Marché immobilier : rions...
Des approches que l'on nous propose.
Orpi
veut faire baisser les prétentions de ses clients de 5 à 15 %. C'est encore nettement insuffisant, et on parle de "braderie" (grande ???), alors qu'en réalité, c'est la plus value qui est
écornée, à peine, dans des prix stratosphériques, mais ressentis par les vendeurs comme "avantages acquis non négociables", pour "réaliser leurs rêves", mais aussi, "changer la bagnole", et
"faire une croisière", toute chose, bien entendu, indispensable, faute de quoi, on est un trou du cul.
Ailleurs, on vous torche des articles abscons (qu'il est inutile de lire) sur l'offre et la demande, sans voir la cause primordiale, à savoir les crédits illimités qui avaient été accordés, les privilèges fiscaux, qui ont pour principal caractéristique de rendre con ceux qui en profitent, et surtout, l'approche qui en a été faite dans les années 1970.
de 1945 à 1970, les grands programmes immobiliers ont été peu coûteux, car on a libéré énormément de foncier à bas prix.
Après, on a laissé faire le marché, et la seule marge de rentabilité des acteurs, est souvent d'acheter le terrain le plus bas possible, en le revendant le plus cher qu'on peut.
Dans tous les cas, le rôle de l'état a été prédominent, parce qu'à l'origine, comme il a été vécu au XIX° siècle, l'investissement immobilier, c'est l'horreur, ça
immobilise des gros capitaux, et le retour est très lent.
ça intéresse, tout au plus, quelques bourgeois, qui prennent leur retraite, et vivent de leurs loyers, et les autres grands constructeurs, c'est à dire grandes compagnies, maitres de forges,
mines, le font parce qu'ils n'ont pas le choix, mais au standard minimum.
D'ailleurs, si souvent on inclut un lopin dans les maisons des mines, c'est avec l'arrière pensée que les fruits du jardin modéreront les salaires, mais il ne faut pas qu'il soit trop grand, car
ça incite au contraire, à le grève.
Le phénomène de rareté ne concerne, en gros, que l'IDF, et encore. Car on a abandonné toute idée d'intervention étatique, notamment pour les logements vacants, mais aussi pour vider les locataires indélicats.
Vu l'importance du contentieux immobilier, on pourrait très bien imaginer une branche de la justice ne s'occupant que de ça, et ce serait, d'ailleurs, une mesure de salubrité.
Bien entendu, il existe des périodes atypiques, comme la période du baron Haussman, et la période 2000-2012, mais la France n'échappera pas à la loi commune, et sans doute, le trou d'air économique ressenti en 2012 était il lié à la dépression de la demande immobilière.
Quand un secteur fait 10 % du PIB, il a forcément un gros impact, on le découvre tous les jours, par exemple, en Espagne.
2013 s'annonce donc sous les meilleurs auspices, avec, sans doute, l'effondrement continue de la demande immobilière en France, la baisse logique du déficit
commercial, et les emmerdements pour les allemands, nos fournisseurs préférés, férus de politiques anti-économiques.
Le FMI fait amende honorable, nous dit on, la réduction de 1 % des dépenses publiques
entrainant, non pas une baisse de 1 % du PIB, comme prévu, mais de 3 %...
Pour une simple et bonne raison, mais totalement inconnue au FMI : la circulation de la monnaie, les dépenses des uns, sont les recettes des autres, puis des autres, puis des autres, puis des autres : il y a cascade, et, pour que la politique FMI soit perdurable, il faudrait que les administrés puisent dans leur épargne, mais épargne il y a chez seulement 40 % de la population, et rien chez les 60 %...
Le FMI parle de "modèles mathématiques", et c'est là l'erreur, le modèle mathématique n'existe que dans la tête des experts.
On est dans le domaine de l'humain, largement irrationnel, et largement influençable.
Sinon, on n'aurait jamais eu de bulle immobilière, mais le FMI, s'il fait amende honorable, n'en continue pas moins les mêmes conneries :
"D'une manière générale, selon le FMI, le système de protection sociale portugais est "trop dispendieux" tandis que les allocations chômage sont "trop élevées" et accordées pendant "trop longtemps". "
Salopard un jour, salopard toujours...