro... c'est le Pérou ! Modèles indépassables, qu'il est donc interdit de critiquer !<br /> b) Ceux qui sont hors de l'Euro, E-Unis et G-B, souhaitent dynamiter le point a) et tentent de masquer leurs crises économiques et financières en s'attaquant à la Grèce, donc à l'Euro, donc à<br /> l'UE.<br /> c) il faut réduire les déficits.<br /> <br /> C'est aller bien vite en besogne non ?<br /> - Ne faut-il pas être aveugle, ou déconnecter de toute réalité, pour ne pas savoir que les pays européens sont les vassaux des E-U ? Qu'il suffit à ces derniers de donner un ordre aux Européens<br /> pour que ceux-ci s'exécutent ?<br /> - Quant à prétendre que les dirigeants européens parviennent toujours à s'entendre au final, et que 27 différents points de vue sont une chance pour l'Europe... n'est-ce pas faire l'apologie de la<br /> démocratie de l'UE alors qu'au contraire les peuples sont privés de tout droit à la parole ?<br /> - Et surtout, le GEAB se fait l'écho des banques en ne préconisant que la seule possibilité de réduire les déficits (sous-entendu : en baissant les dépenses des Etats !!).<br /> <br /> Plus amusant encore, intéressons-nous au dernier GEAB dans le détail, et relevons quelques inepties :<br /> <br /> a) "dans ce GEAB N°57, LEAP/E2020 présente ses anticipations du marché de l'or".<br /> Quelques années après l'envolée des cours de l'OR, il était temps !! Auparavant le GEAB ne faisait qu'aborder ce métal, en fin d'article, sans préconiser aux individus d'y investir<br /> rapidement...<br /> b) "Les faits sont têtus : malgré ce déchaînement médiatique qui aurait emporté nombre d'économies ou de monnaies (13), l'Euro est stable".<br /> Bien sûr que l'Euro est stable (et encore, passer de 1.45 à 1.36 contre $ est-il un épisode de stabilité ?) puisqu'un Euro fort ne sert les intérêts que du Dollar et du Yuan, donc les deux plus<br /> fortes économies mondiales... au détriment même des Européens !! Chinois et Américains ont tout intérêt à ce que l'euro soit fort, et stable !<br /> c) "les articles de médias anglo-saxons dont les auteurs n'ont en général pas la moindre idée du fonctionnement de l'UE et encore moins des tendances fortes qui l'animent."<br /> Mais si, mais si, ils ont bien compris le fonctionnement de l'UE : une poignée d'individus non élus gouverne l'UE, sans jamais s'opposer aux Etats-Unis, bien au contraire ! A quoi bon connaître les<br /> subalternes ou les arcanes masquant cette réalité totalitaire ?<br /> d) "Maintenant notre équipe ne peut rien faire pour ceux qui veulent continuer à perdre de l'argent en pariant sur [...]une sortie de la Grèce de l'Euroland".<br /> Et pourtant... ne serait-ce pas l'unique solution pour ce pays, totalement affaibli par un euro fort ?<br /> <br /> mais le pire est à venir :<br /> e) les débats intra-européens [...] ont permis l'émergence progressive de deux idées simples mais très fortes : sauver les banques privées ne sert à rien pour résoudre la crise et il est nécessaire<br /> que les marchés assument intégralement leurs risques, sans plus de garantie de la part des Etats.<br /> Hélas, le jour même de leur parution, ces propos sans fondement étaient contredits :<br /> - non seulement les banques centrales mondiales allaient renflouer les banques privées en liquidités (= QE3 ?), comme elles l'ont déjà fait en Europe et aux E-U, puisqu'elles ne peuvent rien faire<br /> d'autre à court et moyen terme (cf "l'argent dette"),<br /> - mais encore les marchés n'ont rien à assumer puisque les Etats lancent à nouveau une extraordinaire manne de liquidités.<br /> <br /> Vraiment, le GEAB 57 se fourvoie totalement, prenant ses désirs (Européistes) pour la réalité.<br /> En somme, un bien triste numéro...<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Oups j’ai fait une bêtise ; le commentaire pour Hudson a atterri ailleurs par mégarde.<br /> @Hudson<br /> Le malaise c’est que l’Europe fédérale – telle qu’elle est en chantier en ce moment – se fait sur des fondations en matières fécales : corruption à tout va, démagogie, et chacun pour soi tout en<br /> faisant semblant (dans les médias et les institutions représentatives) de poursuivre les buts communs.<br /> Aucune chance à ce que ça marche ; et avec leur rhétorique mensongère ils ne font qu’abuser des esprits généreux et altruistes comme toi.<br /> Ce cirque c’est du déjà vu – en Yougoslavie. On connait le résultat.<br /> Faut partir des fondations autres ; plus saines ; et ça marchera ; et je la rêve autant que toi ; encore plus vaste ; jusqu’à l’Oural.<br /> <br /> <br />
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E
<br /> Les analyses du LEAP sont assez justes, mis à part le timing, mais leurs conclusions laissent à désirer, surtout pour les peuples. Cela me fait penser à Jacques Attali, qui analyste assez bien la<br /> crise économique mondiale, mais qui est pour un gouvernement mondial. De plus croire que les journalistes pro-anglo-saxons laisseront la place à des journalistes non traites à la France, ou aux<br /> autres pays est un rêve éveillé. Car on peut dire que tous les médias mondiaux qui comptent appartiennent aux financiers anglo-saxons, donc ils n'y embauchent et n'y emploient que des larbins<br /> totalement dociles et servant uniquement leurs intérêts et non pas ceux des peuples. Ces larbins serviles sont très reconnaissants d'avoir un quelconque poste leur permettant de payer les factures<br /> et faire les courses. Leur obéissance en est donc que plus totale.<br /> <br /> <br />
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H
<br /> Je ne comprends pas pourquoi ce qui a été fait à l'échelle d'un pays ne peut se reproduire au niveau supra national.<br /> La france etait une ensemble totalement disparate de régions qui se sont joyeusement foutu sur la gueule pdt des siècles. Et puis un jour (un très long jour je vous le concède) la France a été unie<br /> derrière un étendard. Il est possible si on retire le pouvoir aux dirigents actuels de créer quelques choses de la sorte. Je serais heureux que mes enfants considère un jour l'Espagne (ou la Grèce)<br /> comme une région de leur pays... enfin plutôt mes arrières petits-enfants.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Comme tu l'as dit, il y faut des centaines d'années, et une certaine vraisemblance géographique aussi. La grèce et la france dans le même pays, c'est impossible, c'est trop loin.<br /> <br /> <br /> <br />