Les déphasés II
10 Octobre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Les résultats des primaires socialistes sont tombés, et ils sont instructifs.
Tout d'abord, les deux qualifiés, Aubry et Hollande. Il n'y a pas mystère, le fait d'avoir été premier secrétaire est un atout considérable.
C'est une "prime au sortant", on a pu créer des réseaux et des affiliés.
La fonction est donc, toujours, un marche pied. Plus que le discours.
39 pour l'un, 31 pour l'autre, on arrive à 70 %. Reste que pour la démocratie, ce n'est pas suffisant.
Royal reçoit une claque à 7 %. Ridiculisée par les médias, il en est resté quelque chose, et elle n'a rien fait pour y remédier (mode politesse ON).
En réalité, elle a perdu l'investiture, quand elle n'a pas été élue comme premier secrétaire du parti.
Cette fonction, comme je l'ai dit, est essentielle, quelque soit le discours.
Nous avons donc PS "canal historique", + PS "canal habituel", + PS "carte de fidélité", à 39 + 31 + 7 = 77 %.
Un mot pour Baylet qui fait 1 % : on peut le qualifier de PS "j'ai vu de la lumière, je suis rentré".
La vraie bagarre politique a eu lieu entre Montebourg et Valls. Valls est visiblement écrasé. 17 pour l'un et 6 pour l'autre, on a bien le clivage de la société française, entre les 20 % d'en haut, et le reste.
Montebourg était bien le PS "canal inattendu", et Valls le PS "canal tournant-de-la-rigueureuh-obligée-pour-plaire-aux-marchés".
Quand aux arguments des zélateurs du régime libéral : regardez vos habits, ils viennent d'où ?
On devrait leur apprendre que le ridicule tue.
ça fait vraiment vieux con...
Evidemment, ce ne sont pas les primaires américaines bien rodées, où la manipulation peut avoir lieu très en amont. C'était neuf, les apparatchiks n'avaient pas leurs marques, c'était l'inconnu. Il reste que c'est sans doute dans les électeurs de Montebourg que réside la clef du succès et que les leaders naturels et désignés vont être dans une situation impossible : obéir à la Doxa libérale, et sans doute être battue, et désobéir, et se retrouver en porte-à-faux, si élu dans une période qui devient révolutionnaire.
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