Marché immobilier espagnol : l'effondrement continue...
11 Octobre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier
"les opérations de ventes de logements ont baissé de 38% sur un an glissant ".
On attend 150 000 ventes en 2011, contre 220 000 en 2010.
Il y a encore de la marge vis-à-vis de la situation US.
La baisse des prix n'atteint encore que 20 % depuis 2007, et tous les acteurs ont fait en sorte de la contrarier, notamment les banques.
Faute de mieux, on stocke, en attendant un éventuel retournement dont on ne sait d'où il viendrait.
On voit la différence de comportement avec les USA, où la surface fait que la manipulation est beaucoup moins aisée, la population beaucoup plus volatile.
La baisse, sous évaluée et qui est loin d'être finie aux USA, est beaucoup plus profonde que celles observées au RU et en Espagne, et à fortiori, au rebond à la hausse en France.
Les baisses devront donc s'accentuer, au prix des liquidations immobilières, qui semblent être devenues le véritable étalon de prix, donc bien en dessous de
l'indice officiel ci-contre.
Mais, ici comme là-bas, reconnaître que l'immobilier est devenu une non valeur, qu'effectivement, il n'y a plus guère de différence entre les banlieues pourries, les villes abandonnées et les
biens plus bourgeois, est devenu politiquement très risqué.
Et même pas politiquement. Le politichien qui fait croire encore à la valeur immobilière, à la dette d'état, ne fait qu'une seule chose : il protège sa vie.
Car là, quand la vérité apparaîtra comme elle apparaît progressivement en Grèce, on verra la chasse à courre.
On peut établir le parallèle avec la dette d'ailleurs. Au mois de juillet, on parlait de 21 % de pertes pour la dette grecque, qui décoter déjà de 60 %.
Aujourd'hui, la perte devrait avoisiner les 90 %. Et encore, les 10 % ne seraient que fiction, en effet, même ce résidu ne serait pas remboursable...
L'immobilier suivra donc le même chemin que l'assurance vie et les dettes d'état : une voie magistrale vers le pas grand chose.
La valeur qui ne décote pas, ce sont les armes.
On peut aussi noter le rôle des ville-centres de pouvoir.
Paris fait la "bonne tenue" du marché immobilier à elle seule.
Washington fait exception dans un univers dévasté et n'est dépassé à la hausse que par Detroit, tombé au plancher et dont des infimes variations font des cartons...
Finalement, quand on se souvient que Dexia
avait passé haut la main les "stress tests" en étant 12° sur 91 (prions pour les 79 suivants), on peut se dire qu'on est dans un monde soviétique.
Il suffisait alors de saouler copieusement les contrôleurs pour passer correctement les stress tests soviétiques...
L'immobilier est donc bien la façade la plus apparente du "village potemkine" que constituaient immobilier, dette publique, banque.
On ne reconnait l'état de délabrement d'un élément que quand il s'effondre à grands bruits...
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