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On reparle de la crue de 1910...

14 Décembre 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier

On s'aperçoit qu'on construit n'importe quoi, n'importe où, en région parisienne, notamment en zone inondable, dans les limites de l'inondation de 1910.
En réalité, il n'y a qu'à attendre pour qu'une inondation se reproduise.

Sera t'elle comparable ? Non. Elle sera pire. Pourquoi ? Parce qu'effectivement on a considérablement aménagé, donc qu'on a évité certains petits épisodes, mais quand sonnera l'heure du grand, que toutes les capacités seront au taquet, il n'y aura pas d'alternative, et qu'on aura dépassé depuis longtemps le seuil de 1910.

 

Donc, on va réagir, en taxant encore plus...

Les 9/10 des français, vont donc goûter les joies de la solidarité avec des têtes vides, qui ont trouvé malin d'acquérir ou de construire en zone inondable. 


1/10 des franciliens seraient directement inondé. Mais, sans doute, ce chiffre est il bien optimiste.
Car 1913 n'est pas 1910. En 1910, on connaissait l'importance de posséder des stocks. Aujourd'hui, on est à flux tendu, et une inondation signifirait vite un collapsus de la région parisienne, dans sa totalité.

De plus, l'artificialisation accéléré des territoires entraînerait des dégâts eux aussi, en accélération exponentielle.

De plus, en 1910, la plupart des réseaux n'existaient pas. Dans le meilleur des cas, ils seraient tronçonnés, dans le pire, cesseraient totalement d'exister.

Or, vivre sans eau, du moins potable, c'est limite.

Quand à la remise en état du métro inondé, on parle de deux ans de travaux pour les 140 kilomètres inondés, sur 250...

Vu le nombre d'emplois bidons en IDF, une bonne partie de l'économie... S'évaporerait tout simplement... Ce qui serait paradoxal, à cause d'une inondation...

 

Pour ce qui est de la gestion de la crise, la solution la plus adéquate serait sans doute le déplacement de la population. Un déplacement sans doute définitif...

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F
Un bulgare a détruit et livré sa maison à sa banque car il ne pouvait plus payer l'hypothèque (reprise les moutons enragés) :<br /> <br /> On y arrive Patrick :)<br /> <br /> http://lesmoutonsenrages.fr/2013/12/15/insolite-un-bulgare-a-detruit-et-livre-sa-maison-a-sa-banque-car-il-ne-pouvait-plus-payer-lhypoteque/
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L
Etape intermédiaire à l’éloignement définitif, et compte tenu du nombre de « grands ensembles » (c’est comme ça que l’on disait jadis) qui ont poussé autour des villes sur des plateaux battus par<br /> les vents : le camp de réfugiés style « caravanes tentes préfabriquées » (ne pas oublier l’algéco centre médico-social).<br /> Pas sûr que ce que sont devenus les « quartiers » acceptent les intrus. Terra Nova dira qu’il faut comprendre les locaux. C’est eux qui paient et Ils ont déjà eu des problèmes avec les roms.
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S
"une bonne partie de l'économie... S'évaporerait tout simplement... Ce qui serait paradoxal, à cause d'une inondation..." Hahahaha, dans cette phrase, est condensé tout le plaisir que j'ai à lire<br /> Patrick Reymond quotidiennement !!!! En plus des infos et de la perspective historique bien sûr !
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A
Patrick,<br /> Vous etes le seul que je connaisse qui a parlé de ce risque.<br /> <br /> C'est en vous lisant que j' ai constaté l' impensable dans les cerveaux franciliens : il y a des zones vierges de constructions,donc innondables jusqu' à dans le centre de ville allemandes du bord<br /> du Rhin : par exemple Cologne ou Dusseldorf.<br /> <br /> Je suis impressionné que les politiques allemands non pas ceder à la malette à billets pour construire des immeubles de " standingue" dans ces zones.
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