Nouvelles du jour...
13 Avril 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Je ne sais pas si mon impression est partagé, mais quand on voit L. Parisot, on n'est pas submergé par une image d'intelligence, et pour Longuet, le jeune politicien prometteur des années 1990 me semble un homme usé et déphasé.
Il nous dit qu'il faut faire des réformes régressions, "comme L'Allemagne".
Le seul problème, c'est que la crise fait faire à beaucoup "comme l'Allemagne".
La Grande
Bretagne voit sa balance commerciale se rééquilibrer à une vitesse phénoménale.
- 2.1 milliards de £ pour les biens et services et - 6.2 milliards uniquement pour les services.
Donc, le deuxième moteur de la mondialisation, le déficit commercial britannique, deuxième en importance après celui des USA, s'éteint lui aussi.
Classiquement, il relance par les exportations.
Pour mesurer le chemin parcouru, le déficit n'est plus que le 1/4 de ce qu'il était à la grande époque.
Pour les USA, c'est la moitié.
Pour l'Espagne, c'est la moitié.
L'Islande est excédentaire
désormais.
Cela me permet de répondre à une objection d'internaute. A quoi bon faire banqueroute ou dévaluer, dit il, si c'est pour faire sauver les banques par des états qui devront se ré-endetter auprès des marchés ???
Je réponds donc, que la dette interne c'est tout à fait réglable par la création monétaire au profit de l'état, et la seule chose qui importe, ce sont les déficits extérieurs.
Là, effectivement, on peut être amené à s'endetter. Encore faut il rester déficitaire...
Mais on s'est aperçu, que dans bien des cas, le redémarrage de l'économie après une faillite, se fait dans un cadre autre. En effet, la règle, c'est le rééquilibrage des comptes externes, allié à une grossièreté : le contrôle des changes.
ça c'est vu pour l'Argentine, pour la Russie, c'est en train de se voir pour la plupart des pays déficitaires. Seule la France est un peu à la traîne. (Mais elle fera comme tout le monde).
Lors de la crise asiatique, la réponse de Singapour avait été de mettre à la porte les "experts" du FMI, et de faire systémiquement le contraire de ce qu'ils préconisaient.
La réponse avait été éclatante : une reprise sur les chapeaux de roues, comme la Russie, comme l'Argentine. A l'inverse, ceux qui ont respectés les recommandations ont mis très longtemps à en sortir.
Voilà. Nous en sommes au stade où tout le monde fait "comme l'Allemagne", et qu'en conséquence, il n'y a plus d'Allemagne (et de Japon et de Chine). Le trio des exportateurs se sent mal.
Résumons : en sacralisant la dette, on va vers sa banqueroute, en sacralisant le libre-échange, on va vers l'effondrement des échanges.
Mais tout le monde il est content, tout le monde il aura fait "comme l'Allemagne"...
Il n'y a aucun geste économique sans conséquences, hors, celles-ci apparaissent fort peu aux "décideux".
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 2320 Politique
- 1954 Energie
- 1873 Actualités
- 1472 Economie
- 605 Chronique de l'effondrement
- 447 Immobilier
- 289 transport aérien
- 133 transport terrestre
- 112 pandémie
- 109 Polémique
- 106 politique
- 92 transport maritime
- 74 energie
- 60 economie
- 37 Faits divers