Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Mise à la casse Novembre 2011.

19 Novembre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport maritime

Petit rappel :

 

"- en 2009, 1006 navires avaient été déconstruits,

- en 2010, 952.

Pour 2011, début mai on était à 362, auxquels se sont rajoutés 241 autres sur mai, juin, juillet."

 

Pour la suite, on en est à 251 pour la période août, septembre, octobre, donc un chiffre qui ne décélère pas et donne sur 10 mois, 854 navires.

On arrivera donc facilement à plus de 1000 navires détruits sur 2011.

 

On voit donc que la crise n'a pas ralentie, loin de là, et le chiffre de 2010 n'était guère meilleure, en dépit de l'embellie proclamée.

Au delà des problèmes environnementaux, on constate que la plupart des navires ont été immatriculés dans leurs dernières années de vie, chez les états les moins regardants possibles, et liquidés dans les états du tiers monde, pour éviter le traitement des déchets, et la mort dans les chantiers de démolition du Bangladesh ou des Indes, est monnaie courante et sans importance, vite réglée de manière financière. 

 

D'une manière générale, le transport maritime souffre désormais de surcapacités et de manque de rentabilité.
 La fin de Sea France est emblématique, déjà placée en redressement judiciaire et ayant supprimée 700 emplois, elle suit la logique du redressement judiciaire : la liquidation.
En effet désormais, sa rentabilité est nulle, et elle ne pourrait que s'appuyer sur l'hypertrophie de l'égo des hommes politiques locaux, avides de flamber des subventions.

 

Le transport, surtout axé sur l'extérieur, c'est très "in".

 

D'une manière générale, c'est la totalité du secteur du transport qui est menacée d'asphyxie, et on revient aux très anciens temps, où seules les cargaisons de très grandes valeurs, ou les convois, de toutes aussi grandes valeurs étaient possibles.

 

C'était le commerce vers l'orient, pour la route des épices, ou la route de la soie, de très grande valeur, mais sous de très petits volumes.

On voit donc le futur se dessiner, sur un local très rapetissé, le tout, dès que la crise se sera amplifiée, et aura disqualifiée la manie du "jet set".

 

Bien entendu, on dira que les riches pourront toujours voyager. C'est largement faux. Car, là aussi, l'infrastructure n'existe que parce qu'une classe moyenne nombreuse existe. 

En effet, là aussi, la question de la solvabilité de la demande fait toute la différence. Dans l'Espagne des années 1930, même les grands propriétaires terriens n'avaient pas les moyens de se payer un billet de chemin de fer...

 

Pendant ce temps là, certains pérorent sur les besoins "incompressibles" et tendanciellement haussiers" pour l'électricité.
Certes, on ne sait pas baisser de 2 %, mais ce sera facile de faire -30, - 40 ou - 50 %.

Comme pour le nombre de logements,  dont on peut estimer que la hausse "tendancielle", n'est que celle d'une période historique, finalement très courte...

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
@cousin: Le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière, quoi? On se demande vraiment pourquoi on y a pas pensé plus tôt, hein?<br /> <br /> Pour que le rêve soit crédible, parons le de ce qui force le respect de notre époque: le technologisme. Et n'hésitons pas à présenter des conclusions parfaitement miraculeuses, toute vérification<br /> étant impossible.<br /> <br /> Pas mal, hein? Soyez tranquille, on vous en proposera plein d'autres comme ça, des pièges à pognon pour chercheurs désœuvrés.<br /> <br /> Pièges qui auront tous la caractéristique d'être la solution parfaite à laquelle personne n'avait songé. Le pétrole abiotique, par exemple...
Répondre
C
Qu'en penser ?<br /> <br /> <br /> Alors qu’en France, l’accord conclu entre les écologistes et le PS annonce qu’ « aucun nouveau projet de réacteur sera initié », affichant incompétence verte et opportunisme « socialiste », en<br /> Suisse, le Conseil des Etats, tout en décidant la sortie du nucléaire actuel, n’a pas fermé la porte à la recherche en vue d’un « nucléaire durable ».<br /> <br /> C’est peut-être en partie grâce à l’initiative courageuse de Jean-Christophe de Mestral qui, pour faire avancer le dossier au niveau politique, vient de publier aux Editions Favre L’atome vert – Le<br /> thorium, un nucléaire pour le développement durable.<br /> <br /> Dans un entretien avec L’illustré, ce physicien, administrateur de sociétés industrielles et membre de la municipalité d’Aubonne (VD), estime que, vu les avantages potentiels des réacteurs à sels<br /> fondus utilisant le thorium, « il n’était pas logique de prendre des décisions sans tenir compte d’une solution industrielle aussi prometteuse. »<br /> <br /> D’ailleurs, un article récent paru dans The Telegraph n’affirme-t-il pas que, si Obama lançait le thorium maintenant, les Etats-Unis pourraient se passer du charbon dans vingt ans. « Et je n’ai pas<br /> encore rencontré un scientifique disant que cette piste était illusoire. La Chine et l’Inde ont par ailleurs pris la décision de se lancer dans cette filière. »<br /> <br /> Face aux besoins d’énergie pour une population mondiale en hausse, cet écologiste dans l’âme reconnait que « le solaire reste une énergie d’appoint, à rendement faible, qu’on ne peut pas utiliser<br /> comme ruban énergétique de base et qui a potentiellement l’inconvénient de déstabiliser le réseau au-delà d’une quantité critique de cellules photovoltaïques. Je ne pense pas que l’on s’en sortira<br /> sans centrales à gaz ou au charbon, (…) Le thorium me semble donc plus que jamais une piste à explorer. »<br /> <br /> Parmi les atouts, en premier lieu « des réserves pour 10 000 ans au moins ». Ensuite : « des déchets bien plus simples à gérer ; un risque zéro de fusion du réacteur et donc d’accident majeur ; une<br /> capacité à incinérer les déchets de longue durée du nucléaire actuel et du nucléaire militaire. »<br /> <br /> Interrogé sur pourquoi une telle merveille technologique n’a jamais vu le jour, il rappelle qu’il a fallu « choisir entre l’uranium et le thorium. Les militaires avaient eu leur mot à dire en<br /> pleine guerre froide. Et c’est la filière uranium qui a été choisie, car c’est elle qui permet de développer des armes nucléaires aisément. »<br /> <br /> De Mestral souligne également les énormes avantages d’une sécurité intrinsèque d’une telle technologie : « Prenons les deux types de réacteurs (imaginés pour fonctionner au thorium). Le Rubbiatron,<br /> tout d’abord. Son cœur fonctionne de manière sous-critique, ce qui signifie que, si l’on tire la prise de l’accélérateur de particules nécessaire à l’entretien de la réaction en chaîne, ou qu’on<br /> dévie son faisceau de protons, la réaction cesse immédiatement. Le cœur du réacteur, une masse de plomb fondu dans lequel se trouve le thorium, se refroidit et finit par se solidifier, ce qui n’est<br /> pas un problème. Le deuxième type de réacteur, celui dit à sels fondus, a un cœur déjà liquide. En cas d’augmentation de chaleur, le nombre d’atomes fissionnés chaque seconde diminue. On dit que ce<br /> réacteur a un coefficient de réactivité à la température fortement négatif et, dans cette situation, le cœur devient sous-critique, donc sans risque d’explosion. »<br /> France<br /> <br /> En France, un article du Journal du CNRS rappelle que la France est à la pointe dans ce domaine. A Grenoble, au Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (LPSC), une quinzaine de<br /> chercheurs du groupe de Physique des réacteurs dirigé par Roger Brissot, élabore des scénarios pour le nucléaire du futur et s’intéresse au réacteur à sels fondus associé au thorium.<br /> <br /> Avant tout, pour les physiciens Jean-Marie Loiseaux et Daniel Heuer, afin de palier à l’épuisement des ressources fossiles, l’énergie nucléaire, qui actuellement ne satisfait que 7% des besoins<br /> d’énergie dans le monde, « devra représenter 25 % de la production mondiale d’énergie en 2050 soit sept à dix fois plus que sa valeur actuelle ».<br /> <br /> Pour relever ce défi, les chercheurs avancent plusieurs solutions :<br /> <br /> Premier scénario : la continuité du développement des réacteurs à eau pressurisée (REP) actuels, dont l’EPR est la dernière version, qui fonctionnent avec l’uranium enrichi comme combustible.<br /> Problème : « Cela n’est pas compatible avec un développement durable, commente Daniel Heuer. En effet, les réserves de vingt millions de tonnes d’uranium dans la nature seraient totalement épuisées<br /> en quarante à soixante-dix ans. » Par ailleurs, l’option REP génère des quantités considérables de plutonium et de déchets radioactifs : les actinides mineurs (américium, curium et neptunium)<br /> difficiles à recycler bien qu’on puisse en réduire partiellement la longévité grâce aux techniques dites de transmutation comme l’ambitionne le projet Myrrha en Belgique.<br /> <br /> Deuxième scénario : le développement de réacteurs à neutrons rapides (RNR) « régénérateurs ou surgénérateurs » (type Superphénix) qui utilisent comme combustible le plutonium produit par les<br /> réacteurs à eau pressurisée. Avantage : il produit plus de matière fissile qu’il n’en consomme. Ce scénario permettrait d’augmenter la production d’énergie sans pour autant atteindre<br /> raisonnablement la production requise pour 2050.<br /> <br /> Troisième scénario : Comme les deux premiers scénarios ont leurs faiblesses, les chercheurs se sont penchés sur une nouvelle filière : les réacteurs à sels fondus (RSF) régénérateurs associés au<br /> cycle du thorium et un des 6 concepts retenus parmi les 140 pour les réacteurs nucléaires de IVe génération.<br /> <br /> « Nous sommes partis sur l’idée simple, explique Jean-Marie Loiseaux, que la meilleure façon de gérer les déchets du nucléaire c’est d’en produire le moins possible. La filière du thorium est, dans<br /> ce sens, prometteuse. »<br /> <br /> A la différence des autres réacteurs, les RSF utilisent un combustible dissous au sein d’un sel fluoré. Ce sel permet de « transporter la chaleur » et circule dans un cœur en graphite qui modère<br /> les neutrons et assure la criticité. Trois énormes avantages. Tout d’abord, les RSF nécessitent dix fois moins de matière fissile pour démarrer que les RNR. Les actinides mineurs sont produits en<br /> quantité nettement moindre. Et enfin, les produits de fission et les actinides qui restent peuvent être retraités en continu. À Orsay, des chercheurs de l’Institut de physique nucléaire se<br /> consacrent tout particulièrement à l’étude de ce mode de production.<br /> <br /> La solution technique optimale, estiment les chercheurs, serait de faire appel à un REP utilisant partiellement du thorium au lieu de l’uranium. Un seul REP au thorium fournit pendant sa durée de<br /> vie (40 ans) de quoi démarrer quatre réacteurs à sels fondus. Mais aussi du plutonium pour les RNR si cette filière est aussi retenue pour ses performances d’une utilisation complète et optimisée<br /> du plutonium.<br /> À quoi pourrait ressembler le nucléaire du futur ?<br /> <br /> La solution serait donc de se diriger - pour 25 % des besoins mondiaux - vers un parc hétérogène de réacteurs nucléaires complémentaires des trois types. « Ce scénario nous plaît bien, conclut<br /> Jean-Marie Loiseaux. On n’utilise que 10 à 20 % des réserves naturelles d’uranium et on recycle les déchets en les incinérant dans des réacteurs appropriés. De plus, cette filière est beaucoup plus<br /> facile à gérer. »<br /> <br /> D’après le Journal du CNRS, dans le cadre d’un programme européen, « le CNRS en collaboration avec EDF prévoit de réaliser un démonstrateur du RSF au thorium dans les quinze années à venir ».<br /> <br /> « Si nous prêtons une attention particulière au thorium, nous tenons à conserver une expertise sur l’ensemble des solutions », conclut Jean-Marie Loiseaux.
Répondre
R
DAVID: Non non, les navires qu'on ferraille ont en moyenne entre 20 et 25 ans. Il y a 25 ans on fabriquait déjà des porte containers tout à fait performants. Peu de progrès ont été faits depuis,<br /> surtout dans le gigantisme.<br /> <br /> Non, simplement il y a des limites à tout. L'exemple de l'aviation et les péripéties du JSF sont très parlants à cet égard. Passé un certain niveau de technologie, les couts de développement<br /> augmentent considérablement et la fiabilité chute dans les mêmes proportions.<br /> <br /> D'autre part, en matière de fret maritime, la baisse du nombre de navires en service est corrélée avec le volume de fret qui baisse dans de fortes proportions, en particulier dans les échanges<br /> Europe Asie. Cela n'a donc rien à voir avec un quelconque progrès technologique.<br /> <br /> Il faudra bien se rentrer dans le crane un jours que TOUS les progrès majeurs accomplis depuis la 2ème guerre mondiale ne sont que les développements de découvertes faites à ce moment là. Depuis,<br /> calme plat. Plein de promesses pour les gogos mais rien de sérieux dans un avenir proche. Le point focal de ce problème étant bien entendu l'énergie.<br /> <br /> Vu la situation actuelle, sa gravité et son évolution rapide, parier sur une nouvelle vague de progrès technologiques pour nous en sortir relève soit du vœu pieux, soit de l'aveuglement.
Répondre
S
Il est très facile de baisser la consommation d'électricité: on interdit l'éclairage nocturne après 22H, l'éclairage des panneaux publicitaires, des enseignes, des vitrines, des 90% des routes<br /> inutilisées à ces heures, les 100 000 watts de sons et de lumières des concerts de bobos écolos fêtards (cherchez l'erreur!), on limite l'ouverture des magasins (vive le dimanche...) et leurs<br /> centaines (milliers?) d'écrans allumés non-stop (ça sert à quoi?), des milliers de distributeurs de boissons calorifiques frigorifiées dans tous les recoins glauques du capitalisme rampant (et qui<br /> détruisent des emplois, et qui rendent obèses, que des avantages quoi), on arrête (interdit?) les télés qui diffusent la nuit (de toute façon, il y a les dvd pour les insomniaques, sinon, lire<br /> c'est bien aussi), on interdit le chauffage réglé à fond les manettes qui vous décolle la moumoutte dans les magasins avec les portes GRANDES OUVERTES TOUTE LA JOURNEE (il faut le voir pour le<br /> croire) en plein mois de janvier.<br /> A la louche, ça fait déjà une bonne demi-douzaine de centrale en moins.<br /> <br /> Et ça ne suffit pas (fraude, petits malins...), c'est simple: on fait comme pour réduire la dette "démocratiquement". On coupe le jus entre 23h et 05h00.<br /> De toute façon, si on ne le fait pas, on y arrivera juste un peu plus tard, et pas que la nuit mais quasiment non-stop.
Répondre
D
On peut avoir un autre prysme de lecture de ce phénomène. Comme pour les avions, les dernières fabrications de super container disqualifient de facto les anciens navires trop chers en coûts de<br /> production (consommation, capacité par voyage et par personnel "de bord"). Il est plus rentable de les ferailler plutôt de les maintenir<br /> Sur les avions même combat, je crois. Je me demande de + en + si la vision de Patrick n'est pas un aveuglement sur un catastrophisme hypothétique mais disqualifié par les faits.
Répondre
R
Qu'on détruise des navires, quoi de plus normal. Un bateau, comme une auto ou une machine outil, a une durée de vie limitée (l'acier et l'eau salée ne font pas bon ménage). Pourtant Patrick a<br /> parfaitement raison dans le constat qu'il fait. Il manque juste pour comprendre une mise en parallèle des chiffres de mises en chantier qui sont en berne totale depuis 2007. En gros on détruit<br /> trois fois plus qu'on construit.<br /> <br /> Donc le constat est bien réel: surcapacité entrainant des frais considérables (la maintenance des gros bateaux est extrêmement couteuse et ne se justifie qu'en cas d'utilisation à quasi 100%).<br /> On est dans la même logique que la logistique à flux tendu. Une baisse de régime, et toute l'activité se retrouve en porte à faux.<br /> <br /> Et puis il faut quand même rappeler que la majorité du fret maritime est du aux délocalisations. D'ailleurs en observant les chiffres 2010-2011, on voit que c'est essentiellement le fret de<br /> produits finis qui s'effondre.<br /> <br /> Re-lo-ca-li-sons et foutons ces mastodontes à la ferraille. Et par la même occasion, re-localisons aussi les ferrailleurs. Voila d'ailleurs un très bon métier d'avenir.
Répondre