Natixis : la crise de la zone euro est facile à comprendre...
18 Novembre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
On a simplement mis dans une même galère, des gens qui n'avaient rien à faire ensemble...
Un sud de la zone euro désindustrialisé par l'euro, et un nord encore industriel.
Il reste qu'au niveau des solutions, c'est le grand n'importe quoi.
Les pays du sud ont un besoin vital de dévaluer, de banqueroute, alors que c'est encore gérable, un temps, pour l'Europe du nord.
Les teutons sont lourds et lents, ils ne s'aperçoivent pas qu'ils se désindustrialisent eux aussi, et que leur dette n'est plus tenable, non plus.
Simplement parce que leur excédent extérieur leur joue des tours, il a été placé là où ils pouvaient l'être : dans des mirages financiers.
Le message même de Natixis est une ode à l'URSS ; comparativement à l'UE, celle-ci était un modèle d'organisation, de cohérence, d'efficacité, de sobriété et de grandeur... C'est dire...
" Ceci signifie en réalité désertification de ces pays, exode massif."
Dire qu'il y a encore des abrutis qui nous demandent et préconisent d'importer 120 millions d'allogènes.
Ceux-ci d'ailleurs, pas complètement fous, ont compris la leçon.
L'Espagne qui en recevait 700 000 par an est devenue terre d'émigration.
A une autre époque, on a parlé des émigrants qui avaient misé sur le mauvais cheval, c'est à dire, des italiens qui s'étaient dirigés vers l'Argentine (L'Argentine est un pays de langue espagnole, mais dont la population est majoritairement issue de la péninsule).
On est dans la même configuration. Un ensemble en voie d'implosion économique n'attire que les fous évadés de l'asile.
Et les partisans de l'immigration sont encore plus fous que les autres...
Quelle forme peut revêtir la banqueroute ? Le sabrage de la dette comme on le voit en Grèce est tout à fait relatif, et n'en concerne qu'une petite fraction.
En outre, on voit mal, des gouvernements inféodés aux possédants, les attaquants de front (80 % de la masse monétaire est dans les mains de 20 % de la population), soit en banqueroutant, soit en augmentant massivement leurs impôts.
Alors, le gouvernement français cherche "le joint", qui permette de le faire sans le dire. Ce joint, c'est la monétisation.
De toute façon, la monétisation est pour la classe dirigeante, synonyme d'immense appauvrissement.
Tout est paradoxe... Et là aussi, on peut rappeler la Russie de 1914 à 1916. Si la révolution de 1905 a été surmontée, c'est qu'elle s'est brisée sur la fidélité de la bureaucratie.
Ses revenus n'ont pas été touchés, et les emprunts russes ont permis d'acheter la paix sociale. En 1916, rien de comparable, l'inflation ronge les revenus bloqué de la bureaucratie, qui est payée désormais en billets à cours forcé qui ne permettent rien d'acheter, au contraire des ouvriers, qui eux, peuvent encore se mettre en grève, et le font largement, cultivent leurs lopins, et ont encore quelque chose à échanger...
Ce que décrit Natixis, comme Okeanos sur le blog de Berruyer, c'est une situation de "Russie 1916",
avec un effondrement du petit commerce, des loyers qui s'effondrent (- 50 %), sans pour autant enrayer l'exode des locataires.
En même temps, la question de l'émigration pose ses problèmes. Où aller, avec une étiquette de fainéant patenté ? Même si celle-ci n'est que l'avatar de la culpabilisation des chômeurs et
victimes, elle porte ses fruits, et la plupart des gens ne sont pas employables, hors de leur pays d'origine.
Dans le même temps, la situation politique empire et s'éclaircit à la fois. Le nouveau gouvernement grec a des alliés paradoxaux : le LAOS ne veut plus de coupes dans les salaires et retraites, Nouvelle Démocratie veut sortir de l'austérité pour une relance...
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