Les déphasés III
10 Octobre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Parmi les déphasés, il y a les fossoyeurs de l'état providence.
Certains cassent du sucre sur le dos des fonctionnaires, oubliant le système des dépouilles du XIX° siècle, qui avait largement contribué à donner un cadre au corps de la fonction publique, cadre complètement abouti en France en 1945, par un statut hérité des communistes, dont certains profitent amplement, tout en critiquant, et en faisant passer la spéculation pour un aboutissement.
Seulement, sans le statut de la fonction publique, ils auraient un salaire inférieur de moitié, aucune épargne, et aucune possibilité de boursicoter.
Cela s'appelait être cipaye, pour la compagnie des indes. Même travail, paie divisée par deux.
De plus, il y a une marge entre faire fructifier une épargne, et devoir en extraire un revenu régulier avec lequel il faudrait vivre.
En outre, il est cocasse de parler de "keynésianisme" à ce qui se passe actuellement.
En effet, le keynésianisme d'après keynes, impliquait l'euthanasie du rentier, et le contexte était protectionniste, avec contrôle des changes.
Donc, le boursicotage n'était pas admis, et s'il l'était, avec des tranches d'impôts roosveltiennes à 95 %, ça n'avait aucun intérêt.
En outre, je renverrais aussi à l'état de l'enseignant au XVIII° siècle, et de la personne éduquée à l'époque de François Villon, comme de Jules Vallès.
L'enseignant du XVIII° siècle, c'est un trou du cul, la personne éduquée, un chômeur, en attente de mauvais coup.
Et vu l'état de violence à l'époque médiévale (1 meurtre par jour au Puy en Velay au 16° siècle), on tue comme on respire.Villon en est le prototype. Sans être né,
les diplômes ne sont rien, et Jules Vallès le constatera lui aussi au XIX° siècle. Il ne fabrique qu'un révolutionnaire.
Bismarck, en créant l'état providence, faisait un calcul politique, certes coûteux, mais moins coûteux que d'écraser les révoltes populaires.
Jorion me rejoint en disant que l'évolution à venir est soi la fin de l'empire romain, soit la révolution.
En réalité, la fin de l'empire romain est aussi une période révolutionnaire. Les "barbares", qui avaient une avance technologique énorme, n'avait pas le nombre pour s'imposer. Ils durent composer
avec les vrais héritiers, les évêques, qui représentaient une autorité démocratiquement élue à l'époque (et souvent de manière très agitée, au terme de bastons mémorables, à laquelle même le
vainqueur n'échappait miraculeusement pas).
D'ailleurs, les dits évêques ne manquèrent jamais de s'emparer du droit de frapper monnaie, pour leur propre pomme et leur propre sphère.
En contact étroit avec leurs administrés, ils n'étaient pas -encore- dans une tour d'ivoire, mais avaient un sens aigu des réalités, qui impliquait une gestion locale de l'économie.
Avec, en plus, la dégringolade phénomènale des ressources fossiles, il est évident que l'économie ça ne va plus être de la croissance, mais la gestion de la
pénurie.
ça sera d'ailleurs marrant de voir les gens qui ne ronflaient que le néo-libéralisme, vivre dans un nouveau régime soviétique, soumis au ticket de rationnement ou à la norme.
Il est d'ailleurs tout aussi significatif de voir les réactions de monsieur tout le monde à la possibilité d'un effondrement.
Pour le bobo; c'est impossible. Pour l'ouvrier, le technicien, c'est sinon une évidence, du moins une probabilité en réfléchissant longtemps, c'est à dire deux minutes.
L'un est l'intégré et bénéficiaire du système à l'état pur, l'autre le bourricot qui supporte tout...
Bien entendu, on peut aussi citer un autre déphasé : JF Copé. Il n'est même pas au courant que la démondialisation, c'est un fait, et c'est TINA.
Lui me fait hurler de rire. La mondialisation sans pétrole, on va voir ce qu'il en
reste.
A peu près autant que des idées personnelles de monsieur Copé.
En attendant, on va déjà rire en voyant "la mondialisation avec pas tout à fait assez de pétrole", puis avec "la mondialisation avec moins de pétrole"...
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