Sécheresse, famine et hausse du cours du blé...
23 Juillet 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Sécheresse, famine et hausse du cours du blé sont à l'oeuvre.
La sécheresse, la vraie a lieu en Russie, et c'est bizarre, personne, cette fois, n'incrimine le régime économique, comme au bon temps du communisme.
En réalité, la Russie est tout simplement situé à un endroit de forts aléas climatiques, et les récoltes sont, logiquement, irrégulières.
Comme le sacro-système économique est censé réguler par le prix, les pauvres ne vont donc plus bouffer.
Au bon temps du communisme, il était de bon ton d'évoquer la productivité des lopins -privés-, contrairement à celle des grandes exploitations -collectivisées-.
Aujourd'hui, bizarrement, personne n'incrimine la défaillance économique généralisée, alors que la proportion des ménages français devant faire appel au potager est passé de 32 à 42 %, à mettre en rapport avec les 58 % ayant du mal à boucler le budget.
La sécheresse de 2007 en Ukraine ne devait rien à la météo, mais tout à la politique. Depuis l'effondrement de l'URSS, le pays n'avait pas à se reprocher le moindre
kopeck dépensé à l'entretien du monumental appareil d'irrigation du pays (crime, là aussi commis par yossif vissarianovitch Staline).
Les réservoirs étaient pleins, mais il n'y avait plus rien pour irriguer. D'ailleurs, l'entretien des réseaux d'irrigation n'est utile qu'une fois tous les 10 ou 20 ans.
C'est ainsi que la planète se trouva dans une situation de disette en 2007. Les "marchés" aiment bien la Russie désormais. Les énormes aléas de production, tant à la hausse qu'à la baisse sont pour eux... pain bénis, ça leur permet de jouer aux sous.
Bon, il y aura bien quelques victimes, tout ceux qui ne pourront pas payer les hausses et en mourront, mais le système est tellement génial...
Petit rapport avec la France (et l'occident, et l'orient) là aussi. Braudel note que les lopins des pauvres sont exploités très intensivement et produisent une production démesurée, rapportée à leur superficie. Bien entendu, aucun rapport avec le même phénomène observé avec les parcelles des kolkoziens, là, ce n'était du qu'à la malfaisance du régime...
Néanmoins, on devrait voir réapparaitre une diabolisation de la Russie, si celle-ci ne se contente plus d'être productrice, mais se met en tête de contrôler le marché. Car il est bien connu qu'un marché ne peut se contrôler qu'à NY, Londres ou Chicago, mais qu'ailleurs, c'est le crime suprême : le terrorisme.
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