Retour au réel...
30 Août 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
Une élue socialiste de Marseille veut une intervention militaire, de 1 ou 2 ans (et dire qu'on se paie la tête de B. El Assad) dans les quartiers nord de Marseille,
car pour elle, c'est effectivement une situation de guerre qui existe.
Elle n'est pas en avance, elle est très en retard, d'une vingtaine ou d'une trentaine d'années selon les lieux, et elle n'est pas en rupture, elle indique la
militarisation de la société, et une dérive au "tout militaire".
Elle a raison quand elle met les pieds dans le plat, par la parole, c'est la guerre, mais a tort sur le reméde.
Les forces de police peuvent très rapidement traiter le problème délinquance de tous acabits en France, mais le problème, c'est que derrière, ça ne suit pas, ça ne suivrait pas.
D'abord au niveau judiciaire, ensuite au niveau peines, et enfin au niveau social. La drogue sert à acheter la paix sociale.
Quand on fait la guerre, c'est pour tuer et annihiler l'ennemi. Imagines t'on un minimum de 20 000 morts, ou un maximum de 200 000 ?
Clairement non.
Un certain degré de pourrissement de certaines zones, est nécessaire et vital au maintien de l'ensemble, les populations "respectables", les fuient dès que possible.
Autre retour au réel, le patrimoine moyen des américains en fin de vie. Plus élevé pour un couple, que pour une personne seule ? Rien d'étonnant, les dépenses contraintes, souvent liées au logement ne baissent pas tant que ça quand un membre du couple disparaît.
46 % des USaméricains n'ont pas 10 000 $ au moment de leur décés. En France, 60 % de la population n'a pas, non plus, d'avoirs financiers, et parmi ces 60 %, le tiers; soit 20 % de la population est surrendetté, de diverses manières.
Et enfin, on vit plus vieux riche que pauvre. Etonnant. On nous l'aurait pas dit...
Mais, chaque maux, a ses remèdes. La militarisation de la société entraîne aussi, la tentation du coup d'état militaire, qui suit inéluctablement.
Rien n'était aussi éloigné du pouvoir que le militaire, dans la France de 1770. Avec 1789, elle en a pris pour deux siècles, les biffins. Les militaires, on sait quand on les appelle, on ne sait pas quand on ne voit plus.
D'où la réaction royale de 1770-1774, où Louis XV tentât de restaurer l'autorité de l'état, sans la fausse autorité des militaires.
Le poids des militaires en France ne s'est affaibli, relativement encore, qu'après 1962, et le coup d'état manqué...
Aux USA, changement d'époque on rentre dans le temps des troubles, et 4 conjurés ont été arrêtés, et cette fois, ce n'est pas un complot fictif dont il s'agit.
Autre déphasé, Montebourg. Il défend la filière nucléaire, "élément de compétitivité", alors que l'Allemagne, dénucléarisé récent, et très circonspecte devant cette énergie, est toujours industrielle, et que la France continue son strip tease industriel, malgré cet "avantage".
En réalité, l'énergie abondante est une malédiction, qu'on peut aisément tourner par l'investissement, et, à terme, une cause de désindustrialisation...
La filière nucléaire française, non seulement ne sert à rien, mais voit son coût s'envoler, et dire que c'est une "énergie d'avenir", une pure escroquerie.
La production d'U ne suit pas, et devrait suivre de moins en moins.
Les productions sont simplement gaspillés dans des usages totalement inadéquates.
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