Mauvaise gestion...
11 Juillet 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
PSA doit quitter Aulnay, nous dit on. LE problème ? Le surinvestissement, avec des objectifs démentiels, 4 millions de véhicules, qui a conduit à construire des usines... qui créent des surcapacités chroniques.
Nulle mise en cause des doxa et vaches sacrées, notamment pétrolières. Nulle remise en cause du coût des investissements.
Finalement, les "marchés émergeants", ne consommeront pas les véhicules qu'ils produisent, mais les réexporteront en grande majorité vers les anciens marchés, les seuls qui puissent les absorber,
et cela n'empêchera même pas la désindustrialisation des ex- pays de l'est.
Que reste te t'il en Roumanie, à part Dacia ? Rien. A si, les loyers débloqués et quelques gros paysans dans des kolkozes privatisés.
Quand aux surcoûts de l'industrie européenne, il suffit de voir qu'ils sont aisément contrôlables. Toyota trouve qu'il est très rentable de produire des Yaris en
France, et Aulnay a vu ses effectifs fondre de moitié.
Mais il faudrait avouer la vérité : la mauvaise gestion chronique du secteur privé.
Autre exemple de mauvaise gestion, la percée de Leclerc (+6%), aux dépens de Carrefour (-6%).
" Au total, la part de marché du groupe en France serait en recul de 6,3% sur une période de six mois, arrêtés au 10 juin 2012, selon des données de TNS."
Seulement, dans un cas, on a encore le sens des réalités, et dans l'autre, le goût de la rente.
Le jeu, visiblement, est à somme nulle : "Les pertes de Carrefour alimentent le gain de tous ses concurrents. "
Mais la firme semble atteint d'un mal classique, dit le "mal du mammouth", ou impossibilité, désormais, d'être réactif.
"Car Carrefour, son grand rival, ne se relancera pas en un jour. Georges Plassat, son PDG, l'a indiqué : il lui faudra trois ans, a-t-il prévenu lors de l'Assemblée Générale des actionnaires du groupe Carrefour réunie le 18 juin. "
Là aussi, on est plombé par les "gloires et fumées d'Italie". La mondialisation, censée amener la croissance, amène le malheur. Carrefour a beaucoup investi... en Italie et en Espagne...
" Les Italiens contractent leurs dépenses pour faire face aux hausser d'impôt et au chômage. " Le nec plus ultra, la société par action, se révèle être un boulet,
par rapport aux groupements de détaillants indépendants.
Les uns sont restés capitalistes, les leclerc, les autres sont des rentiers exigeants...
Quand à tenir trois ans, en perdant 6 % de parts de marché tous les 6 mois, je vous laisse deviner l'issue.
Autre exemple, l'énergie. On avait crée des lois et entités "indépendantes", pour le prix du gaz et de l'électricité.
Mais cela reste, visiblement, de la décision politique à l'état pur.
Parce que ce genre de bidules, ça ne fonctionne que sur de courtes périodes, et que selon Jancovici, il faut tout simplement chasser fioul et gaz du chauffage.
On retombe, là aussi, sur une décision politique. Investir pour l'isolation.
Ce n'est pas, non plus, au conseil d'état de prendre une décision politique.
La crétinerie monstrueuse consiste aussi, à indexer le prix du gaz sur le pétrole, alors que pétrole et gaz sont désormais clairement divergents, et même très divergents. L'un est encore relativement abondant, l'autre commence à manquer.
Bref, celui qui fait l'éolge du privé par rapport au public, n'indique qu'une chose, il ne connaît rien au privé, et le changement de statut ne rend pas les hommes plus intelligents.
Il y a le même pourcentage d'abrutis, et de gens intelligents, partout...
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