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Remontée du taux d'épargne...

10 Mars 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

On dit que l'Insee parlait d'une remontée du taux d'épargne en fin 2009. Une étude de la banque de France parle aussi d'épargne, mais pour le troisième trimestre seulement.
On s'émerveillera aussi de la réactivité de l'Insee, qui dans le même temps, vient à peine de pondre ses chiffres définitifs pour... 2003.

Pour mémoire, j'avais assuré que le taux d'épargne annuel était de 15.3 % en 2008, dont 9.4 % de remboursements d'emprunts, 1 % était l'épargne des entrepreneurs individuels, le reste, du financier.
Mais ce financier, lui même est analysable. L'épargne fraîche, d'après la banque de France, c'est 1 %. le reste, c'est la variation, en négatif ou en positif, du stock d'épargne. On comprend mieux l'importance comptable des manipulations boursières, mais aussi, la vanité de comparer les taux d'épargnes internationaux.

Ce sont, en effet, des conventions variables suivant les pays : je ne paie plus les annuités de l'immobilier aux USA, pendant 9 mois (le temps de l'expulsion), laps de temps que j'utilise pour solder mes cartes de crédits avec les fonds qui ne paient plus l'hypothèque, et me voilà avec un taux d'épargne de 300 % (remboursements cartes de crédits et hypothèques).
A l'inverse, nippon au compte en banque pléthorique, je ne vois plus l'intérêt même de faire un sou d'épargne supplémentaire, qui, de toute façon est rémunérée de manière ridicule (alentours de 1 %).
Cette faible rémunération baisse aussi le taux d'épargne, dont une partie significative est justement cette rémunération, et, en période de krach immobilier prolongé, on n'investit plus ou peu dans l'immobilier, donc, on baisse encore le taux d'épargne.

On voit l'importance pour des gouvernants de possédants de sauvegarder l'illusion de la valeur de ce patrimoine, les 2/3 tiers et les 4/5 de la progression du patrimoine financier des ménages provenant au T2 et T3 2009, de la tenue de la bourse, après des fameux plongeons au T4 2008 et T1 2009.
De même, la contraction très politiquement correcte de la valeur de l'immobilier des ménages à 6502.1 milliards, fin 2008 contre 6612.4 fin 2007 est aussi politiquement ravageuse.

Les ménages continuent à s'endetter... pour rien, la FBCF (formation brute de capital fixe), baisse alors que leur endettement continue à progresser.

Moralité : l'épargne des français est donc en train de tomber dans la trappe à liquidité. Visiblement, ils ont augmenté, dans la mesure du possible, leur effort d'épargne financier, mais, à l'image du tapis roulant, ça n'a servi qu'à ne pas reculer...
On imagine aussi l'impact du krach immobilier de 2009 sur le patrimoine des ménages. Une baisse, même limitée à 6-7 % donne une baisse de patrimoine de près de 400 milliards d'euros.
Dans le meilleur des cas, donc, on aura en 2009, un taux d'épargne réel de 0 %.
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R
<br /> bj Patrick.<br /> <br /> quels sont les éléments retenus pour calculer la variation de l'épargne des français selon l'INSEE ?<br /> <br /> <br />
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P
<br /> www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ecofra06c.pdf<br /> <br /> <br />