Météo de l'immobilier...
12 Octobre 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier
Voici la météo de l'immobilier, parue dans un célèbre journal national...
Malgré tous les efforts de ripolinage (très bonne peinture d'ailleurs, il y a au moins quelque chose de valable dans le concept, ce qu'il y a dessous, c'est moins sûr) de notre Plazza (oïlo) national, la baisse est clairement engagée, et, suivant la vidéo, les vendeurs n'ont pas pris en compte la crise économique ? Ah bon ?
182 000 euros, en baisse à 141 000, soit 22 % de baisse à Lille, sans compter tout ce qui ne se vend pas...
Moi, je vais vous livrer une expérience "terrain".
Selon le conseiller financier, rien sur la Haute loire ne dépasse la toise de 170 000 euros, encore cela est il pour les "bonnes" ventes. Les gros ténements
immobiliers, les grosses maisons ne trouvent pas d'acquéreurs.
Autre son de cloche, un AI qui avait une agence d'une dizaine de personne, n'a plus qu'un employé avec lui-même, et ses transactions s'échelonnent entre 40 000 et 70 000 euros, le 70 000 euros
étant le "sans défaut" de S. Plazza.
Pour le reste, la construction est arrêté, ou quasiment, le reliquat d'activité est "paysan". C'est à dire qu'il concerne essentiellement des gens ayant hérité un terrain (souvent agricole), et
qui font contruire la maison à 100 000 euros dessus.
Les niveaux de prix indiqués sont en dessous de ceux que j'avais noté en 1998-1999. Un pavillon sans prétention et sans travaux, avec un minimum de 1000 M2
partait dans une fourchette de 400 000 à 600 000 francs.
Aujourd'hui, la maison en pierre, hier introuvable ou a des prix fous (150 000 à 200 000 euros avec la mention inévitable "gros potentiel"), se retrouve subitement à presque rien, même pas pour
le prix du terrain, et il y en a tellement en vente désormais qu'on se demande où elles se cachaient...
Le noeud du problème est qu'il n'y a ni la population, ni les revenus pour justifier des prix "parisiens".
On va donc passer au niveau supérieur. Les gouvernements ont une tendance à vouloir taxer encore plus l'immobilier (les taxes foncières ont explosé), c'est à dire
que la fortune des gens riches et vraiment riches est intouchable, tandis qu'on peut massacrer tranquillement ceux qui ont "un peu", mais là, les calculs de Montebourg-Juppé vont tomber dans le
vide.
Les valeurs deviennent symboliques, et quand elles deviennent vraiment trop symboliques, il n'y a aucun mal ni aucune douleur à détruire, simplement pour éviter les impôts.
D'ailleurs, dans beaucoup de quartiers pourris, avant la bulle, les copropriétés, ça ne valait pas grand chose, l'étape ultime de la chute étant le "syndrome américain", où l'on rachète pour le prix des impôts impayés...
On verra donc la courbe s'inverser. On est propriétaire parce qu'on est riche ou aisé, pas le contraire, la propriété n'apporte pas l'aisance, et peu
d'investisseurs des années de bulle prenaient en compte le fait que lorsqu'ils auraient fini de payer leur "home", c'était le temps des réparations qui commençait, et l'écart devient déchirement
absolu quand on regarde l'état énergétique du parc immobilier, et l'écart entre la maison passive et la construction des années 1960, poubelle énergétique folle, et là, on va s'apercevoir qu'il y
a vraiment beaucoup d'argent à dépenser pour réhabiliter, et que le calcul économique le plus simple, c'est souvent de détruire...
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