Lutte des classes...
Comme je l'ai rappelé, 80 % des avoirs financiers sont concentrés sur 20 % de la population, et ces 80 % eux mêmes, sont notoirement concentrés sur 1 % de la population.
Le "pitizépargnan", dont se gargarise les gouvernements et auquel croient certains n'existe pas.
60 % de la population a très peu devant elle, et même une dépense comme payer le permis de conduire aux enfants est très dur. Voir impossible.
Seulement on est passé par l'escroquerie giscardienne de la "classe moyenne" ou couillonométrie intégrale, qui fait croire à celui disposant de 2500 euros par mois, ou de 10 000, 100 000 ou même 200 000 euros, comme "riche".
Juppé tailla dans les privilèges de l'assurance-vie : il tailla ceux qui concernait les petites gens (les 1000 à 1750 francs de réduction d'impôts), et conserva ceux qui intéressaient les gros : l'exonération des droits de succession.
La réduction de l'IRPP, qui concerne partout uniquement les gros contributeurs, a eu des effets économiques indéniables, qui démontre le "génie" de la classe dirigeante :
- bulle boursière, le cac monta jusqu'à 6 900 pions, le dow jones à 14 000, et on se rappelle tous l'explosion des dot.com et la déconfiture de France Télécom,
- bulle immobilière,
- bulle des dettes publiques, logées dans l'assurance-vie.
Donc, grâce à ces réductions d'impôts, concentrées sur les hauts revenus, on a pu connaître la joie des bulles, causée par la possession par certains d'un argent dont visiblement ils ne savent que faire, et n'ont pas le talent nécessaire pour en faire quelque chose d'utile.
Ceux qui ont le talent appartiennent rarement à la classe dirigeante par la naissance, et se contentent d'y accéder. Pour eux, un taux
fort d'imposition n'est pas gênant. Il l'est simplement pour les héritiers.
Pire, l'effet sur leur appétit et leur cupidité est renforcé. On parle beaucoup de salaire maximal à l'heure actuelle.
Le meilleur moyen d'arriver à un salaire maximal, c'est la tranche d'impôt à 90 %, voir, à 100 %, voir à 110 %.
ça calmerait beaucoup l'appétit de certains.
Intéressons nous à une autre partie de la classe dirigeante, le personnel médical.
On peut noter, chez eux, deux problèmes. La tendance à s'installer dans les grandes villes, et une cupidité transcendantale, elle aussi, venue de leur milieu, allié à une incompétence et une stupidité crasse dans leurs placements.
Le fait que certaines escroqueries immobilières aient été ciblées sur ces professions est emblématique.
On peut être médecin compétent, et con comme une valise sur d'autres plans...
Gros revenus, égo souvent surdimmensionné, capacité en matière d'appréhension des finances souvent inférieure à celle d'un ouvrier avec un CAP (ben eux, ils savent compter, par obligation).
Ils demandent, -encore- des hausses de tarifs. Eux aussi ont besoin d'un taux d'imposition à 90 %.
Cela aurait trois effets positifs.
-Les finances de l'état s'en sentiraient mieux, et même beaucoup mieux,
-Les finances de la sécurité sociale s'en sentiraient aussi mieux,
-Les finances de la population s'en sentiraient aussi beaucoup mieux.
En effet, inutiles de rappeler que ce sont des métiers à très haut pouvoir d'achat, mécaniquement, l'état peut taper au portefeuille, et quand on atteint un taux d'imposition de 90 %, l'intérêt d'une hausse des tarifs à 25 euros, devient subsidiaire (en un mot, ça leur couperait l'appétit et la chique).
Inutile de rappeler aussi, l'inflation des mutuelles.
Pour ce qui est de la démographie médicale, vivre dans une petite ville ou en campagne deviendrait subitement beaucoup plus attractif, eu égard aux prix immobiliers.
Qu'on ne me retorque pas "durée des études", c'est idiot aussi.
Un système de santé efficace n'a pas besoin de médecins "généralistes" "spécialisés" à 9 ans d'études.
C'est une dérive complète du système, Un système de santé efficace a besoin d'un système de quadrillage du territoire, que ce soit par généraliste ou dispensaire, qui sachent soigner la bobologie et faire les soins courants concernant 90 % de la médecine et orienter 10 % des cas plus complexes.
Ce dispositif est souvent peu coûteux.
C'est pour cela que certains pays du tiers monde arrivent à des résultats très corrects en terme d'espérance et de qualité de vie, avec des médecins formés 3 à 5 ans.
La loi de Pareto, si elle semble stable, en réalité, ne l'est pas. Arrivé à un certain stade de concentration, l'économie, le pays, explose et redistribue de manière variée.
Ce peut être une crise économique gigantesque, ce peut être révolutionnaire, ce peut être des massacres, comme la Saint-Barthélémy.
Selon Pierre Miquel, qui y a consacré un ouvrage monumentale, 10 % des français, mais 50 % des classes dirigeantes choisissent la réforme.
Le Paris du 24 août 1572 (et une bonne partie de la France, le massacre se déroule pendant trois mois, et c'est "une saison, plus qu'une date") est théatre d'une violente redistribution des richesses, sous couvert religieux.
La paix ne se rétablit qu'en fin de siècle. Mais on peut observer un phénomène complet de renouvellement de classe dirigeante. L'ancienne a quasiment disparue dans les combats et les massacres, et une nouvelle poussée de sêve l'a renouvellé.
Des gens, effectivement fort capables, (que ce soit au niveau administratif, militaire, agricole et industriel), eux, mais "mal nés" ont pénétrés tous les niveaux de la société.
Toujours est il, que, tant au niveau immobilier qu'au niveau financier, les pertes vont être concentrer sur le 1/5 de la population les plus riches.
C'est bien ce qui emm...iele les gouvernements...