Stratégies de firmes...
Le rapport Sartorius est paru, et il parait que Peugeot n'avait pas supprimé assez d'emplois en France AVANT, en délocalisant plus encore, et a négligé son développement à l'étranger...
Ca, c'est vrai, la preuve, c'est qu'ils ont renoncés à fourguer 455 000 bagnoles à l'Iran.
455 000 bagnoles sur 3.6 millions, ça fait du bruit, et c'est impossible à rattraper, mais la finalité de ce renoncement, c'est de faire plaisir à GM, son principal actionnaire, dont l'état US est propriétaire à 60 %.
La totalité des pertes enregistrées depuis le début de l'année, correspond à ce "renoncement", pour, peut être, un jour, qui sait, accéder à un marché US, ou GM
n'arrête pas de se planter, et a régresséde 50 % à 20 %, en trente ans.
Il faut donc se rendre à l'évidence, une guerre qui n'aura jamais lieu, la guerre Iran-USA, vient de détruire une usine en France, de jeter 8000 personnes au chômage, et avec les effets induits, sans doute dix fois plus.
On peut aussi citer "l'outil de travail surdimensionné", et la "politique de dividendes" (2.867 milliards d'euros de 1999 à 2011), rachat de ses propres actions, (3.082 milliards d'euros pour 1999-2011), et le fait que jamais, le dividende, ne doit mettre en péril l'entreprise, ce qui semble une notion, totalement dépassée.
Hier, en 2011, rachats
d'actions et dividendes dépassaient les 400 millions.
Le cours de l'action étant passé de 60 euros, à 1/10 de ce montant, ils ne peuvent que se féliciter de la qualité de leur gestion.
GM, aussi, d'ailleurs, qui vient de prendre un bouillon avec ses 7% de parts de Peugeot. Bien fait.
Cette politique de distributions à tous va, est responsable de l'endettement du groupe, celui-ci se situant à 3,4 milliards.
A une époque, d'ailleurs, on considérait que la distribution de dividendes ne devait pas entraîner d'endettement...
Un autre mythe est à dénoncer, celui du "trop petit". En effet, les plus gros ne sont pas exempts de problèmes, et GM a déposé le bilan, Toyota est en difficulté à
cause d'une trop grande exposition internationale, FIAT et Chrysler ne sont pas reluisants, etc, etc, etc... Et que le faste succéde au néfaste, ça s'appelle les affaires.
Visiblement, les stratégies d'entreprise consistent à enfiler les mauvais choix, les uns après les autres.
Le Congrès des USA peut être content, dans sa corruption et ses TOCs, notamment iraniens et israëliens, mais cela n'ira pas plus loin.
En effet, les militaires US ne veulent pas y aller, et eux connaissent absolument l'état réel des forces classiques US, usées jusqu'à la corde, par deux guerres totalement perdues, et le maximum
qu'il est possible de faire, c'est une déstabilisation à la Syrienne, où les moyens sont nettement plus réduits, et d'ailleurs, de moins en moins US, mais de plus en plus saoudiens.
C'est donc le dégât collatéral, d'un obus qui n'est même pas tombé. C'est très fort...
Mais, dans la stratégie d'entreprise, il y a tout aussi fort, c'est
carrouf. 500 ou 600 suppressions d'emplois POUR COMMENCER, sans compter, bien sûr, les suppressions des postes des sous-hommes du libéralisme économique, connus sous le nom de CDD et d'intérim,
mais aussi, dans les hyper et supermarchés, pour cause simplement, de schéma économique dépassé.
Ces salauds de pauvres, non seulement ils ne consomment pas, mais en plus, quand ça dérape vraiment, ils brûlent les hypermarchés.
Mais à l'international, pas besoin de troubles, les investissements en Chine, ou au Brésil, s'avèrent médiocre en termes de rendement.
On voit donc qu'il y a une difficulté à appréhender ce qui n'est pas de notre sphère culturelle, et qu'on y fait vite des gaffes, sans parler, bien sûr, de ne pas connaître les conditions de vie
locales, et les "investissements", suivant la liste, interminable, de ses déboires, apparaissent vraiment comme un miroir aux alouettes.
D'ailleurs, vu l'importance de la liste des canards boiteux abandonnés, on peut dire que c'est l'abonnement aux plans qui foirent qui prédomine, avec, rarement, de bonnes affaires...
Finalement, si Carrouf a réussi, c'est visiblement, "à l'insu du plein gré", de leurs dirigeants, et simplement, porté par son époque.
Mais, finalement, ce n'est pas spécifique à la firme, et certaines chaines de distributions s'avérent, comme Continent en Allemagne, un Mistigri qui attire tous les merles de la planète :
"Par contre, Promodès (qui fusionnera ensuite avec Carrefour) a eu une cinquantaine d'hypermarchés à l'enseigne Continent issus du rachat en 1990 de Plaza, ancienne filiale des Coop. Promodès a revendu en 1997 ces hypermarchés à Spar Allemagne, qui suite à ce rachat s'est trouvé en difficulté et a été repris par Intermarché France, qui a revendu ces hypermarchés au groupe américain Wall-Mart, lequel vient de s'en dé-saisir en les revendant à Métro fin 2006. Ces hypermarchés devraient prendre prochainement l'enseigne Real."
Wall-Mart qui a aussi multiplié les déboires dans ses investissements à l'étranger, et a du piteusement se retirer d'Allemagne, où son anti-syndicalisme passait mal, et sa filiale Japonaise est abonnée aux pertes depuis 2002...
Aujourd'hui, clairement, c'est le changement d'époque, et si les augmentations de prix alimentaires annoncées s'avére exactes (surtout leur ampleur), on pourra voir une décennie sanglante pour la grande distribution.
Mais si ce n'est pas cette décennie qui est sanglante, ce sera la suivante...