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Réponse au clown...

13 Février 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

J'ai eu droit à la visite d'un clown nucléocrate :

"chiffres tronques, méconnaissance totale et globale du sujet...Vous ne seriez pas un clown, des fois ? ".
On admire quand même, la profondeur de son analyse, et la longueur de son argumentation.


Pour préciser les choses, les chiffres viennent de RTE, donc s'ils sont tronqués, c'est que RTE nous raconte des salades, ce qu'ils font d'ailleurs, mais partiellement.

Donc, reprenons, les chiffres de RTE, c'est à dire éCO2Mix du 7 février 2012 à 19h15 :

- fioul          :    4 958 Mw

- charbon   :    4 587 Mw

- gaz           :    3 178 Mw

- nuke         :  58 822 Mw

- éolien       :    3 640 Mw

- hydro        :   11 785 Mw

- autres       :     6 035 Mw

- import       :     7 058 Mw

 

Total des consommations indiquées : 100 063 Mw. Contrairement à ce que dit RTE, la production nucléaire n'assure pas 63 % mais 58, 8 % des besoins, s'il parle de 63 %, c'est de la production en France.

Bien entendu, import ou produit en France, peu importe. Ce qui est à noter c'est que le chauffage électrique désormais plombe le nucléaire.
Le nucléaire est incapable de satisfaire les besoins de base de la population, et n'est rentable qu'en base. C'est à dire, quand il fonctionne tous le temps.
Pour rendre le nucléaire rentable, il faudrait donc :

- fermer la moitié des centrales,

- utiliser le reste en le complétant par des STEP. Mais comme l'intelligence des nucléocrates est égale à zéro, il faut accepter le tout.

 

Pour la propagande, on a annoncé le redémarrage des réacteurs allemands (on vous l'avait bien dit), ce qui, en réalité, s'est révélé être le redémarrage d'antiques centrales à charbon, pour aider les pitis copains français, plombés par leur chauffage électrique.

Il faut noter qu'en Allemagne, avec une pointe à 50 000 Mw seulement, les 10 000 Mw solaires et les 11 000 éoliens font du bruit.

Le chauffage électrique est interdit en Autriche, au Danemark, quasi interdit en Allemagne (le promoteur doit prouver qu'il n'y a pas d'alternative, ce qui reléve de l'impossibilité technique, surtout avec les passiv-house).

 

Le complexe nucléaire brille surtout en France par son pouvoir de manipulation, notamment celle du "phénomène Nimby", en ce qui concerne les éoliennes, mais, à consommation comparable avec l'Allemagne, le "besoin" du nucléaire s'évanouirait.

 

Autre chose à signaler, l'importance de la cogénération loin d'être négligeable. Comme à Firminy (Loire), la centrale électrique est une centrale de cogénération urbaine, qui fournit à la fois chauffage et électricité, et d'autant plus d'électricité qu'on sollicite le chauffage urbain.


Même l'éolien, si décrié par les nucléocrates, a sans doute empêché le collapsus du système.


Mais, faut il le rappeler, comme le nuke est "sans risques", on n'a pas placé les centrales dans les villes, mais en pleine campagne, et on se garde bien de récupérer la chaleur émise. 

Bien entendu, il y a d'autres absurdités dans l'utilisation de l'électricité, qui ne représente que 20 % de l'énergie en France, tout ce qui est production de chaleur, que ce soit industriel, ou pour le particulier.

 

L'Allemagne, en passe de sortir du nucléaire exporte, la France, qui l'a sacralisé, importe de l'électricité lors des pointes.

Si l'Allemagne en importe, en été, bientôt, ce ne sera plus la cas. En effet, le développement du renouvelable se poursuit, et le couplage avec les réseaux de barrages norvégiens se poursuit aussi, comme le fait le Danemark. Simplement, les échanges d'électricité, ce sera pour les STEP.

 

Le seul endroit au monde, d'ailleurs, où le chauffage électrique était quelque chose de sensé, c'était la Norvége. Celle-ci produit 99 % de son énergie en renouvelable, et ne sait pas quoi en faire...

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V
Pour Patrick ...<br /> <br /> elle devrait vous plaire, celle là ...<br /> <br /> Bergougnoux, ancien DG d' EDF s'appuie sur des chiffres de 1990 pour nous dire que la solution aux pics de consommation électrique c'est ... davantage de "foyers (équipés à l')électrique(s)<br /> <br /> dans son raisonnement tortueux et parfaitement monolithique (l'électricité comme moyen de chauffage ou rien) il incrimine, à raison je crois, les radiateurs électriques d'appoint et promeut, à<br /> tort, j'en suis sûr, la prochaine régulation à base de linky ...<br /> http://www.enerzine.com/15/13475+pointe-de-consommation-electrique---qui-est-responsable+.html
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V
pour le lecteur qualifié, à tort à mon avis, inconscient aurait suffi, de "clown" ...<br /> <br /> puis je vous rappeler, cher ami, que EDF est tenue par contrat de vendre son électricité à 42€/Mwh ...<br /> puis je vous rappeler qu'en hiver, son prix de production tourne autour de 100 €/Mwh ..<br /> et puis je vous apprendre, que durant ces grands froids, Edf a acheté sur les marchés spots du kwh à .. 1900 €/Mwh ..<br /> alors, cher lecteur, content d'être actionnaire (forcé, certes) de cette belle compagnie qui se garde de bien de chiffrer ses pertes de la quinzaine ?<br /> <br /> http://www.usinenouvelle.com/article/pourquoi-edf-perd-de-l-argent-durant-une-vague-de-froid.N168627<br /> http://finance.edf.com/action-edf/structure-de-l-actionnariat-40669.html
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L
...Et les allemands qui n'ont plus peur du carbone :<br /> <br /> http://www.laterredufutur.com/accueil/index.php/climat/245--leffet-vahrenholt-refroidit-une-allemagne-de-plus-en-plus-sceptique.html
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B
Restructuration de la dette grecque : soupçon de corruption à la BCE.<br /> <br /> Deux articles édifiants, mettant en doute la probité de la BCE et de ses dirigeants dans les négociations portant sur la restructuration de la dette grecque, viennent de paraître ces jours-ci.<br /> <br /> Joseph Stiglitz, tout d'abord, s'est demandé pour quelle raison étrange la BCE apportait son appui à une restructuration "volontaire" de la dette grecque, comme si elle cherchait à éviter à tout<br /> prix l'officialisation du défaut partiel, lequel aurait pour effet de déclencher l'activation des CDS (assurances sur crédit). Les banques qui avaient eu la prudence de s'assurer contre risque de<br /> défaut se trouvent lésées et sont d'autant plus réticentes à céder sur les négociations avec l'Etat grec. Ecartant l'argument selon lequel le risque systémique serait plus important en cas de<br /> défaut officiel, Joseph Stiglitz tire la conclusion suivante :<br /> <br /> "En réalité, la BCE fait probablement passer l'intérêt des quelques banques qui ont émis des CDS (assurance contre le risque de défaillance d'un crédit) avant celui de la Grèce, des contribuables<br /> européens et des prêteurs qui ont agi prudemment en s'assurant (...) Ainsi qu'on le voit ailleurs, les institutions qui n'ont pas à rendre des comptes de manière démocratique peuvent être la proie<br /> d'intérêts particuliers."<br /> <br /> Le lecteur, qui vient d'apprendre que la BCE ne protégeait ni l'intérêt des européens, ni même celui des banques en général, n'en saura pas plus quant aux "intérêts particuliers en question". Mais<br /> quelles sont donc ces mystérieuses banques, émettrices d'assurances sur défaut, qui semblent être l'objet de toutes les attentions ? "Goldman–Sachs ou Merril–Lynch" répond Arnaud Parienty,<br /> professeur d'économie. Cela lui fait se demander sans détour, sur le site d'Alternative Economique : "Doit-on lier son insistance étonnante à ce que la restructuration de la dette grecque soit<br /> volontaire à la carrière au sein de Goldman Sachs de Mario Draghi ( le président de la BCE) ? ".<br /> <br /> Ce qui est troublant dans cette histoire, c'est que les accusations extrêmement graves portées par ces deux auteurs, en particulier par le prix Nobel d'économie, dont l'audience est mondiale, n'ont<br /> été relayées par aucun média (à ma connaissance), ni n'ont suscitées de réactions chez leurs collègues ou dans le monde politique.<br /> <br /> Voir les 2 articles ci dessous.<br /> <br /> "Main basse sur la BCE ?", par Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie - Février 2012. Extrait.<br /> <br /> "Rien n'illustre mieux les divergences politiques, la présence d'intérêts particuliers et les considérations économiques à court terme à l'œuvre en Europe que le débat sur la restructuration de la<br /> dette souveraine de la Grèce. (...)<br /> <br /> La position de la BCE est curieuse. On aurait pu supposer que face au risque de défaut sur leurs obligations, les banques achètent une assurance. Dans ce cas, un régulateur qui prend en compte la<br /> stabilité systémique veille en principe à ce que l'assureur paye en cas de perte. Pourtant la BCE veut que les banques perdent plus de 50% sur les obligations qu'elles détiennent, sans être<br /> dédommagées. (...)<br /> <br /> En réalité la BCE fait probablement passer l'intérêt des quelques banques qui ont émis des CDS (assurance contre le risque de défaillance d'un crédit) avant celui de la Grèce, des contribuables<br /> européens et des prêteurs qui ont agi prudemment en s'assurant.<br /> <br /> Enfin, dernière étrangeté, l'opposition de la BCE à une gouvernance démocratique. C'est un comité secret de l'Association internationale des swaps et dérivés, une organisation professionnelle, qui<br /> décide si un incident de crédit a bien eu lieu. Or les membres de cette association ont un intérêt personnel dans ce type de décision. Selon la presse, certains d'entre eux utiliseraient leur<br /> position pour défendre une attitude plus accommodante au cours des négociations. Il paraît inconcevable que la BCE délègue à un comité secret d'acteurs du marché en situation de conflit d'intérêts<br /> le droit de décider ce qu'est une restructuration acceptable.<br /> <br /> Le comportement de la BCE n'est pas surprenant. Ainsi qu'on le voit ailleurs, les institutions qui n'ont pas à rendre des comptes de manière démocratique peuvent être la proie d'intérêts<br /> particuliers. C'était vrai avant 2008. Malheureusement pour l'Europe et pour l'économie mondiale, le problème n'a pas été résolu depuis.<br /> <br /> Project Syndicate, 2012.<br /> <br /> "Pourquoi la restructuration de la dette grecque est-elle si difficile ?", par Arnaud Parienty - Février 2012. Extrait.<br /> <br /> "(...) Les banquiers qui ont prêté à la Grèce ont généralement assuré ces prêts en achetant des CDS (credit default swaps) à des assureurs ou à des banques d’investissement telles que Goldman–Sachs<br /> ou Merril–Lynch. Le paiement des acheteurs de CDS est déclenché lorsque surviennent des « événements de crédit » tels qu’une faillite. Mais une restructuration volontaire n’est pas jugée comme<br /> étant un événement de crédit, elle ne déclenche pas le paiement par les banquiers des compensations auxquelles auraient droit les acheteurs de CDS en cas de restructuration imposée. (...)<br /> <br /> Pour comprendre l’enjeu de cette question, il faut savoir que les vendeurs de CDS, contrairement aux pratiques raisonnables d’un assureur ordinaire, ne mettent pas de côté de provisions destinées à<br /> couvrir le risque de sinistre. Ils sont censés utiliser leur capital pour cela ! C’est la raison pour laquelle la crise de 2008 a entraîné la quasi faillite du plus gros assureur américain, AIG,<br /> sauvé par le gouvernement fédéral pour un prix astronomique (probablement de l’ordre de 200 milliards de dollars). (...)<br /> <br /> La BCE pèse évidemment d’un poids considérable dans les négociations. Doit-on lier son insistance étonnante à ce que la restructuration de la dette grecque soit volontaire à la carrière au sein de<br /> Goldman Sachs de Mario Draghi ? En tout cas, la position de la BCE est difficilement acceptable.<br /> <br /> http://et-pendant-ce-temps-la.eklablog.com/restructuration-de-la-dette-grecque-soupcon-de-corruption-a-la-bce-a39362567
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D
excellent moyen de se chauffre ..les pellet ou granules.<br /> emission globale de CO2 nulle.<br /> <br /> mille fois mieux que le nucleaire
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C
Update 3: Market reopens - "perfectly normal market"
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L
Suspension technique des échanges de brut new-yorkais avant la clôture<br /> <br /> <br /> NEW YORK - Les échanges de brut new-yorkais sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX) ont été suspendus lundi peu avant la clôture pour des raisons techniques, a annoncé l'opérateur CME Group<br /> sans plus de précision.<br /> <br /> Pour des raisons techniques, les marchés du CME Globex Crude Complex se sont interrompus, indique un communiqué du groupe sur son site Internet.<br /> <br /> Avant sa suspension, vers 19H15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mars prenait 1,72 dollar par rapport à la clôture de vendredi, à 100,39 dollars sur le New York Mercantile<br /> Exchange.<br /> <br /> Le NYMEX était dans l'incapacité de fournir une réponse plus détaillée dans l'immédiat.<br /> <br /> http://www.romandie.com/news/n/_Suspension_technique_des_echanges_de_brut_new_yorkais_avant_la_cloture130220122002.asp
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X
"on va lentement vers un mélange entre renouvelable et non renouvelable"<br /> <br /> Ou le début d'un changement de paradigme.<br /> Verre a moitié plein ou verre à moitié vide...
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D
Ce qui me dérange beaucoup dans les discussions sur l'énergie c'est que l'on oppose le renouvelable (éolien, PV, hydro) au non-renouvelable(gaz, nuke, charbon, ...). Hors le renouvelable, à lui<br /> tout seul, ne permet pas d'avoir une linéarité dans la production d'électricité (Si l'on ne tient compte que de l'éolien, s'il n'y a pas de vent, il n'y a pas de production). Et donc seuls le nuke,<br /> le charbon ou le gaz permettent à l'heure actuelle d'avoir cette linéarité. Pour l'instant, j'ai plutôt l'impression que l'on va vers un système de production ou l'on mélangerait renouvelable et<br /> non-renouvelable. Comment voyez-vous l'avenir ?
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P
<br /> <br /> l'éolien ou le Pv se marie très bien avec les STEP. C'est la solution danois-norvegienne.<br /> <br /> <br /> <br />
C
Le gouvernement allemand, officiellement serein, semble néanmoins préoccupé par la stabilité du réseau... et convoque secrètement une cellule de crise:<br /> <br /> http://www.welt.de/wirtschaft/energie/article13863468/Bund-richtet-Krisenstab-fuer-Stromversorgung-ein.html<br /> <br /> Du fait d'une réduction des livraisons de gaz, de l'accalmie sur l'éolien et du peu d'ensoleillement, les exportations vers la France ont été dernièrement très vite arrrêtées. RTE aurait conseillé<br /> une modération de consommation dans le sud.<br /> <br /> Autant pour la fable de la sortie du nucléaire "les doigts dans le nez" pour l'Allemagne.
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A
C´est que l´interventrion est courte ( moins de 8 heures ). Par contre , habitant dans l ´Est, il doit faire la route avec une voiture de service.<br /> <br /> Si j´avais fait ce boulot , j´aurais congeler du sperme dans l Helium liquide ou acheter un slip avec une coquille en plomb ;-)
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P
3000 Euros pour se faire tuer à petit-feu c'est même pas "bien payé"... !!!<br /> <br /> Certes visiblement les heures de boulot ne semblent pas affolantes mais quand même !
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A
Ce qui me fait peur, c´est la sous-traitance. Non pas que j´ai confiance aux gars d´EDF mais plutot que la sous- traitance cache la realite.<br /> <br /> La realite, c´est que les agents sous traitant sont le plus exposé aux rayonnements.<br /> <br /> Un gars bossant dans le secteur de l ´intervention m´a dit qu´arrivée Septembre, il avait deja absorber la dose de l´année. Alors avec derogation bizarre il devait tenir jusqu´à Noël.<br /> <br /> Bien paye ( env 3000 euros net ) , il faisait deux jours de boulots (ou nuits ) par semaine partout en France. Un niveaux plombier-chauffagiste etait requis . Ils ont comme meme des difficultés<br /> pour recruter.<br /> <br /> Un jour , avec un debutant, il lui est arrivé un probleme. Le type a ouvert un couvercle d´un bidon et leur compteur s´est mis a s´exiter. Il avait pris une sacré dose cette nuit là !<br /> <br /> Les gars d´EDF peuvent faire les beaux car les chiffres qu ´ils presentent concerne seulement les agents d´EDF (certains bien planques derriere le blindage ).<br /> <br /> Faire le sale boulot par des gars exterieur , un jour cela va mal finir.
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S
Merci Christophe pout ton honnêteté ; je faisais également partie de ceux-là.<br /> Sans être réellement pronucléaire je le trouvais normal car persuadé qu’en France la filière était parfaitement maitrisée et invulnérable ; et puis petit à petit – grâce à l’internet – j’ai appris<br /> un tas de trucs pas franchement propres, pas franchement honnêtes de la part des nucléocrates.
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C
"L'Allemagne, en passe de sortir du nucléaire exporte, la France, qui l'a sacralisé, importe de l'électricité lors des pointes."<br /> <br /> Ca, ça tue en effet.<br /> <br /> Encore bravo Patrick.<br /> <br /> Signé : un ancien supporter du nucléaire (par panurgisme énergétique, et volonté de puissance nationale côté armement).
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U
Moi je veut pas dire hein mais ... si j'essayais de me mettre a la place des partisans du nucléaire qui viendrais lire vos article, je pense que les mecs doivent repartir en ayant mal au cul quand<br /> même a force =)<br /> <br /> Continuez Patrick, c'est un travail de salubrité publique.
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L
Se clown est ce qu'il fait des fautes dor taux graphe :) :) :)
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