Rappel de quelques vérités...
Je vois que certains aiment prendre les vessies pour des lanternes, et malgré des diplômes élogieux, sont dans d'autres matières, d'une ignorance profondément crasse.
Je suis désolé si cette manière de dire est choquante et si elle relève plus du langage parlé que de ce que l'on écrit.
Je viens de recevoir une publicité, pour des PAC (pompes à chaleur aérothermes). Prix public, elles sont à 399 euros, et un bon bricoleur peut les poser lui même.
Bien sûr, si on choisit de les faire installer par un électricien, il faut de l'ordre de 3000 euros pour deux (souvent, c'est ce qu'il faut pour un appartement un peu grand).
Pour équiper un appartement d'une PAC réversible d'un très bon cop (coefficient de performance), il en coûte donc de 400 à 3000 euros, et c'est efficace jusqu'à - 15°.
Ces PAC, étant réversible, ne sont pas éligible au crédit d'impôt. Comme le crédit d'impôt rend con, on vend souvent de la PAC aérotherme air/eau.
les prix avaient atteint les environs de 15 000 euros, maintenant que le crédit d'impôt a baissé et que le marché s'est écroulé, ils sont descendus à 10 000.
Toujours est il, que, crédit d'impôt déduit, ce genre de produit, était 3 fois plus cher que la pire des hypothèses concernant les PAC air/air.
A la grande époque, on avait donc le plaisir de "déduire de ses impôts", 5000 euros, il ne restait plus que 10 000 à payer. Trop bien.
Pour économiser 5000 euros d'impôts, on a en dépensé 7 000 de trop. Mais on est content, on n'a pas payé l'état.
Maintenant, le crédit d'impôt (sur le matériel seul, sans la pose), a baissé à 25 %, et le marché de la PAC aérotherme s'est effondré.
Comme je l'ai dit, donnez un crédit d'impôt, et vous rendrez les gens cons. Heureux de leurs 3 sous gagnés sur le trésor, ils sont capables d'en dépenser 20 autrement.
Entre nous, il est beaucoup plus rentable de garder sa vieille installation et de la doubler d'une PAC air/air, toute aussi efficace, et bien meilleur marché.
Question immobilier, c'est la même chose. Donner une carotte de 20 000 euros, beaucoup de gens ne verront aucun inconvénient à payer deux fois le prix réel de revient.
La méconnaissance en la matière notamment des professions médicales, est assez abyssale. On peut leur raconter n'importe quoi, ils gobent tout.
Mais j'ai vu aussi des patrimoines, notamment de polytechniciens : immobilier, immobilier et immobilier + assurance vie (fonds d'états). On peut voir le caractère
éclairé des placements. Domination sociale + domination sociale. Pierre et monnaie fiduciaire (FIAT money).
En réalité, à l'heure actuelle, ces placements sont pourris : cela ne sert à rien de bénéficier de baisses d'impôts sur le revenu, voir, de boucliers fiscaux, si on paie trois fois trop cher l'immobilier (il finira par retourner sur terre), et pour le placer dans de l'assurance-vie en monnaie fiduciaire, dont le principal problème est de ne pas bénéficier d'un caractère de la monnaie : le caractère retransmissible dans le temps.
Pour mémoire, depuis le coup d'état de la loi du 3 janvier 1973, la monnaie a perdu une partie considérable de sa valeur, mais en haut, on est d'autant plus content : on palpe des montants de plus en plus gros, même si cette monnaie décote à toute allure.
Pour répondre à un internaute ingénieur, le vrai entrepreneur a parfaitement survécu aux trentes glorieuses (aux taux d'IRPP très élevés), car si on respecte la règle capitalistique de réinvestir pour assurer la pérennité des entreprises, on arrive notablement à réduire l'impôt sur les sociétés.
La règle des 15 % de rendements pour l'actionnaire, est une règle très bien connu par Braudel, et dont il parle clairement : elle produit la crise, qui est une forme violente de redistribution.
Le CAC 40 est très clair la dessus : toutes les entreprises concurrentielles sont désormais au bénéfice zéro, ou pas loin.
Moralité : il vaut mieux, dans l'intérêt général et dans le sien, payer ses impôts, sans chercher "l'optimisation fiscale", ni demander sempiternellement des "réductions".
En effet, elle conduit à surpayer des tas de choses, et l'accumulateur se retrouve spolié.
Pour l'évasion fiscale, et le placement à l'étranger, il est aussi connu, et les épargnants de 1914 qui avaient placés 45 milliards de francs-or, "ailleurs", à des taux mirifiques, de 5 à 8 % (au lieu de 3 à 5 en France), perdirent la quasi-intégralité à l'extérieur (il n'y eut pas que les emprunts russes), en 1945, il n'en restait qu' 1.5 milliards.
Seuls s'en tirèrent, même au prix d'une dévaluation, ceux dont les placements étaient restés en France, et parmi ceux-là, seuls ceux dont les placements étaient dans l'économie réelle.
Mais, les riches vivent dans deux hantises : celle de tout perdre, et celle de ne pas voir leur patrimoine progresser autant qu'il pourrait.
Au 9/04/2010, le lingot d'or cotait 27 750 euros. En 1969 il devait valoir 5000 francs. La multiplication par 36 a eu lieu, sans crédit d'impôt, sans risque, en l'ayant oublié pendant 40 ans.
Cela juge le système. Certains croient avancer, en réalité, ils ne font que marcher sur un tapis roulant, ou tourner dans la boule comme des hamsters.