Retour sur l'Islande.
17 Janvier 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Dans un sens, il n'ont pas tort, la preuve, c'est que 40 % de la population veut payer, pour quelque chose dont elle n'est pas responsable.
On ne peut imaginer plus grand décervelage.
" les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont responsables des erreurs faites sur leur territoire ."
Promoteurs de la dérégulation, les deux pays n'ont pas demandés à Icesave de cotiser à un fond de garantie.
Quand bien même aurait elle cotisé, cela aurait coûté fort cher aux contribuables locaux.
Cerise sur le gâteau, on demande aux islandais de payer à 5.5 % d'intérêts, des sommes que la BOE (bank of England), fournit à 0.5 %.
La Grande Bretagne a, jusqu'à présent, utilisé la pression politique, plutôt que l'usage des tribunaux internationaux, beaucoup plus aléatoires.
Le chômage continue sa progression de 2 % à 9.1 % de la population active, malgré un fort départ des immigrés.
On a dit que le choix pour Haïti, c'était entre Cuba et Haïti.
Pour mémoire, comme je l'ai dit dans un article, Haïti a négocié son "indépendance" et sa reconnaissance en 1815 et jusqu'en 1825.
Elle s'est condamné au servage : 150 millions, plus tard ramené à 90, mais si l'on compte, la somme fait entre 500 et 1000 francs/or par habitant, chiffre qu'on peut multiplier par 5 pour le ramener à la population active, et le budget de l'état atteignait 15 millions/an.
Haïti a mis plus d'un siècle à payer cette somme, ce qui explique les troubles politiques récurrents du XIX° siècle.
Après, la dette Française a été remplacée par une dette américaine...
La ressource haïtienne du XVIII°, le sucre, a été notablement dévaluée au XIX, d'abord par l'émergence de la betterave, ensuite par la concurrence du Bengale (les Britanniques lui firent produire l'opium et le sucre en début de siècle), enfin, par le manque de main d'oeuvre consécutif aux massacres de la guerre d'indépendance et enfin, la fin de la traite.
Dans les années 1780, la pièce d'inde (l'esclave), cotait 1200 livres argent et 6000 livres/ sucre, c'est dire la spéculation qui existait sur le sucre, et, c'est dire aussi, que les esclaves avaient une espérance de vie réduite à Saint Domingue.
L'instabilité politique est la règle en Haïti, ainsi que la pauvreté. On peut faire le rapprochement avec la Bolivie.
Avant Moralés, la durée de vie d'un gouvernement était réduite, le golpe, avant 1981, la tradition tous les 9 mois.
Si ce n'est pas le premier président amérindien, c'est en revanche la première fois que la Bolivie montre des signes de stabilisations.
Il y a une bonne raison, c'est que pour la première fois, on s'occupe de la population en général, et non plus des créanciers diverses et variés, qui avaient cru bon d'arroser le gouvernement précédent.
L'Islande a donc le choix de tomber, ou plutôt de retomber dans ce qui fut son passé : être une colonie, exploitée par le Danemark.
La problématique était simple, les produits islandais étaient sous payés, et les produits importés surpayés.
La crise financière n'est qu'un prétexte, pour remettre l'Islande sous le joug colonial, avec la complicité des élites, et la complicité par stupidité d'une partie de la population.
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