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Retour de l'Union Soviétique : le cas antibois...

6 Avril 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

Antibes vient de faire baisser de 43.3 % le prix de l'eau. Mais plus intéressant encore, jusqu'à 120 M2, le prix baisse de 78 %.
Horribeul et terribeul, les possesseurs de piscine vont payer plus cher que le simple citoyen, alors que jusqu'à présent, il était, de fait, subventionné par le "petit" consommateur. 

 

Mais ce mécanisme, c'est un mécanisme économique soviétique. Jusqu'à la norme le prix est amical, et passé ce stade, devient prohibitif.

 

Le plus marrant, c'est que cela se passe à Antibes, dans un bastion "de droite", mais comme on a pu le constater dans beaucoup d'endroit, le prix de l'eau peut être explosif politiquement, et le prix de l'eau, ce n'est pas que le prix de l'eau et du "service", c'est essentiellement une forme de corruption, où les sociétés fermières se servent sans retenue, sans investir, malgré leurs beaux discours (c'est autant de rentabilité perdue), mais ne manquent pas d'acheter toutes les personnalités locales, directement ou indirectement (les maires aussi ont des enfants et des conjoints).

 

« Les profits pour le privé, les risques pour le public, les coûts pour la population. » 

 

Au contraire, le mécanisme libéral, lui, tend à rendre prohibitifs les tarifs des "petits" consommateurs, priés de payer beaucoup plus chers que les autres, et dans bien des pays du tiers monde, l'eau est le premier poste de dépense, suite aux privatisations.

 

C'est le même mécanisme pervers qui se met en place au début des années 1970 : faire flamber les dépenses contraintes, pour satisfaire des rentiers. Après, on vous dit que la lutte des classes, ça n'existe pas et que c'est dépassé...

 

Un retraité s'est donné la mort place Syntagma. Des suicides par le feu ont lieu en Italie. Tout baigne. Normal, avec l'eau.

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C
Ces systèmes sont crapuleux, et absolument pas "libéraux" contrairement à ce que vous affirmez.<br /> <br /> C'est de l'économie de rente, de péage, de coquins.<br /> <br /> C'est fondamentalement de l'économie dirigée : au lieu de prendre "une" régie publique, on prend "un" opérateur privé, avec un cadre opaque, des contrats léonins...<br /> <br /> Bilan... au final rien ne change : c'est toujours du biz "arrangé", sans concurrence.<br /> <br /> Dans le cas de la régie publique... il y a déficit, donc subventions, dont compensé in fine par la collectivité. Dans le cas du privé, il y a hausse des tarifs.<br /> <br /> Dans le grand ordre des choses : vous payez. Toujours !<br /> <br /> C'est ce point fondamental que les gens ne comprennent pas.<br /> <br /> Cette remarque faite, revenons à Antibes.<br /> <br /> Vous semblez dire : "face à l'économie de coquins, il faut donc baisser les prix d'autorité" etc.<br /> <br /> Mais vous oubliez que rien n'est "gratuit". En d'autres termes l'équipe municipale crapuleuse, afin de faire plaisir à ses "administrés" baisse d'autorité le prix de l'eau... et doit par derrière<br /> compenser la société privée, avec de l'argent qu'elle aura de moins en moins (donc, dans le grand ordre des choses avec de la dette).<br /> <br /> En quoi, est-ce une amélioration ?<br /> <br /> Donc plutôt que d'applaudir à ce genre de fausse solution, il faut promouvoir la seule vraie solution : la faillite.<br /> <br /> Plus tôt toutes ces collectivités locales, qui sont autant de baronnies, plus tôt ces pseudo états, qui sont autant de groupements mafieux (privés sous déguisement public), arrêteront de péter plus<br /> haut que leur prose et arrêteront de dépenser toujours plus, mieux ce sera.<br /> <br /> Finis les ronds points, finis les "festivals", les manifs "culturelles", les "médiathèques", les "rénovations", les trottoirs refaits chaque année, les constructions, et tous leurs délires....<br /> <br /> Et là vous verrez qu'on retrouvera les moyens de VRAIMENT subventionner les services essentiels : eau, énergie, transports.<br /> <br /> Et là vous ferez une vraie politique "sociale".<br /> <br /> Bien sûr au passage, vous mettrez à mort tous les parasites qui vivent des prébendes publiques (artistes, conseillers, consultants, militants copains, copains tout court, blablabla)... mais eux on<br /> s'en tape.<br /> <br /> L'intérêt collectif ne doit-il pas prévaloir sur le particulier ?<br /> ;-)
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M
Pas besoin d'aller en Italie, des immolations suicidaires, il y en a en France depuis un moment mais tus par nos merdia, faudrait pas affoler le veau...
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S
Merci de rappeler la pratique du népotisme dans nos belles provinces. Cette forme d’expression démocratique se concrétise pleinement par des échanges - enrichissants sauf pour le contribuable- de<br /> progéniture de ville en ville. Le brassage internalisé purifie la caste des abeilles territoriales qui fertilisent de curieuse manière les municipalités qu’elles butinent. Les statistiques par<br /> provenance familiale et électorale ne se feront pas pour ne pas porter atteinte à la vie privée, ce serait tout aussi révélateur qu’inadmissible, l’un entrainant l’autre. Une excellente élue de mon<br /> secteur a d’ailleurs placé ses deux filles dans des agglomérations amies. Je ne porterai toutefois pas plainte car elles sont jolies et gentilles et même pas idiotes…Elles sont juste un tantinet<br /> inutiles et alors ! N’est-ce pas là le nouveau devoir du citoyen après la délocalisation de nos industries.<br /> Au sommet de cet édifice fonctionnarisé on retrouve quasi systématiquement nos compagnies des eaux. Elles sont le chef d’orchestre sans lequel tout ne serait que cacophonie. Imaginez qu’un imbécile<br /> hors de contrôle joue la mauvaise partition à tue-tête dans l’univers feutré de la musique de chambre de la belle compagnie que Voilà. Fi des valises de biftons, cela est vulgaire. Faisons place<br /> aux échanges fructueux intercommunaux.<br /> A force de pratiquer l’endogamie, ne craint-on pas une dégénérescence de l’espèce ?
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