Total, au total, nous annonce le PO... sans l'annoncer...
Que faire quand une activité est condamnée, comme l'activité
pétrolière ?
Dire la vérité, ou ne pas la dire trop ?
Toujours est il que la version optimiste, ce n'est pas le PO, mais le "pic des capacités", on peut admirer la nuance...
En réalité, le pic des capacités, c'est une composante du PO. Du pétrole, sur terre, finalement, il y en aura toujours, mais on est passé du stade du petit robinet et de la petite tuyauterie qui donnait un gros débit, à celui d'un robinet de moyenne taille, avec une tuyauterie idoine, et maintenant, on passe au stade de la grosse tuyauterie, qui produit que dalle. Ou presque.
Ou du moins, produit juste assez pour les choses utiles, et pas pour traîner la graisse de M. O. Bèse, citoyen américain, dans son gros 4X4, pas pour traîner les
vieilles peaux en croisières où tout est simili, même le luxe, et que le bateau n'est ni plus ni moins qu'une bétaillère, pas pour emmener les gens dans des voyages inutiles aux 4 coins du monde,
toujours, là aussi, pour paraître riche et narguer le pékin...
La fanfreluche est devenue vitale, pendant que le vital manque désormais pour certains.
La tuyauterie, elle même devient une fin en soi. Il n'est pas inintéressant de constater que le gaz de schistes s'est développé aux USA.
Pourquoi ? Ne serait ce t'il pas parce qu'il y a une industrie du forage qui perce, perce et perce encore, bien avant d'ailleurs le "triomphe" du gaz de schiste ?
En 2006, il y avait 750 000 puits de pétrole sur terre, dont 500 000 aux seuls USA, produisant 10 % de la production mondiale.
Donc, 67 % de l'industrie du forage produisait 10 % pendant que 33 %, en produisait 90 %.
Les gens du forage, hommes habiles si l'on en croit deubeuliou. Le père de Deubeuliou est devenu riche en forant et en trouvant du pétrole.
Deubeuliou est devenu riche en forant, et en ne trouvant rien du tout.
Bizarrement, des bruits couraient qu'il avait trouvé, et à ce moment là, lui et des hommes d'affaires avisés trouvaient un créneau pour vendre tout ou partie de leurs actions...
Le gaz de schiste, c'est le même principe à beaucoup plus grande échelle. deubeuliou était dans l'artisanat, là c'est dans l'industriel.
On trouve un peu, et grâce à une campagne publicitaire avisée, on plume le pigeon on mondialise la
technique.
Mais, le gaz de schiste ne sera jamais rentable. Si le prix de l'énergie augmente, le prix de l'extraction augmente de même manière.
"Entre 2006 et 2011, les extractions de pétrole conventionnel, de gaz naturel liquide, de sables bitumineux et d'huiles de schiste ont oscillé au total autour de 82,1 millions de barils par jour (Mb/j), avec des variations annuelles atteignant 1,23 % au maximum, selon les données fournies par BP. Autrement dit et pour l'heure, les extractions de pétrole "plafonnent", malgré des dépenses d'investissement sans précédent, ainsi qu'une hausse de la consommation planétaire passée entre-temps de 84,8 à 88 Mb/j, jusqu'ici essentiellement satisfaite par le développement rapide des agrocarburants. "
Donc, on fait appel aux agrocarburants, on gaspille moins au raffinage, on récupère plus de condensats, en bref, on racle les fonds de tiroirs.
Même l'Angola a atteint son pic pétrolier, et le "nouveau" gisement de Bakken, lui aussi, s'effondre, beaucoup plus vite qu'il n'était monté...
Le petit trait bleu, c'est le nombre de puits, et l'on voit clairement l'effondrement de la production, alors que les puits "en activité", se maintiennent à un niveau très élevé.
ATR fait un tabac.
ATR produit des avions à hélices qui consomment 30 % de moins que les avions de même catégorie à réaction et d'une manière générale, la bonne tenue des ventes d'avions neufs cache la perte totale
de valeur des anciens, trop gourmands, alors qu'ils étaient utilisés jusqu'à plus soif.
Les marchés de niche "économes", progressent, en oubliant ce qui hier était une base, le deal avec l'industrie pétrolière était de ne pas trop se préoccuper de baisser les consommations...
Même Peugeot veut des voitures à air comprimé désormais, même si ce sont des modèles "hybrides".
Dès les années 1950, les constructeurs étaient capables de produire des modèles consommant 3 litres au cent, chose qu'ils furent priés fermement de mettre illico au musée...