OCDE : la décroissance...
5 Mars 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Entre 2007 et 2010, la consommation de pétrole des pays OCDE a diminué de 50 millions de barils/jour à 46, avant de stagner.
La conclusion en est simple. Les prix hauts entraînent la réduction des consommations, soit par investissement, soit par appauvrissement.
Ensuite, les remontées de consommation sont longues à se dessiner.
Là, il est clair que la hausse des prix qui se dessine va avoir le même effet.
Il est clair aussi, que cette réduction porte un nom : celui d'une nouvelle révolution industrielle, mais qui n'agit que par bouffées.
En outre, certaines économies reposent sur la foi. Les USA ont foi en un approvisionnement illimité du marché pétrolier.
En conséquence, si la montée des prix avait causé l'effondrement d'achats de 4 X 4 et de SUW, la baisse a entraîné leur relance, bien que la culture d'entreprise ait été ébranlé;
Ford, notamment a pris conscience de l'importance de disposer de petits véhicules peu gourmands, comme la Fiesta.
L'intérêt de court terme des constructeurs automobiles est de vendre des gros modèles, mais les consommateurs ont toujours préférés les modèles économiques, tant
qu'ils n'étaient pas manipulés...
Il est clair aussi que la crise des pays arabes producteurs de pétrole, le caractère désormais aléatoire de l'approvisionnement, la montée de nouveaux régimes, va rendre cette politique d'économie plus perdurable et généralisée.
Les nouveaux régimes, à l'image de l'Iran de 1979, sont plus circonspects vis-à-vis du pétrole, ils ne cherchent pas, à tous prix l'extraction et l'exportation, préférant le caractère plus perdurable de la ressource, et aussi vendre une quantité moins importante à un prix plus élevé...
En outre, l'inquiétude des pays producteurs vis-à-vis de leurs placements en USD, en euros, ou en autre chose, réactive le proverbe : "Oil in the ground is better than dollar in bank".
Pour autant, certaines choses sont des radotages, notamment l'abandon du chauffage fioul. Ce qu'il est nécessaire de faire, c'est de remédier au caractère complètement disparate du parc de chauffage, de l'état d'abandon du parc immobilier privé, cher et énergivore.
On lui demande de donner une rente, alors que l'entretien de l'investissement est complètement négligé. Il est clair aussi, que la dépense du poste énergies et fluides est encore modeste comparé au montant des loyers.
En outre, pour le non-OCDE, il n'est pas conseillé, non plus de jouer au jeu du "tout con", qui consiste à projeter une courbe passée vers l'avenir.
La France avait prévue une production d'acier de 50 millions de tonnes, elle ne dépassa jamais 27 et se stabilisa aux alentours de 18.
La production chinoise d'acier va aussi subir le même sort : progression, puis plafonnement et forte baisse. L'immobilier, notamment, est fortement consommateur d'acier, et la bulle immobilière chinoise consomme beaucoup d'aciers, comme les chantiers navals aussi.
La crise des chantiers navals, n'est pas encore visible. Les carnets de commandes ont masqué leur chute.
En même temps, des percées technologiques importantes, n'arrivent souvent qu'à des périodes de crises, pour y répondre.
On importait du sucre, jusqu'à un certain blocus, ensuite, on utilisa la betterave pour le fabriquer...
"La fin de l'histoire", n'était que le commencement d'une autre...
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