Lutte des classes "Made in France"...
4 Octobre 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Il y a quelques années, parler même de lutte des classes vous faisait passer pour marxiste, nostalgique de l'URSS et de tout ce qui s'en suit.
Aujourd'hui, en expliquant le pourquoi et le comment, c'est une affirmation qui disparait totalement et devient marginale, et on peut dire, pour la lutte des classes, que c'est comme le diable.
Celui-ci n'est réellement dangereux, que quand il prétend ne pas exister.
La loi de régression des retraites devient symptomatique en France d'un basculement. Le 1 % le plus riche, doit s'appuyer obligatoirement sur les 20 % du haut de l'échelle sociale; pour bloquer toute évolution.
C'est le phénomène qui se produit depuis un peu plus de 30 ans, où l'autosatisfaction régne inaltérablement en haut, et on peut se dire que les larbins, finalement, ne sont forcément les plus nombreux au bas de l'échelle sociale, mais en haut.
On peut pauvre mais fier, et aisé mais panurgiste fini.
Mais il vient un moment, ou cette unanimité de la classe dirigeante, cette belle unanimité se fissure, et prépare l'explosion.
C'est le cas pour la régression des retraites.
Pour l'AFP :
- 51 % des français soutiennent le mouvement contre la régression,
- 21 % ont de la sympathie,
- 15 % sont indifférents,
- et 12 % sont hostiles au mouvement.
Le gouvernement a donc atteint un culot, susceptible de baisser encore plus, ou seulement 12 % de la population le soutien. 15 % correspondant à l'éternel culot aussi qui n'ont d'avis sur rien.
Mais, finalement, cette date est historique, et on peut, en France, se dire que quelque chose vient de changer.
En effet, jusqu'à maintenant, pour toutes mesures, le gouvernement pouvait compter sur un noyau dur de soutien, correspondant à 20 % plus quelque chose, souvent supérieur à 30 %, et ce, au nom du "réalisme", de "l'efficacité économique", adepte de "bonne politique", la seule "admissible".
Le processus révolutionnaire vient de rentrer dans une nouvelle phase, une phase d'accélération, par la fracture de la classe dirigeante.
En effet, ce qui n'étaient que des prolos en cols blancs, viennent de prendre conscience de leur condition de prolos.
Quelque soit sa classification, son patrimoine, nul ne peut vivre sans revenus, et beaucoup de gens se voient désormais au minimum vieillesse, après avoir fini sa vie active à l'allocation spécifique de solidarité.
Ensuite ? le retour du politique va se faire jour. Soit la gauche se réveille et répudie son héritage libéral, soit la droite nationale voit la fenêtre de tir qui se dégage devant elle par la situation sociale et s'y engouffre.
Finalement, Bling-bling aura fini par débloquer la situation, en devenant complètement insupportable, par ses goûts de nouveau riche, ses fréquentations, son comportement, et surtout, par sa personne même.
On peut appeler ça, la marie-antoinettisation...
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