Les faillites.

26 Février 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Le club rosbif de Southampton vient de faire faillite, 78 millions d'euros d'ardoise.
Les salaires ne sont plus payés. S'il ne s'agit que de ceux des joueurs, il n'y a pas de quoi pleurer. Seuls les concernés, largement déconnectés du réel pourront chialer en revenant sur terre.
Alimentés par la bulle de l'endettement, les salaires des stars, toujours très corrects depuis longtemps, avaient atteint le stade de l'indécence totale.
Mais la purge risque d'être longue. En effet, Southampton est une goutte d'eau dans la mer de l'endettement du football britannique : celle-ci atteint 4 milliards d'euros.
Les fouteballeux, égaux à eux mêmes se préoccupent des... sanctions sportives, égales à 9 points de pénalités...
Pour une entreprise normale, le dépôt de bilan sans actif, c'est la liquidation judiciaire, et la fin de toute vie.
Manchester United est aussi sur la sellette, avec plus de 770 millions de dettes, la vente de Ronaldo récemment, pour 94 millions, n'a visiblement apporté qu'un bref soulagement.

De même, les 30 joueurs qu'ont en moyenne chaque club anglais, se révèlent sans valeur. Quand, dans un marché, tout le monde veut vendre en même temps, ou n'a pas les moyens d'acheter, la valeur a vite fait de retomber à zéro.
Là, au moins, il y aura une justice, visiblement un footballeur, ça ne vaut pas mieux.

Autre registre de la liquidation judiciaire, l'assemblée d'Okinawa veut que la base US dégage, illico. Il n'y a même plus à discuter.
Sur cette ile, avait été concentrés entre les 3/4 et la moitié des 47 000 soldats US, devenus indésirables dans le reste du Japon.
Même ici, on ne les supporte plus, malgré les tapis de subventions en tous genres, destinés à acheter tout le monde.
Sentant le roussi, les américains assouplissaient il y a peu leur position (respect strict de l'accord secret de 2006, passé sans consultation du parlement, et encore moins de la population).
Mais, là aussi, le recul était déjà perceptible. On parlait de déménagement de la base américaine à l'intérieur d'Okinawa dans une zone moins peuplée, mais avec 8000 soldats de moins.

Mais dans la faillite, nul n'atteint le degré de J. Delpla avait un plan stalinien de baisse des prix et des salaires de 10 à 30 % (pour la Grêce pour l'instant).
Bien entendu, ce plan est totalement inapplicable et complétement idiot. C'est le retour au stalinisme le plus brutal, et en même temps, contraire à tout ce qui a été fait jusqu'à présent.

On parle "d'imposer", alors que les prix sont censés être libre, et qu'on sait, d'avance, que la baisse des salaires sera strictement appliquée, mais que les autres baisses (loyers, prix, dettes), ne le seront pas, au nom de "l'efficacité économique"...

Enfin, le mot magique "réforme", ne fonctionnera pas. En effet, les pays, pour l'instant concernés (Grèce, Irlande, Portugal, Espagne, Chypre, Malte, Slovénie, Slovaquie ) était pour certains jusqu'à récemment des "modèles économiques à suivre".
Entre temps, donc, les "experts" auraient trouvé un autre modèle, tout aussi parfait qu'impératif ?
Etonnant. crash