Répétition : le trafic aérien est condamné...
15 Avril 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport aérien
598 milliards de CA et un bénéfice de 9.1 milliards de $. Voilà le topo pour les compagnies aériennes (après dix années de pertes).
On complète le tableau : les prévisions ont été établies avec un baril à 84 $ et chaque $ de renchérissement, c'est 1.6 milliards de coûts supplémentaires.
Comme le trafic passager était en forte hausse (8.1 %), ainsi que le trafic fret (9.1%), il faut en conclure que même en période de reprise, le secteur est incapable de dégager la moindre rentabilité.
Avec un baril à 90 $, le secteur redevient déficitaire, et le baril est désormais à 108,33 $, je vous laisse le soin d'imaginer le massacre sur une année complète...
En réalité, les compagnies sont en train de mourir à petits feux : que vont elles faire ? Licencier du monde, mais ce n'est pas non plus faisable éternellement, mettre les avions les plus anciens à la ferraille, arrêter les lignes les moins rentables.
Un avion désossé est une mine de pièces détachées, et là aussi, c'est un signe de cannibalisation, comme dans le cas du transport maritime.
Simplement, on adapte sans que ce soit forcément visible, l'outil à la demande. Les centres névralgiques voient peu la différence, mais les ports, les aéroports les plus fragiles sont disqualifiés...
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