Toujours un coup de retard...
20 Juillet 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Dans le traitement des crises, les politiques ont toujours et systématiquement le coup de retard.
Partons du principe que la Grêce est dans l'obligation de faire faillite, ceux-ci commencent :
- par nier l'évidence,
- créent des fonds pour continuer, "comme avant",
- s'aperçoivent que ces fonds sont toujours insuffisants,
- les marchés, eux, ont clairement intégré le risque de défaillance, en raclant les fonds de tiroirs par des taux aberrants,
- en fin de compte, quand les politiques daignent -enfin- envisager le défaut, c'est encore insuffisant, on parle de 40 % pour la Grêce, alors qu'en réalité, la aussi, c'est le taux argentin qu'il faut envisager (2/3), et ce, pour toutes les entités politiques de l'UE,
- recherchent à refiler le bébé au populo, par des politiques d'austérités en tous genres, qui ne font que crée les conditions du coup de grisou,
- ne font rien pour empêcher, en matière médicale notamment, la dérive des coûts, mais se précipitent pour exclure les plus modestes,
- font preuve d'une naïveteé aberrante elle aussi : " comment impliquer les créanciers privés"... C'est simple : "Messieurs, vous l'avez dans le cul à telle hauteur, et estimez vous heureux qu'on vous laisse le reste".
Voilà, c'est pas plus compliqué et très simple à dire...
Après, on se retrouve dans la configuration islandaise ou argentine. Il n'y a plus aucun problème pour emprunter, on peut retrouver le chemin d'une certaine croissance (en intégrant le choc pétrolier).
Bien entendu, il est certain qu'on choisira la mauvaise solution, c'est à dire la banqueroute insuffisante (qui inspire le retour à un "revenez-y"), partielle, appliquée à un seul pays (donc, suivie de réactions en chaines dans d'autres), accouplée à la dérive des comptes (il faut choyer les médecins), en tapant sur l'état providence (ça, c'est par goût de mal faire).
Si les crétins teutons se sont tapés Hitler, c'est qu'ils avaient tout fait pour l'avoir.
Dire que tout ça est du au fait que les entités sensées frapper monnaie, les états, refusent de le faire et laissent ce soin aux banques. C'est complétement crétin.
Vidéo : la dernière réunion des responsables de l'UE.
Les financiers d'ailleurs, divorcent d'avec les politiques. Leur indécision et leur timidité rendent impossible désormais tout business et la fin de l'empire Murdoch leur rend une autonomie de pensée, pour laquelle ils ne sont pas taillés, ni compétents.
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 2320 Politique
- 1954 Energie
- 1873 Actualités
- 1472 Economie
- 605 Chronique de l'effondrement
- 447 Immobilier
- 289 transport aérien
- 133 transport terrestre
- 112 pandémie
- 109 Polémique
- 106 politique
- 92 transport maritime
- 74 energie
- 60 economie
- 37 Faits divers