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Oui nide tacs four ritches four saïve ze sistèmeuh...

16 Août 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Je me suis mis au godon, et je vous met en titre la dernière intervention de Warren Buffet (croco pour ses potes). Il faut augmenter les taxes des milliardaires et millionaires, et je vous rassure tout de suite, pas par bonté, mais par intérêt bien compris pour cette classe d'hyper-riches.

 

En effet, le système leur amène un flot ininterrompu de douceurs, et il n'est menacé que par l'appétit sans limite des bénéficiaires.

Reprenant les actes des capitalistes passés, Ford et autres, il y a besoin d'une redistribution pour assurer la perennité du système.

 

Car, cet appétit rompt avec les habitudes capitalistes des siècles passés. Les villes-centres assuraient le pouvoir politique de ressources financières illimitées pour pouvoir continuer leur jeux.
Ce qui permit à un tout petit état sur le papier, Venise, de tenir tête deux siècles face au gigantesque empire ottoman.
Cela finit très mal pour Anvers, avec le sac de 1580. Ils avaient cru, comme Carthage, qu'on pouvait dissocier pouvoir économique et politique.

 

Amsterdam et les Provinces unies connurent trois siècles de guerre ininterrompues, jusqu'à ce qu'à la paix de Paris (1783), le centre du capitalisme bascule à Londres.
La couronne anglaise ne manquât jamais de fonds pour assurer sa prééminence. Il fallut au britanniques 4 guerres contre la Hollande pour lui ravir son sceptre, mais la paix de Paris, malgré les pertes territoriales était bénine. En effet, elle avait cédé l'accessoire, quelques colonies, pour garder l'essentiel, le pouvoir politique, économique et financier concentré à Londres.

 

C'est la fusion entre ses trois pouvoirs, concentrés en un lieu, qui fait la force du capitalisme. Le mythe de l'état "non interventionniste", c'est un mythe de bonne femme pour enfant attardé.

La baisse de l'imposition des super-riches est un processus d'effondrement interne, celui que WB veut interrompre.

Car il y a un autre mythe, celui du capitalisme sans centre. En effet, si la bourgeoisie mondialiste se sent partout chez elle, c'est parce qu'elle est puissante. Le jour où elle perd son sceptre, il y a fort à parier une fin à la DSK, sans le parachute de sa fortune pour lui éviter la taule.

 

La dette, le délabrement des infrastructures US et européennes, sont des symptômes de ce processus.
Paradoxalement, New York a été la première ville sur le cours du Mississipi. En effet, après 150 ans de guerre franco-indienne, c'est le creusement du canal de l'Erié  ( Le canal Érié permit de réduire de 90% les coûts de transport entre la côte est et les zones de l'intérieur du continent, qui étaient alors encore sauvages )qui a permis le développement incroyable de la ville. Il lui a permis de drainer les ressources du bassin du Mississipi, et cela explique aussi la vigueur de la guerre civile.

Pour New York, en cas d'indépendance, il y aurait eu concurrent : la Nouvelle Orléans (plus grosse ville de la confédération, avec 160 000 habitants contre 40 000 à Richmond). La première tâche -vitale- pour les armées de l'union, a été de rétablir la circulation sur le Mississipi.

 

Sans doute, pour WB, la sagesse consiste à réduire la taille de sa fortune, dont il ne sait que faire, justement pour pouvoir la conserver, et conserver le plus important : sa position sociale.

Bien entendu, il représente une autre génération, plus ancienne, celle des créateurs de fortune. Celle des "tax-cuts", c'est celle  de deubeuliou, incapable notoire, mais à qui ces "tax-cuts", permet de conserver une position sociale que rien ne justifie.

 

WB, lui, a légué 90 % de sa fortune à des oeuvres. Mais le cadeau, finalement, n'a pas été gros. Ses héritiers palperont 5 milliards de USD, pour lesquels ils n'auront pas fait d'autres efforts que celui d'être né.

 

Quelqu'un avait dit sur ce blog qu'à Rome on ne connaissait pas la dette. Au contraire, à Rome, tout le monde devait de l'argent à tout le monde, et la grande revendication du monde antique, c'était justement la fin des dettes. Qu'on continue dans le choix de la dette, et on aura " guerre civile et misère pour toute l’humanité."

A Rome, c'était la proscription qui réglait les dettes.

 

La machinerie de l'empire romain a tué l'économie, comme la machinerie de la dette vénitienne a tué le monde médiéval.

On aura la banqueroute. Comme 20 % de la population ont 80 % des avoirs, c'est une immense machine à rendre tout le monde égal.

Il reste simplement à savoir si on veut le faire avant, après ou pendant la guerre civile.

 

Les classes populaires, rebaptisées "moyennes" sont lessivées. Il n'y a désormais plus qu'une seule classe à dépouiller, celle des riches.

Il vaudrait, mieux, -pour elle- d'écouter les WB et payer des impôts conséquents. L'état ne prendra jamais tout. L'effondrement, si...

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L
<br /> Bon ! Après une bonne journée de sommeil réparateur, je me décide à ouvrir votre lien sur le blog de Jorion. Je ne l’ai pas fait plus tôt, car tout ce qui vient du Capitaine Haddock de la<br /> constitution financière globale, maintenant je me méfie. Je n’ouvre les écoutilles qu’avec précaution.<br /> <br /> Pas déçu ! C’est un grand tube ! La nouvelle ritournelle des eurolâtres : c’est nous ou la guerre civile. Hors notre grand bidule qui s’aime à longueur de lois abscontes, qui nous aime, nous unifie<br /> et nous protège, comme en 68, tous ensemble, tous ensemble, et ben voilà ! C’est l’équarrissage pour tous, vous l’aurez voulu, bien fait pour vous !<br /> <br /> Chers européens, mes frères, avant de nous protéger du retour de la Crise et de son déferlement sans entrave –ça, tout le monde a pu le vérifier à ravir - L’Europe, cette belle gosse nubile, nous<br /> avait au moins épargné la guêêêêêêrrrrrrre. (Oui, La Gaule, parfaitement, même toi ! Toi, l’ingrat, l’écono-incompétent ! Crève donc vieil ivrogne, vieille tapette nulle !)<br /> <br /> Logique ! Ce qui avait été la règle jusque là depuis des lustres aurait du continuer dans les mêmes termes.<br /> Et que je suis l’Allemagne qui envahit la Pologne au son du Wagner, et que je suis la France qui envahit le Palatinat au son de la marseillaise, et que je suis du yougo romain qui s’en va casser du<br /> yougo byzantin ou l’inverse (ah zut ! Là ça ne marche pas). Et pendant ce temps là, impuissants, les américains sont au baise balle et les russes à la chasse à l’ours.<br /> <br /> Aujourd’hui tout le monde sent très bien que cette belle chanson ne fonctionne plus, malgré tous les TF1 européens, malgré tous les Figaros européens. Tout le monde sent très bien que le but de<br /> l’Europe n’a jamais été que de nous imposer un type de système économique et un seul, et de nous balancer tous pèle -mêle dans la même fosse aux banques, quitte à même à en faire sauter le<br /> couvercle pour mieux nous livrer aux rédempteurs aléas « géographiques » ( Entrez ! Entrez donc braves gens citoyens du monde, plus l’on est de fous plus l’on rigole !).<br /> <br /> Alors bien sûr que cela tangue et que cela se bouscule dans la fosse, réveillant au passage d’autres vieux démons que les querelles politiques entre les nations modernes (oui, les nations étaient<br /> aussi des constructions « modernes », et la démocratie moderne n’est pas sortie d’ailleurs, Ducon !).<br /> <br /> Mais le but matois des eurolâtres est bien de nous imposer leur nouvelle berceuse pour mieux déglutir leur gros miracle. Encore plus d’Europe, encore plus de fosse, encore plus de textes qui vont<br /> nous faire nous adorer les uns les autres (sous le pavé du patriotisme constitutionnel d’Habermas : la plage, la partouze, Sea, Sex ,Sun and Europe).<br /> <br /> Le citoyen européen contribuable –admirez au passage l’insensible glissement sémantique- n’aura plus lui qu’à se repentir et se plier aux règles de cette nouvelle grande histoire d’amour et au fond<br /> très chrétienne. Il n’aura plus qu’à bosser pour payer SES dettes et investir à bon escient (ah bon ! Parce qu’avant il ne l’avait pas fait ? Malgré NOS banques, NOS entreprises, NOTRE bourse,<br /> NOTRE Europe ?).<br /> <br /> L’Europe est bien la chose des baby boomers, des soixante huitards, l’aboutissement de leur internationalisme salonard de jeunesse et de leurs woodstock petits et grands, le rêve humide des Jorion<br /> , des Jorionnes, et des Jorionnettes.<br /> <br /> Face au spectre de la guerre civile et de la nouvelle Shoah (obligé, Dugenoux ! Ca aussi on y aura droit) se dresse dorénavant la statue du commandeur : Jorion et son commando de choc<br /> Grandeuropéenantiguerresivile. Que des baby boomers de grand crû, que des bons ! Que des protozoaires incontinents à la Sollers ou des chaînons manquants à la DSK !<br /> <br /> Mais qu’est-ce qu’il lui a mis à l’apéro dans son Hydromel, le père Jorion, au bon Docteur Charclons du Jonché, un anti parkinsonien ou une portion d’amanite tue mouche ? Après, probable qu’ils ont<br /> chanté des grandes chansons d’amour universel de la grande époque :(http://www.dailymotion.com/video/xq5tm_scott-mckenzie-san-francisco_music).Le morceau de bravoure, c’est quand ils sont sortis<br /> arroser les menhirs en braillant du Dylan.<br /> <br /> Pour moi, c’est bon, Joyeuses Pâques.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Je n’ai jamais dit que Rome ne connaissait pas la dette ! Par contre la projeter dans l’avenir en en confiant la gestion globale à un machin qui s’appelle la banque, non ils ne connaissaient pas<br /> (dommage, il y aurait eu effectivement matière à titriser). Ce qui fait que nous, nous n’avons même pas la solution de la proscription pour y échapper (ou de la fuite, comme je l’explique à simplet<br /> dans mon dernier topo).<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Tout est résumé dans le film :<br /> LA FOLIE DES GRANDEURS<br /> www.youtube.com/watch?v=SLcqJaCBaSU<br /> <br /> "Il est l'or, mon seignor, il est l'or, l'or de se réveiller, il est huit or...."<br /> <br /> <br />
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