Oui nide tacs four ritches four saïve ze sistèmeuh...
Je me suis mis au godon, et je vous met en titre la dernière intervention de Warren Buffet (croco pour ses potes). Il faut augmenter les taxes des milliardaires et millionaires, et je vous rassure tout de suite, pas par bonté, mais par intérêt bien compris pour cette classe d'hyper-riches.
En effet, le système leur amène un flot ininterrompu de douceurs, et il n'est menacé que par l'appétit sans limite des bénéficiaires.
Reprenant les actes des capitalistes passés, Ford et autres, il y a besoin d'une redistribution pour assurer la perennité du système.
Car, cet appétit rompt avec les habitudes capitalistes des siècles passés. Les villes-centres assuraient le pouvoir politique de ressources financières illimitées
pour pouvoir continuer leur jeux.
Ce qui permit à un tout petit état sur le papier, Venise, de tenir tête deux siècles face au gigantesque empire ottoman.
Cela finit très mal pour Anvers, avec le sac de 1580. Ils avaient cru, comme Carthage, qu'on pouvait dissocier pouvoir économique et politique.
Amsterdam et les Provinces unies connurent trois siècles de guerre ininterrompues, jusqu'à ce qu'à la paix de Paris (1783), le centre du capitalisme bascule à
Londres.
La couronne anglaise ne manquât jamais de fonds pour assurer sa prééminence. Il fallut au britanniques 4 guerres contre la Hollande pour lui ravir son sceptre, mais la paix de Paris, malgré les
pertes territoriales était bénine. En effet, elle avait cédé l'accessoire, quelques colonies, pour garder l'essentiel, le pouvoir politique, économique et financier concentré à Londres.
C'est la fusion entre ses trois pouvoirs, concentrés en un lieu, qui fait la force du capitalisme. Le mythe de l'état "non interventionniste", c'est un mythe de bonne femme pour enfant attardé.
La baisse de l'imposition des super-riches est un processus d'effondrement interne, celui que WB veut interrompre.
Car il y a un autre mythe, celui du capitalisme sans centre. En effet, si la bourgeoisie mondialiste se sent partout chez elle, c'est parce qu'elle est puissante. Le jour où elle perd son
sceptre, il y a fort à parier une fin à la DSK, sans le parachute de sa fortune pour lui éviter la taule.
La dette, le délabrement des infrastructures US et européennes, sont des symptômes de ce processus.
Paradoxalement, New York a été la première ville sur le cours du Mississipi. En effet, après 150 ans de guerre franco-indienne, c'est le creusement du canal de l'Erié ( Le canal Érié permit de réduire de 90% les coûts de transport entre la côte est et
les zones de l'intérieur du continent, qui étaient alors encore sauvages )qui a permis le développement incroyable de la ville. Il lui a permis de drainer les ressources du bassin du
Mississipi, et cela explique aussi la vigueur de la guerre civile.
Pour New York, en cas d'indépendance, il y aurait eu concurrent : la Nouvelle Orléans (plus grosse ville de la confédération, avec 160 000 habitants contre 40 000 à Richmond). La première tâche -vitale- pour les armées de l'union, a été de rétablir la circulation sur le Mississipi.
Sans doute, pour WB, la sagesse consiste à réduire la taille de sa fortune, dont il ne sait que faire, justement pour pouvoir la conserver, et conserver le plus important : sa position sociale.
Bien entendu, il représente une autre génération, plus ancienne, celle des créateurs de fortune. Celle des "tax-cuts", c'est celle de deubeuliou, incapable notoire, mais à qui ces "tax-cuts", permet de conserver une position sociale que rien ne justifie.
WB, lui, a légué 90 % de sa fortune à des oeuvres. Mais le cadeau, finalement, n'a pas été gros. Ses héritiers palperont 5 milliards de USD, pour lesquels ils n'auront pas fait d'autres efforts que celui d'être né.
Quelqu'un avait dit sur ce blog qu'à Rome on ne connaissait pas la dette. Au contraire, à Rome, tout le monde devait de l'argent à tout le monde, et la grande revendication du monde antique, c'était justement la fin des dettes. Qu'on continue dans le choix de la dette, et on aura " guerre civile et misère pour toute l’humanité."
A Rome, c'était la proscription qui réglait les dettes.
La machinerie de l'empire romain a tué l'économie, comme la machinerie de la dette vénitienne a tué le monde médiéval.
On aura la banqueroute. Comme 20 % de la population ont 80 % des avoirs, c'est une immense machine à rendre tout le monde égal.
Il reste simplement à savoir si on veut le faire avant, après ou pendant la guerre civile.
Les classes populaires, rebaptisées "moyennes" sont lessivées. Il n'y a désormais plus qu'une seule classe à dépouiller, celle des riches.
Il vaudrait, mieux, -pour elle- d'écouter les WB et payer des impôts conséquents. L'état ne prendra jamais tout. L'effondrement, si...