Révolution tunisienne et régimes assiégés...
27 Janvier 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Les régimes arabes sont des régimes assiégés. La Tunisie a cédé en premier, Ben Ali a été éjecté sous la coupe des américains, mais il apparait que la manoeuvre, qui s'apparentait au remplacement de Bourguiba par Ben ali justement, foire.
Parce que le monde, justement, n'est plus celui de 1987.
Les fils Moubarak seraient en fuite voyage. Là aussi, la fin de régime se profile. Le président est vieux, sa succession, prévue pour son fils, rencontre des difficultés, y compris dans les cercles de pouvoir, et les manifestations sont musclées.
Là aussi, inexistence des islamistes quand vient la vrai contestation. La vraie contestation est sociale.
Là où les occidentaux se trompent complétement, c'est que c'est leur propre sphère d'influence, leurs protectorats qui prennent l'eau, et non le monde adverse, comme dans le cas du communisme.
D'ailleurs, il est significatif qu'en Tunisie, le seul parti qu'on ne tente pas de réintégrer dans le jeu, c'est justement le parti communiste. Il faut se rendre à l'évidence, si le communisme apparait obsoléte, l'avenir sera communiste.
Sinon, il ne serait pas poursuivi avec autant d'acharnement.
Le cas tunisien est emblématique, le "dictateur", n'était que le gauleiter local du FMI, et les "succés" économique n'étaient que du tripatouillage statistique.
" les dures réalités économiques et sociales sous-jacentes aux interventions du FMI sont la forte hausse du prix des denrées alimentaires, des famines au niveau local, des mises à pieds massives de travailleurs urbains et de fonctionnaires, ainsi que la destruction des programmes sociaux. Le pouvoir d’achat à l’échelle nationale s’est effondré, des cliniques médicales et des écoles ont été fermées, et des centaines de millions d’enfants sont privés de leur droit à un enseignement primaire ."
En Tunisie même, tout commence, car " Si ce processus de changement de régime devait être mis en œuvre pour le compte d’intérêts étrangers, le nouveau gouvernement mandataire assurerait sans doute la continuité du programme politique néolibéral ayant servi à appauvrir la population tunisienne."
Jusqu'ici ça va...
Quand à Bourguiba, il avait été éliminé pour avoir choisi, en fin de compte, son peuple : " Après le désaveu du président Bourguiba, la hausse de prix du
pain a été annulée. Bourguiba a congédié son ministre de l’Intérieur et a refusé de se conformer aux demandes du consensus de Washington."
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