Pourquoi l'Angleterre a perdu...
6 Janvier 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
L'Angleterre est en train de terminer son processus de déclin, entamé au 19° siécle, déclin que certains ont voulus voir arrêté et inversé par la période Thatcher et continuateurs.
Hypertrophie de la finance et mise à la casse de l'outil industriel ont réussis à faire du pays, un gros rien du tout. Ce thème, je l'ai personnellement amplement traité.
Sans compter que le trésor trouvé, le trésor gratuit de la mer du Nord, n'a fait qu'accentuer les tendances de l'ére Thatchérienne.
Là où les auteurs veulent voir une impossibilité des politiques à redresser la situation, il faut voir une impossibilité des politiques à VOULOIR redresser la situation.
Tout d'abord Churchill, qui par sa politique impériale lancée dans les années 1950, ne veut pas voir le déclin.
La priorité industrielle est accordée à un complexe militaro industriel local, la défense de la livre sterling, une "livre forte", ne convient qu'à la City.
Mais il est faux de dire que c'est le coût de la guerre. Celui-ci a été largement pris en charge par les USA, au travers de la loi "prêt-bail".
L'agressivité britannique dans le monde est de même, proverbiale, les interventions ne se comptent plus et font passer deubeuliou pour un suppôt du pacifisme intégral.
De Suez au Biafra, les interventions britanniques se multiplient. La guerre du Biafra sera pour l'Angleterre un calvaire économique. La Sterling tremble devant la résistance de ce si petit pays (les anglais soutiennent, très coûteusement, le régime du Nigéria).
Le débouché du Commonwealth, largement tiers-mondisé est un débouché commode, et les investissements ne se font pas. L'Angleterre a depuis, plus d'un siécle, un problème d'investissement.
La période Thatchérienne n'était en rien obligatoire. C'est le résultat d'un CHOIX. Ce choix n'était en rien obligatoire.
Mais faire un choix de réindustrialisation, c'est beaucoup plus compliqué que de se préoccuper de "compétitivité".
On a dit que jusqu'en 1980, la Grande Bretagne connaissait la lutte des classes. C'est toujours vrai aujourd'hui.
Les dirigeants politiques ont tout misé sur la City, mais la City seule, ce n'est rien. Rien sans le Gaz et le pétrole de la mer du Nord, et rien sans la bulle immobilière et les prêts accordés à la population, pour simplement compenser les revenus qu'ils n'ont plus.
On a brisé toutes les oppositions, la santé est prise en charge par le gouvernement, les entreprises ne veulent plus payer de retraites.
En réalité, la réindustrialisation, va s'imposer. Il n'y aura plus ni gaz, ni pétrole, ni City, et pour les investisseurs étrangers, ils vont s'apercevoir que la City est aussi spoliatrice que le pire des régimes communistes : vous me confiez l'argent, je place, je gagne, vous perdez...
Mais, comme le dit Michel Drac, l'important, c'est que le livre viennent de l'avis désormais, des classes dirigeantes. Petit Nicolas, en venant applaudir bruyamment et tardivement un modéle en implosion, passera une fois de plus pour un ... (je vous laisse deviner)...
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