Question énergétique et immobilier parisien...
1 Mai 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Une étude de l'APUR qui vient de paraître, et qui confirme mes articles énergétiques.
Une ville est un ventre qui se nourrit de fluides : eaux, gaz, électricité, pétrole, en plus du solide qu'il consomme.
La plupart des grandes villes sont des ports maritimes ou fluviaux pour des raisons de coûts de transports. Une voie naturelle ne coûte rien, ou s'aménage plus facilement.
Pour le bâti, les périodes considérées sont cruciales pour comprendre les consommations d'énergies.
Avant, c'était simple, on ne misait que sur l'inertie thermique, car le chauffage n'existait pas. Avec des systèmes de chauffage ayant une efficacité de 5%, il faut
se rendre à l'évidence : bois et charbon servent, avant tout, à cuisiner.
Cette inertie, à part pour les fenêtres est très correcte, sans ponts thermiques, jusqu'aux années 1950.
Pendant les années 1950, elle reste bonne, car on se souvient d'une période récente où l'on ne se chauffait pas non plus, où il n'y avait pas d'électricité ni de nourriture : la guerre.
Par contre tout s'efface pendant les années 1960, celle des taudis énergétiques, mais aussi de l'immigration incontrôlée car l'ère de l'énergie illimitée s'annonce, comme celle d'un Reich de mille ans.
Puis, depuis 1973, on revient à plus de raisons, on abandonne les grandes baies vitrées et les immeubles farcis de ponts thermiques.
Par contre, les constructions de ces années là, ont un avantage : elles sont facilement réhabilitables. Elles n'ont pas de "cachet" particulier à respecter, et ils peuvent changer d'aspect fondamentalement, par l'isolation par l'extérieur. Ils peuvent même devenir beaux.
En réalité, dans beaucoup de domaines, c'est l'inertie qui joue. L'immobilier, l'immigration, la politique économique c'est une inertie de la pensée et des comportements.
En effet, il est trop compliqué de penser un après pétrole.
C'est trop inquiétant. Il faut être à Detroit pour penser un après. Dans un endroit qui a tellement souffert qu'il vit déjà une situation de fin du monde.
Il n'y a plus de paysans, seulement des agriculteurs, seul 40 % de la population a un potager, donc le futur risque d'être explosif.
Les plus hardis des écolos pensent seulement remplacer la voiture par le transport en commun. Complètement débile.
ça ne règle pas le problème parisien : trop de personnes au même endroit, nécessitant trop d'approvisionnements et de fluides.
Que cesse ou simplement faiblisse le flux, la ville aura de gros problèmes. Bien entendu, on peut gagner du temps.
Bannir le transport aérien, révolutionner le logement et les mentalités. Nos ancêtres ne se chauffaient pas.15° l'hiver était acceptable, Voltaire, comme les
notables du 16°siècle portent de lourdes pelisses...
Aujourd'hui, j'ai vu une vieille dame qui chauffait à 25 ° et ouvrait ses fenêtres parce qu'elle avait trop chaud...
Pour le politique, il était inconcevable d'attaquer le CA en progression. On consommait trop de pétrole ? On ferait donc appel, un tout petit peu aux économies d'énergie et beaucoup au gaz et au charbon (le nucléaire, au niveau planétaire, est ridicule).
Imprévoyance, incapacité de renouvellement, finalement, si dès 1972, tout était évident, on a eu trop de temps.
L'humanité ne sait se mobiliser que dans l'urgence. Quand à une élite qui aurait prévue le coup pour mater les populations, je n'y crois guère. On ne sait pas les réactions possibles.
Il était trop tentant de continuer "as usual". La suite viendrait.
En attendant, on penche de plus en plus vers un renouvellement des temps...
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