Obsolescence programmémémé
Le coup de l'obsolescence programmée m'a bien fait rire. C'est un terme TRES poli et politiquement correct. En effet, l'obsolescence, c'est quoi ?
Du fond de ma mémoire, voilà la définition : c'est la non utilisation d'un bien en parfait état de marche parce qu'il est techniquement dépassé.
A l'époque, il y a 35 ans, on donnait pour exemple les appareils photos.
Ceux de 1850 fonctionnaient encore, et étaient en parfait état de marche, mais c'est le progrès technique qui avait conduit à leur abandon.
Dans ce qu'on a vu, il n'y a pas la moindre obsolescence, celle-ci est en effet, à la discrétion du propriétaire.
Ce qu'on a vu, c'est du sabotage organisé, des cartels, de la bêtise monumentale généralisée dans le cas des constructeurs automobiles.
Le bloc de l'est à évolué entre 1980 et 1990. La Chine a mis au rencart ses vieilles usines dans les années 1980, d'abord assez timidement, puis plus hardiment, pour remplacer par des capacités plus modernes et on a pu assister à l'effondrement pendant cette période, de la consommation et de la production de charbon.
La Russie a vu aussi dans les années 1990 la mise à la ferraille de ses industries obsolétes. Dans les deux cas, la consommation d'énergie a chuté.
Car, c'est essentiellement là dessus, que porte le phénomène d'obsolescence.
Bien entendu, le bien automobile est un bien à part. On peut difficilement le saboter, eût égard aux conséquences en cas d'accidents.
GM y a donc introduit la mode, par des modéles nouveaux toutes les années, ont y a introduit la p(o)ub(elle), le marketingue, au lieu de construire des modèles solides et durables.
Il est d'ailleurs à noter que bien des succès en France se sont construit contre leurs constructeurs, ou leur réseaux. On peut signaler la 205 (contre le réseau, moins bien rémunéré), la logan, et son avatar, la sandero (réservé aux "pays émergeants" (lire : pouilleux) dans un premier temps.
Pour vous énerver, et comme disent les écolos américains, les réseaux misent sur la fidélité et la manipulation, pour vous vendre les gros modèles dont vous n'avez pas besoin, mais qui conviennent au constructeur.
Au terme de cette évolution, GM est passé de 50 % de parts de marché, à 20 (on voit l'efficacité), et vous achetez un morceau de marketing, de publicité, d'études techniques inutiles, de changement dans les lignes de production, tout aussi inutiles, des prêts qui vous épuisent et accessoirement, un petit peu, mais pas trop, une voiture. Après on vous dira GNAGNAGNA, salaires et aciers nous plombent (alors qu'ils sont finalement des coûts marginaux), mais on oublie tous les branleurs qui gravitent autour de l'automobile.
En outre, à ces branleurs, on leur attribue des faux succès : si les français étaient passés allégrement de la 4CV à la R4, c'est que les différences de confort étaient phénoménales entre les deux...
En outre, faut il leur rappeler une période ancienne où la majorité de leurs ventes aux particuliers se faisaient à LEURS SALARIES, qui s'occupaient de les revendre.
Dans certaines régions, il n'y avait pas un seul vendeur de voiture...
Ils pouvaient allégrement 85 % du marché national, et exporter le reste...
Il est beaucoup plus simple de dépenser de l'argent inutilement, que de faire des produits simples et robustes. Mais il n'apparaît pas que les firmes qui se sont
concentrés sur le "garantie à vie", ou sur le très robuste, en aient pâti. La percée automobile japonaise du début des années 1980 s'est construit essentiellement sur la qualité.
Mais, on a préféré la proie pour l'ombre, virer les employés, se "développer" sur les marchés extérieurs, en perdant les siens.
Bref, une parfaite politique de gribouille, même pas efficace. Le simple retour à des produits simples, durables et robustes, réglerait bien des problèmes d'environnements.
On voit les économies de bout de chandelles et leur coût. Pour une pièce qui ne lui coûtait pas 10 centimes, Toyota a du rappeler des millions de véhicules. En France, rien que le courrier avec AR qu'ils ont du expédier aux possesseurs des automobiles leur a coûté 100 fois ce prix.
Personnellement, j'ai eu à me débattre à des vannes d'arrêts chinoises. Elles cassaient en deux, et pour le prix de l'économie entre la vanne européenne et celle de l'empire du milieu, on a eu droit à une montagne de "production" avec les réparations, les expertises, les procès, les contentieux.
Pour économie de 50 centimes que n'a jamais vu le client, on avait facilement des sinistres à 15 000 euros, mais gros producteurs de PIB...
Et comme le quart de ces vannes cédaient la première année, on voit tout de suite le caractère judicieux des délocalisations...
Bien entendu, ce manque de qualité est, faut il le préciser, généralisé. L'économie de marché a montré ses limites, car elle ne s'appuie que sur le mensonge, la fraude, le sabotage, la manipulation.
Désormais, rien ne va plus, désormais, rien ne va plus...