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Les "classes moyennes"...

20 Novembre 2009 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Ce qui caractérise la classe moyenne, c'est avoir le choix.
Le choix d'épargner, d'investir ou de consommer.
La classe moyenne, hors l'escroquerie giscardienne qui disait que tous étaient dans la "classe moyenne", ce sont les 20 % de dominants sociaux.
15 % de pauvres, 20 % de dominants sociaux et entre les deux, 65 % de classes populaires, c'est à dire de gens qui ont très peu de disponibilités et de marges de manoeuvres.
Les uns sont constamment en dessous de la ligne de flottaison, les autres tout juste en dessus.
20 % des ménages ont 80 % de l'épargne.
A contrario, 80 % ont 20 %.

Donc, on peut penser que la tentative gouvernementale d'augmenter les impôts qui pésent sur tous, est vouée à l'échec et qu'il ne reste, in-fine, que la solution US de déficits monétisés.
C'est pour cela que toute remise en cause de cette solution bute sur une difficulté : seuls sont capables de payer les 20 % du haut de l'échelle sociale, et c'est sur eux que se concentre l'épargne.

Bien entendu, s'ils concentrent l'épargne, c'est parce qu'aussi, la politique des 30 dernières années les a favorisé.
On peut se demander où les assertions de certains ont été péchées. La seule chose qui réduirait un taux d'épargne excessif, c'est deux choses :
- un impôt sur les bénéfices qui remontent, notamment en France qui remonte à 50 %, ce qui réduirait aussi les distributions de dividende (les investissements ne seraient pas impactés, au contraire, mais favorisés, car un investissement c'est toujours déduit à 100 % et même plus des bénéfices, et donc réduit la base fiscal).
- la remontée à des taux confiscatoires de l'impôt sur le revenu.

Mais les dominants, surtout dans la Doxa actuelle, n'aiment pas payer les impôts, et quand on ne paie pas d'impôts, c'est souvent la catastrophe monétaire qui rêgle le problème de déficits.
Le dominant, alors, se retrouvant au niveau "cocu", sombre à son tour dans la contestation sociale.
D'ailleurs, un des premiers faits de la révolution française avait été de sacralisé la dette publique, cette dette que détenait la bourgeoisie et qui lui faisait couler un sang d'encre aux dernières heures de la monarchie absolue. (c'est pour cela que cette frange bascula dans la contestation radicale, elle aussi).
C'est sans doute là, l'événement déterminant. la monétisation de la dette, officielle aux USA et au Royaume uni, honteuse comme une vérole en Europe, est, dans les faits irréversible. Mieux, on ne sait pas, on n'a jamais su, faire marche arrière.

Le gouvernement se focalise sur les prélévements obligatoires, alors que ce qui saigne les ménages ce sont les dépenses contraintes, souvent rattachées à de la "consommation".

Là aussi, dans la doxa libérale, le prélévement obligatoire, c'est mal, c'est un impôt, la dépense contrainte, c'est bien, parce que c'est de la consommation, bien que le principal intéressé, le ménage, n'y voit pas une différence fondamentale.
Enfin, quand je dis que l'impôt, c'est mal, il n'existe pour eux que trois sortes de mauvais impôts : l'impôt sur le revenu, l'impôt sur la fortune, les charges sociales patronales.  

Bref, que du bonheur. Reste une question. Pourquoi les gouvernants se cramponnent ils à des politiques éculées qui nous emménent à l'abîme ? La vulgate, les lobbys existent, mais n'explique pas, finalement, une propension à faire le mal.
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J
<br /> pourquois des fonctionnaire utilison des gents competant comme la mafia tres efficace dans leur domnaine<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Je ne sais pas par quelle magie vous avez finis par lancer le débat relatif à l’utilité de certaines catégories de l’activité économique du pays mais ce débat m’a l’air faux.<br /> Ou bien, s’il n’est pas faux il est bien loin d’avoir un rôle d’importance que les 42 ou 45 réactions au billet de Patrick laissent présager.<br /> L’arbre du fonctionnaire (qui est bien réelle faut le reconnaître) cache une immense foret (amazonienne celle-là) de prédateurs internationaux qui sont LES SEULS créateurs de la crise actuelle ;<br /> rien n’a dérapé comme les simples gens ont l’air de croire.<br /> La situation est sous contrôle : Lessivage en règle des classes moyennes comme cela a été fait dans les ex pays socialiste dans les années 90 ou en Argentine en 2002.<br /> L’inflation à 3 chiffres ne va pas tarder non plus et un conflit mondial aussi (en tout cas si les prédateurs que je cite finissent par appliquer leurs desseins)<br /> <br /> <br />
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N
<br /> @Abdel<br /> OK avec ta vision des choses, MAIS je prefere un fonctionnaire (ou un salarié) qui ne fout rien qu'un fonctionnaire qui fou qqe chose, mais des conneries. Ne rien foutre peut etre considéré comme<br /> un acte de resistance, voire de sabotage, contre un systeme dont on adhère pas aux valeurs. Je connais pleins de salariés qui s'agitent, et pour quoi à la fin ? Imprimer de la paperasse et<br /> consommer du courant electrique..<br /> <br /> <br />
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A
<br /> Bien que datant de 2003,ci-joint une étude intéressante sur les revenus des ménages de l'INSEE :<br /> <br /> http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip916<br /> <br /> PS: format PDF<br /> <br /> <br />
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A
<br /> @Hudson<br /> <br /> Vivant dans l'ouest parisien, avez vous remarquez le grand nombre de voitures de luxe immatriculé au Luxembourg ?<br /> La pression fiscale doit être forte au Luxembourg pour voir tant de luxembourgeois à Paris ?<br /> <br /> @TP<br /> <br /> Que proposez vous ?<br /> <br /> Par exemple,en Allemagne, des Länder ont supprimé le statut de fonctionnaire et n'embauche qu'en CDI comme n'importe quelle entreprise.<br /> <br /> Pensez vous qu'un politique français peut faire de même ?<br /> Peut on être élu avec ce type de proposition ?<br /> <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ves_de_1995_en_France<br /> <br /> <br />
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M
<br /> @ perplexe<br /> <br /> <br /> <br /> Ma critique allait vers le système politique de redistribution exessive en aucun cas je juge les individalités . L'accumulation, la rapacité font partie des anciennes programmations Saul de Tarse<br /> l'expliqua 1000 fois mieuz que moi<br /> Celui qui a découvert le sens et la finalité de l'existence sait que l'avoir n'à que peu d'importance.<br /> <br /> <br />
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H
<br /> @TP non la boite ne fait faillite elle fait payer plus cher et c'est le consommateur qui paie les pots cassés!<br /> <br /> pour ce qui est du départ des riches à l'étranger... ca me fait doucement rire. Que croyez vous, ce n'est pas parce qu'ils sont en france qu'ils ont leur richesse en france... 50% de la richesse<br /> mondiale n'est pas imposée (paradis fiscaux etc) Le bouclier fiscal n'a pas fait revenir d'argent que je sache!!! D'autre part contrairement à bcp de croyance la France n'est pas surtaxée, elle<br /> l'est bcp moins que d'autre pays où les riches ne s'enfuient à Varennes euh je veux dire à l'étranger...<br /> <br /> <br />
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P
<br /> @ memepamal<br /> <br /> "Imposez-les davantage, accusez-les d'être riches et ils risquent de ne plus se montrer désormais. En fait ils pourraient commencer à aller boire à l'étranger où l'atmosphère est, comment dire,<br /> plus amicale."<br /> <br /> Supposons maintenant que les cinq ou six premiers personnages en partant du bas de l'échelle de contribution décident, dans un élan sacrificiel, de se supprimer afin de ne plus constituer une<br /> charge pour le malheureux riche en souffrance, que restera-t-il à ce pauvre riche pour accroître sa fortune s'il ne trouve personne pour bosser pour lui ?<br /> <br /> Quand on possède, par exemple, 200 millions d'euros, cela relève de la pathologie mentale de vouloir en posséder deux milliards. Quel confort matériel supplémentaire cela va-t-il procurer ? Le seul<br /> objectif de cette volonté de richesse réside dans le désir de dominer les autres par la puissance de l'argent en imposant ses désirs.<br /> Nous sommes dans la société du toujours plus, même les syndicats, avec leurs revendications sur l'augmentation du pouvoir d'achat, sont dans cette lignée sans se rendre compte qu'en poussant leurs<br /> adhérents dans cette voie, ils créent leurs malheurs car le système rentre dans une logique de surenchère de rendement, de créativité (de l'inutile et du superflu).<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Une partie du fonctionnariat ?<br /> <br /> Ou un bloc ?<br /> <br /> Dans votre commentaire numéro 3, ci-dessus, je lis l'expression " le bloc d'improductivité qu'est la fonction publique ".<br /> <br /> Je vous cite :<br /> <br /> <br /> " Je reçois parfaitement les critiques, justifiées amplement, de Patrick sur la patronat. Cela ne doit pas faire, non plus, oublier le bloc d'improductivité qu'est la fonction publique. Le rentier<br /> possède plusieurs visages et divers statuts. "<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Il me semble que j'ai déjà relativiser en affirmant:<br /> <br /> 1) que c'est un probleme secondaire<br /> <br /> 2) que cela ne concerne qu'une partie du fonctionnariat.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Ce n'est pas juste. Nous sommes d'accord.<br /> <br /> Mais ça marche comme ça.<br /> <br /> C'est simplement la réalité.<br /> <br /> Alors, bien sûr, ça relativise les critiques contre les-feignants-de-fonctionnaires-qui-coûtent-des-milliards-aux-contribuables.<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Ce n'est pas juste, je pense que nous sommes d'accord la dessus?<br /> ou alors vous jouez le jeu du "c'est pas moi, c'est les autres"?<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Des entreprises privées ont coulé : des banques, des assurances, des constructeurs automobiles.<br /> <br /> Qu'a fait l'Etat ?<br /> <br /> L'Etat les a sauvées de la faillite en injectant des centaines de milliards de dollars et d'euros.<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Les uns ne justifient pas les autres.<br /> Le principe s'applique à tout le monde.<br /> <br /> De plus, normalement, et je dis bien normalement, dans le privé , si la boite coule pour faute d'incompétence et de non-travail, personne ne vient lui porter secours.<br /> Dans le public, on doit continuer à payer tout de même, quelque soit l'état des comptes ou la productivité, et cela sans droit de regard possible sur la gestion de ce merdier.<br /> <br /> <br />
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H
<br /> Je bosse dans le privé depuis 20 ans et bien je peux vous dire que les incapables surpayés sont légion! La seule différence c'est qu'ils ont le pouvoir de virer les gens compétents qui leur font de<br /> l'ombre!<br /> Des cons et des incompétents il y en a partout! PARTOUT alors arretez de stigmatiser untel ou unetelle! C'est lourd.<br /> Liser plutôt l'histoire secret du patronat...<br /> Les aventages aquis après 45 ont été acquis parce que le patronat dans son ensemble avait collaboré!!!! Evidement pas tout le monde mais les gros industriels qui se la petent aujourd'hui auraient<br /> du finir pendus!<br /> Ca y est TP est de retour et je m'énerve :-)))<br /> Il parait que c'est bon pour ma circulation!<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Un petit détonateur pour allumer un débat enflammé ne fait jamais de mal.<br /> La preuve encore sur ce fil.<br /> <br /> Votre proposition me semble intéressante et réalisable.<br /> <br /> <br />
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R
<br /> "le bloc d'improductivité qu'est la fonction publique"... en matière d'ouverture du débat, on peut faire mieux, non ? Le dernier message me semble en revanche beaucoup plus nuancé... Pour quelles<br /> raisons n'opte-t-on pas pour un renforcement du contrôle des agents (évalués selon les critères propres qu'imposent leurs missions) plutôt que de prôner une externalisation et sous-traitance<br /> généralisée ?... Quand on veut tuer son chien...<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Tiens, soulever un point particulier sans faire une généralité, bref, essayer de commenter le réel en tentant de rester le plus juste possible, au moins essayer de d'ouvrir un débat, et voilà les<br /> orgues de Staline en branle.<br /> <br /> Nul part , dans mon propos, je remets en cause le fonctionnariat en tant que tel.<br /> Tout au plus, je pousse la critique de l'hyper-classe et de son principe jusqu'au bout.<br /> Et on me ressort l'étoile jaune (comprenez que les branles-couilles sont les nouveaux juifs prêts à être embarqués dans des trains, direction une mort certaine), les pauvres maghrébins et les<br /> heures les plus sombres de notre histoire.<br /> Soyons sérieux, l'Etat doit être réformé dans un cadre plus vaste et nullement dans la grille de lecture libérale et libre échangiste mais avec le prisme du non-rentier en tête, qu'il soit petit en<br /> blouse bleu ou grand en col blanc.<br /> C'est cela qui vous pose probléme?<br /> Tant pis.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> les divers commentaires montrent bien hélas l'esprit de caste chez les fonctionnaires.<br /> <br /> oui bien sur il ya des fonctionnaires super dévoués, compétents.... mais il y a aussi de sacrés planqués et branleurs ( en ont ils d'ailleurs conscience?)<br /> <br /> on va me dire qu'il y en a aussi dans le privé....oui c'est vrai mais ils ne font pas long feu. le fait d'etre payé a l'heure passée change tout.<br /> <br /> <br /> baretous fils de fonctionnaire ( dévoué et compétent, de l'ancienne école quoi!)<br /> <br /> <br />
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A
<br /> L'existence des riches est en soit inutile, l'argent qu'ils investissent peut-être crée ex-nihilo par la planche à billet. La seule chose dont on a besoin en théorie c'est de la compétence. Et le<br /> problème est là aujourd'hui contrairement à ce qui existait avant. Au moyen-âge et à la l'époque moderne, les élites avaient une légitimité car elles savaient faire la guerre et elles savaient<br /> lire, écrire et compter. Aujourd'hui, comme vous avez tous pu le constater n'importe quel enfant des classes moyennes ayant fait quelques études pourrait avoir sa place sans honte dans un conseil<br /> d'administration ou au gouvernement.<br /> En soit, l'impôt lui même est inutile. Les infrastructures peuvent être financée par le "quantitave easing" sans inflation puisqu'elles sont sensée devenir productives donc agrandir la richesse<br /> globale. Il suffirait juste d'un tours de pass-pass comptable.<br /> La société que je viens de décrire serait dynamique, le seul problème serait l'impossibilité d'accumuler du capital, il perdrait toute valeur très rapidement. Ce dernier pourrait être remplacé par<br /> des privilèges révisables en fonction du potentiel de la personne rapporté à sa productivité.<br /> Du moment que l'Etat est bien géré (condition obligatoire) et que des garanties minimales sont accordées aux citoyens (logement, nourriture, santé) cela ne poserait aucun problème.<br /> Bien sûr, étant propriétaire, ce n'est pas forcément dans mon intérêt mais je crois que cela rendrait la société beaucoup plus stable.<br /> <br /> <br />
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