Méfions nous des idées toutes faites...
27 Mars 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
"à force de communiquer sur les pourcentages, tout le monde oublie la progression des masses ...
la production nucléaire est stable ... en All comme en France. l'augmentation de production est assurée par le gaz "
Parlons, désormais, de la "progression" des masses... Dans le cas étudié ici, l'Allemagne, la "progression" n'existe pas, et si l'on regarde l'Europe, dans sa totalité, à laquelle on peut joindre le bloc de l'ex-URSS, on s'aperçoit d'une chose : c'est que la consommation d'électricité est globalement à la baisse, et que les seules exceptions, notables, sont vraiment... des exceptions.
Elles concernent l'Islande, qui mise sur une production renouvelable et permet l'existence d'une industrie très gourmande en énergie, celle de l'aluminium.
On peut dire que le calcul est loin d'être idiot : énergie disponible à foison, et transport le moins coûteux (maritime).
Pour le reste des grands pays, on peut voir certains graphiques très éclairants, qu'on peut trouver sur le site de l'université de Sherbrooke :
On a donc atteint, pour l'Allemagne et tout le groupe de pays (Autriche, Belgique, Pays bas, Luxembourg et Suisse), le même point, la consommation patine depuis
2000 et baisse depuis 2005. On peut voir le groupe de pays sur ce
lien.
On assiste bien, donc, à une baisse des consommations globales, principalement portée par le charbon, et le nucléaire.
C'est bien d'ailleurs à la fois une CAUSE ET une CONSEQUENCE de la crise. Le "mal être" énergétique annonce la crise, et la crise provoque la décroissance.
Même chose pour le bloc "britannique" (RU, Irlande, Islande, Norvége, Suède, Finlande, Danemark), seul l'Islande se distingue, en consommant nettement plus, mais c'est le résultat d'une abondance de renouvelable.
Si la Grande Bretagne donne le "la", tous les autres pays sont dans le même cas de figure, excepté, comme je l'ai déjà dit, l'Islande.
Pour le bloc latin, malgré tous ses efforts, la France voit sa consommation stagner (ou régresser légérement), et les autres fortement chuter, à l'exception du portugal, qui se maintient.
On va donc se dire que l'Europe de l'est progresse ? Même pas :
Pologne, république tchéque, slovaquie et hongrie sont dans le même cas de figure.
Pour les Balkans, c'est pire, souvent, on n'a même avoir rattrapé la consommation de l'ére soviétique.
Et quand on le fait, c'est à des niveaux si bas, que c'en est risible. Le cas Albanais.
La Russie, a
baissé, en absolu depuis 1990, moins fortement que le groupe slave.
Quand au reste, les pays baltes, ou l'asie centrale, seul l'Ouzbékistan gazier progresse depuis 1990.
C'est le double effet de progrès techniques et de la crise économique.
La fin de l'URSS a entraîné une notable modernisation des équipements, dans une société où l'obsolescence n'entrait pas en ligne de compte.
Ce qui est en train de se passer, est donc bien une inflexion définitive, un fait de société, contre lequel, les dirigeants français nucléocrates peuvent crier, gueuler, se lamenter, la consommation d'électricité baisse, et même la France n'y échappera pas, soit, par choix de sortir du nucléaire, soit par choix... d'y rester, car les dépenses, (200 millions par bête), vont naturellement entraîner la réduction des consommations, causée par la hausse des prix.
Il y a une chose qui est sûr, c'est que le nucléaire, c'est la vérole de la "dutch disease", appliquée à la France, et qui est un facteur important de
désindustrialisation, en attendant de catastrophe, au moins économique.
Car un jour, même sans accident, cette filière va s'effondrer.
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