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système soviétique et système capitaliste...

20 Octobre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Les gnafrons de l'UMP ressortent la grande peur des partageux et de l'URSS et certains lecteurs parlent de "système perverse", en le qualifiant.
Le seul problème profond que je vois, c'est que le système capitaliste, comme le système soviétique souffrent exactement des mêmes tares, pour une seule et même raison : ils sont constitués d'êtres humains, largement coulés sur le même moule.

 

Quand Sarkozy nous sortait son bouclier fiscal et l'allégement des droits de successions, il ne remonte même pas aux grands anciens libéraux du 18° siècle, il est a-temporel.

Jorion pose le problème : l'accumulation conduit à la redistribution via les révolutions, qui consistent non pas comme disait benêtement Jospin "à poser des principes", mais à un massacre bien juteux des plus riches et à la redistribution générale de leurs biens.

Jorion dit "il faut penser à un autre système" parce que passé le temps de la redistribution, recommence le temps de la concentration.

Quand ce temps de la concentration arrive à un point de maturation, on recommence la révolution.

Le problème, monsieur Jorion, c'est que la plupart des penseurs l'ont bien vu, comme les conventionnels régicides, et que tous les garde-fous inventés aux cours des siècles ont aboutis à la même concentration, parce que le "temps long", -une révolution tous les deux siècles- gomme les souvenirs des horreurs à éviter, des goinfreries malvenues au fouquet's, des mises bas médiatisées, du spectacle général des riches...

 

Le tableau a été dressé il y a 2500 ans. La Chine qui avait déjà 2500 d'existence, avait une histoire, dont la doctrine confucéenne put tirer une conclusion, dans le "mandat du ciel".

Quand le mandat du ciel est retiré à la dynastie, il n'y a pas d'autre solution que le massacre.

Il suffit de regarder les belles gueules des ministres UMP : tous des "fils de...", avec la variante actuelle "fille de...", accompagné de quelques guignols "manipulateurs de symboles", sportifs, artistes, esthètes...

 

Quand au système communiste, toutes les tares qu'on lui attribuait, on peut les voir chez nous.

Alors, où est la différence ?

Dans les supermarchés, les employés volent, les clients volent, les fournisseurs volent, mais les dirigeants volent aussi, en se regardant dans les yeux et s'accordant 100 ans de salaires et 1000 ans de parachutes dorés, imposent des "marges arrières", et les actionnaires aussi sont des pillards, jamais satisfaits par toujours plus de dividendes, même si c'est au prix d'une distribution de bénéfice via l'endettement, ou qui met l'entreprise en péril, ou pire, par un LBO...

 

Nos dirigeants sont ils honnêtes, compétents, soucieux du bien public ? Sans doute pour Neuilly sur seine, où même les HLM sont attribuées avec le souci qu'on sait de mixité sociale...

Sans est ce la variante locale de "la maison du peuple dans un quartier privé..."

 

L'URSS est morte de son complexe militaro-industriel ? Et les USA avec leurs 1200 milliards de budgets officiel et officieux pour la "défense" (lire : budget d'agression généralisé)...

 

Bien entendu, il est évident que nos sociétés occidentales ont pleinement intégré la décroissance énergétique qui s'annonce. Ah non ? Ah bon !

 

Bien entendu, on sait aussi désormais que les budgets santé sont fait pour le bien de la population et ne servent pas à engraisser des porcs  des labos pharmaceutiques et des médecins arrogants. Ah non ? Ah bon !

 

La comptabilité n'est plus la comptabilité, c'est la fraude généralisée...

 

Non, il n'y aura jamais de système parfait comme le demande Jorion. Simplement, comme à un moment il est dit dans Kaamelot, il y a un dirigeant qui a le souci des plus humbles, et non pas des tocantes bien bling-bling.

 

A l'époque de Louis XI, le salaire féminin atteint 7/8 du salaire masculin, et dans ces temps d'immenses inégalités, où les femmes n'étaient que du bétail, il permit, dans un clin d'oeil fabuleux à l'histoire, à celle de Beauvais "de s'habiller telles qu'elles voudraient, et de processionner avant les hommes".

Il me semble bien qu'officiellement, la république interdit toujours à celle-ci le port du pantalon...

 

Louis XI ne croyait pas en la naissance, se disant lui même (alors qu'il parlait de son père), probablement bâtard, mais croyait au mérite.
Le mérite en question se fait rare ces temps ci, et a cédé la place à l'hérédité des charges, comme c'est le cas -caricatural- à l'ENA.

 

Le système parfait n'existe pas. Ils évoluent, comme toutes les constructions humaines, ils naissent, grandissent, arrivent à maturité et meurent.
Une révolution, c'est quand le système commence à mourir...

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P
Le système commence à mourir quand ceux qui sont à sa tête ne font même plus semblant de croire dans les principes qui sont censés le fonder et que, conscients de son prochain écroulement, ils<br /> n'ont qu'une hâte: en profiter avant que ce ne soit trop tard.
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J
<br /> Merci pour ces précisions, qui montre qu'aucun régime politique n'est parfait, mais cela n'enlève rien qu'en France la monarchie a été le mieux jusqu'à aujourd'hui. ce n'est pas vous qui me<br /> contredirez quand on voit les résultats de la Ripouxblique.<br /> Mon propos était seulement de dire qu'il est possible de critiquer le communisme sans adhérer au capitalisme et inversement. Cela est peut-être abusif de faire référence au principe<br /> "d'inconnaissance" du site Dedefensa ?<br /> Je ne crois pas que nous soyons condamnés comme le dit Jorion, à évoluer entre révolution, distribution des richesses et re-creusement des inégalités pour conduire à nouveau à la révolution. Ce<br /> serait réduire l'histoire à ces 2-3 derniers siècles il me semble, et la donne énergétique va changer tous les paramètres économiques en vigueur jusqu'ici, comme vous le montrez si bien.<br /> Cordialement.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Permettez moi de réagir lorsque vous (l'auteur du blog) me caricature en affidé de l'UMP parce que je parle du communisme comme intrisèquement pervers. Vous supposez une dialectique que je ne<br /> cautionne pas car cela ne sous-entend qu'être contre le communisme c'est adhérer pleinement au système capitalisme actuel: erreur profonde !<br /> Ces deux systèmes ont pour point commun d'être basé sur un matérialisme forcené, qui conduit à ignoré l'homme (et la femme) dans les deux cas. L'un veut l'égalité à tous prix, même au prix de la<br /> vie de celui à qui il veut faire le bien, l'autre l'argent, le lucre à tout prix, même si pour cela les plus "faibles" doivent payer de leur vie à petit feu.<br /> Désolé, mais ni UMP ni PS ni moins encore PC. Si je devais choisir je prends un Roi (système politique qui a duré des siècles, assez stable s'il n'y avait eu la raclure révolutionnaire)avecc la<br /> doctrine sociale de l'Eglise. Oui et Dieu dans tout ça ? Si chacun cherche effectivement son bien propre au détriment du bien commun (surtout au niveau économique et politique), c'est sûr que nous<br /> nous retrouvons dans cette situation d'effondrement du Système, et c'est tant mieux !<br /> Voila, alors pas d'amalgame s'il vous plait !<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> même aux temps royaux, il y eut des révolutions :<br /> <br /> <br /> - 1358-1360,<br /> <br /> <br /> - 1560-1590, les deux aboutirent au massacre de la classe dirigeante...<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> Je pense que la cause profonde du non changement et de l'éternel recommecement des erreurs a une source beaucoup plus simple. Cette source est simplement, que l'homme n'as pas une mémoire<br /> d'éléphants. Il constate ses erreurs y remédie par des révolutions mais fini avec le temps par oublier. Du coup aprés quelleques décenies, les anciennes erreurs refont surface et la majorité a<br /> oublier que ses erreurs donnaeront les même résultats et conséquences.<br /> <br /> le vie étant semé de piége, les oublier c'est y retomber. Et vous pouvez compter sur les plus rapaces, les plus encu... pour vous les faires oublier ou y envoyer, car il savent que vos erreurs<br /> seront pour eux la chance de tout acapater de nouveaux.<br /> <br /> Le crise de 29 as été du a une trop grande financiarisation de l'économie, 60 ans plus tard les même erreurs sont commisent et les mêmes conséquences seront donc au rendez vous.<br /> <br /> Si la mémoire fait defaut a certains d'autre comme patrick savent que relire les anciens reste une excellente solution pour garder en conscience les erreurs du passé. Mais pour un monde qui ne<br /> cesse de se projeter dans l'avenir, le passé n'est qu'une chose ancienne sans aucune importance.<br /> <br /> Le problémes est que beaucoup d'homme politique sans tête se laisse corompre par d'autre homme financier qui eux n'ont pas oublier comment tout s'accaparer et que ces derniers sont prés a tout pour<br /> quellesques décénie de pouvoir absolu. Prés a sacrifier tous les autres en les envoyant dans des piéges souvent financier.<br /> <br /> Oublier que le banquier est et restera la sources de toute les crises de l'histoire c'est vraiment être d'une inculture social et économique ou plus simplement atteint d'un alzeimer chronique.<br /> <br /> Je suis donc d'accord avec patrick, le temps est a la base de l'éternel recommencement des mêmes erreurs, mais il faut aussi y ajouter la perte de mémoire et la volonté de ne pas vouloir faire<br /> l'effort de se rappeler que les piége existes et que les oublier c'est y retomber.<br /> <br /> Pourtant dans la chaine de l'évolution la mémoire joue un role centrale.<br /> <br /> <br />
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R
<br /> Ce que Jorion n'ose formuler car il ne le peut pas vu ses accointances, c'est que le seul gouvernement qui permette ce qu'il prétend, c'est un gouvernement qui empêche la concentration du capital.<br /> Point.<br /> <br /> Ce qui implique de facto une révision drastique de la notion de propriété, et ce, pour tout le monde, état y-compris.<br /> <br /> C'est pas pour demain. L'essentiel des reproches qu'on peut faire à Jorion tient d'ailleurs dans ce dilemme.<br /> <br /> <br />
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