Putains de surdoués...
Enfin, il y en a qui ont mis le temps. Ils viennent de s'apercevoir que la France était victime d'une bulle immobilière...
Sans doute les mêmes qui s'apercevront que l'Euro est condamné dans quelques mois, et que NS fait 1.50 mètre.
Comme le disait un internaute, on maintient artificiellement les valeurs, de l'immobilier, de l'assurance-vie, et de la dette, pour éviter de dire l'insoutenable vérité aux plus aisés : tout ce que vous avez, ça vaut peau de zébi.
Par contre, là ou le soviétisme est frappant, c'est que les conséquences vont être bénignes, qu'ils disent.
Si l'on veut, après tout. Changer de monnaie (100 ancien = 1 nouveau), quelques millions de morts, comme à la fin de l'URSS, ce n'est pas, à l'échelle de l'humanité, très grave.
C'est la rançon qu'on connait depuis le 16° siècle. Quand on ne veut pas faire faillite et exterminer le banquier, c'est la population qu'on extermine.
Pour, en fin de compte, faire quand même faillite...
Bien sûr qu'il y a eu une bulle et qu'il y a une bulle immobilière. Chez moi aussi (haute-loire), on annonçait une pénurie de logements. Pourtant, dans certaines rues, il fallait simplement une main pour compter les habitants, et les deux les logements.
Le pouvoir aura, partout, fait durer le suspens, pour une bonne raison. Ceux qui le tiennent essaie de s'y maintenir et ne conçoivent même pas de ne pas gouverner.
La situation économique en France peu se lire au déficit extérieur, en cela, il ressemble au cas US, GB et espagnol. Pour faire tenir la machine économique debout, il fallait que les ménages s'endettent. Pour aller où après ? Mystère.
Il n'y avait aucune pénurie de logements, sauf très localisées. Même les hausses de loyers n'étaient pas justifiées. Elles ne peuvent être légitimes que s'il y a entretien du bien, et pour le secteur privé, c'est rarement jamais le cas.
L'élite demande un "rendement" à son épargne, mais ne veut pas de déficit budgétaire, et veut une "société de propriétaires". On se demande si ces gens là ont un cerveau, ou plutôt on ne se le demande pas. On constate qu'il est bien au chaud, rangé dans le formol.
L'état s'est mis à la botte des plus riches et des manipulateurs d'argent, confondant planche à billet et richesse véritable. Politique et politique du chien crevé au fil de l'eau.
On peut le constater aujourd'hui, le macrocosme politichien s'agite pour des futilités. La soi-disant mort d'un barbu au Pakistan, ou le nombre d'arabes et de noirs dans cette complète inutilité qu'est l'équipe de France de Football.
D'ailleurs, tous les sports sont des futilités : les jeux du stade destinés à la plèbe.
L'essentiel est ailleurs, elle est dans le pain, dans les moyens, ou pas de vivre.
Nabuchodonosor a pu être élu en 2007, car il était porté par une bulle immobilière en pleine forme, reflétant l'illusion d'être riche, et donnant l'autorisation d'être con comme une valise.
Quand la bulle explose, on voit le pouvoir
s'évaporer. (NS a encore un an avant d'atteindre le stade de la Elstinisation, à 1 % d'opinions favorables en fin de mandat).
On m'a demandé comment la révolution avait tourné pour la France, j'en profite pour répondre.
Au niveau financier, c'est l'apurement. La dette de l'ancien régime n'existe plus (elle est difficile à connaître, il n'y avait pas de comptabilité nationale, mais des caisses diverses), elle oscillait entre 4 et 6 milliards et son service absorbait 300 millions/an.
Par comparaison, le budget militaire pour l'armée (100 millions) et la marine (50 millions) était très mesuré.
Passé la période révolutionnaire, l'armée plafonne en France à 300 000 hommes, le reste de la grande armée (environ 600 000) étant fourni et payés par les alliés plus ou moins forcés, et l'entretien ne coûte pas grand chose.
En effet, ces alliés sont appelés à participer, sous la forme d'indemnités de guerre, de saisies, de pillage. L'Espagne est particulièrement mise à contribution.
On peut dire que le coût de l'armée pendant la période impériale est à peine supérieure à celle de la période royale. Comme on a fait banqueroute, la situation financière n'est pas particulièrement tendue sous Napoléon.
Si, à la fin de la période impériale, la dette est un peu remontée, elle est modeste (800 millions) et les indemnités de guerre de 1815 (700 millions) compensent à peine le pillage auquel se sont livrées les armées françaises pendant 20 ans.
On peut lire, à cet effet là, les cahiers du capitaine Coignet. Parti sans rien, il a atteint une honnête aisance. Ce n'est pas, à l'époque, choquant.
Globalement, pendant 20 ans, les guerres ont rapportées à la France, sans doute de l'ordre de 2 milliards de francs-or.
La restauration de 1814 échoue largement parce que l'économie française était devenue prédatrice des pays tributaires, d'abord en les réservant à son industrie, ensuite en les imposant.
Pour l'Espagne, il y aura vraiment un avant et un après. Les liquidités, abondantes depuis le 16°siècle, disparaissent quasiment après 1811. Le grand propriétaire terrien aura à peine de quoi se payer le voyage à la ville voisine.
L'économie espagnole se tournera vers ce qui lui reste : l'agriculture. C'est à dire, selon mêmes les termes de l'époque, pas grand chose.
Cela résume bien aussi la situation. L'immobilier actuel va être assimilé à l'agriculture espagnole de 1815. Ce ne sera pas grand chose.