Marchés, néolibéralisme et agriculture...
28 Mars 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Les OGM, dans le meilleur des cas, ce n'est pas fait pour des micro-agriculteurs qui ont quelques hectares, et c'est une escroquerie que de leur proposer.
Pourquoi leur a t'on proposé alors ? Pour les ruiner délibérément ?
Bien sûr, la paysannerie traditionnelle est surtout faite pour l'autosubsistance, sans beaucoup d'excédents. Mais il en a toujours été ainsi. En 1697 dans la généralité d'Orléans, sur 120 000 chefs de famille, 67 000 seulement sont agriculteurs et parmi eux, sans doute pas plus de 10 % ont des excédents.
Tous cultivent, mais les 53 000 restants n'ont que des jardins. La vraie rupture pour eux, c'est le premier empire. A cette époque, on découvre la conserve. Les jardiniers gagnent en sécurité alimentaire.
De temps en temps, je regarde la télé, et on y voit des gens qui parle de "marché mondialisé", de bulletin météo qui fait bondir le cours instantanément de 7 %.
Mais dans certains cas, le marché mondialisé c'est l'aberration. D'abord parce que le marché mondial n'existe pas, la consommation est d'abord locale.
Si le blé est très échangé (120/700 millions de tonnes), pour le riz, c'est symbolique.
Pourquoi, dans ce cas, lier les cours aux intempéries sur le Midwest et autre ?
Simplement pour permettre à des abrutis derrière des écrans de gagner beaucoup d'argent avec les variations au jour le jour, dans une activité aussi lucrative que parasitaire et inutile.
Simplement aussi parce que le "marché mondial des céréales" ça n'existe pas. Le marché, pour des raisons physiques est toujours local.
Le parasite, le ténia, élargi sa commission, aux dépens des producteurs et des consommateurs. Jamais en leur bénéfice.
Aux USA, la part du carburant + nourriture est passé en 10 ans de 7 % d'un budget moyen, à 21 %.
En attendant, le producteur crève et se retrouve en situation voltairienne, c'est de l'homme aux 40 écus, poussé dans le modernisme de l'époque qui le ruine, en oubliant la seule chose intéressante : le revenu est constitué des ventes - les charges.
C'est bien beau de vouloir augmenter les recettes, faut il encore que les autres n'augmentent pas encore plus vite que celle-ci.
Marat avait pulvérisé durablement le mécanisme qui tondait le pays, faisant mourir de faim les plus pauvres tout en ruinant les producteurs.
Selon la vulgate néo-libérale, d'ailleurs, cette taxation maintenue presque deux siècles (abolie par R. Barre, car pas assez "moderne"), aurait du empêcher tout développement économique.
En réalité, il y a des choses trop sérieuses pour être confiées aux marchés. En réalité, le dit marché n'enrichit que l'intermédiaire. S'il profite, parfois, aux producteurs et aux consommateurs, ce n'est que par périodes transitoires.
D'ailleurs, des signes ne trompent pas. Les jardins, jadis "ouvriers", aujourd'hui "familiaux", car l'appellation est moins "grossière" sont en plein développement.
On voit donc, là aussi, que le retour à la fin de l'URSS bat son plein. Qui plus est les gens ont l'air d'y prendre un plaisir fou, même les cadres sup de région parisienne.
Pour peu qu'ils sortent les bouteilles de rouge et qu'il y tiennent des réunions syndicales, il n'y a qu'un pas.
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