Tout baigne...
Les plus riches ne veulent jamais voir qu'ils ne sont
souvent pour rien dans leur réussite. Leur lieu de naissance, et leur caste est souvent déterminante, avec quelques rares exceptions.
Car, il est très difficile d'échapper au contexte ambiant. Warren Buffet s'est félicité du sien, mais
combien seraient morts sans l'état providence qui les sauva à un moment, et qu'ils se sont empressés d'oublier juste après. M. Thatcher pestait contre les taxes qui avaient empêché son père de
devenir riche, malgré son travail, tout en oubliant que s'il avait pu travailler, c'est parce que les gueux, grâce à l'argent gouvernemental, faisait vivre son commerce, et que sans ceux-ci, son
commerce n'aurait rien valu, ei aurait fermé...
Mais les bonnes nouvelles s'accumulent, avec les déconfitures en cascade. On peut incriminer avec raison internet, mais ce n'est pas le seul problème.
La progression sur internet s'accompagne aussi d'une poussée forte de l'occase, et d'une réduction générale des marchés, et le succès des soldes prouvent paradoxalement, l'atonie le reste du
temps...
Quand le sacro-saint marché s'effondre, c'est la panique. Panasonic vire 40 000 personnes, puis 8 000 de plus.
On espère, bien sûr que la non moins sacro-sainte innovation sauvera tout. Vous savez, c'est ce truc qui vous fait croire que vous avez des besoins, dont vous ne pouvez vous passer.
Mais, là aussi, si l'on passe par des périodes de forts changements, il y a toujours des périodes de "stagnation", qui leur succédent, et finalement, prouve
l'inanité des nouveaux besoins, et les capitalistes sont enfermés dans une logique non seulement de baisse des coûts, mais aussi -horreur- de baisse des prix de vente, comme le prouve,
logiquement, le succès de free.
Après l'amortissement des structures, la rente qui en résulte finit par disparaitre. le capitalisme, et sa soi-disante "offre de la loi et de la demande", n'existe que rarement. La loi, c'est
"entente, jusqu'au prochain conflit", car toujours un partenaire met le cartel en péril, jusqu'à la prochaine entente...
Toutes les théories, c'est bien, mais c'est mieux de ne pas se les appliquer...
L'économie classique, c'est à dire l'automobile, les taxis, souffrent. PSA souffre tout autant de sa bêtise, que du contexte. Rien ne l'obligeait à faire une impasse sur le marché iranien.
Là aussi, on cherche le salut dans le mythique "marché extérieur", qui consiste à vouloir rattraper ce qu'on perd sur l'interne.
Les taxis sont en grève, preuve aussi de l'épuisement
d'un système. La licence est hors de prix, mais hors grandes villes, il n'y a pas d'autre client pour eux, que la sécurité sociale, et le voiturage des malades.
On voit mal, aussi, des taxis poireautant devant des gares où n'arrivent jamais ou rarement des trains.
Le pont d'arrivée, c'est celui-ci :
"Ici en Espagne 2013 va être l'année de tous les dangers, les allocs chômage de
beaucoup vont se terminer, la famille, le seul et ultime rempart (moi même je vis de nouveau chez mes parents, j'ai du abandonner Madrid) est attaqué de
partout, hausse de la TVA, privatisations partielles de beaucoups de services de l'état ou des gouvernements régionaux (des experts dans l'art de foutre en l'air l'argent public) avec en prime taxes spéciales sur des trucs que affectent déjà non pas le luxe (cinoche, boisons alcooliques) mais la survie (1'euro par ordonnance médicale,
payer les ambulances), car maintenant ont ne vit plus ont survit.
Dans quelques mois une bonne partie des 1/4 de la population active au chômage vont se retrouver sans rien, des familles entières ont déjà les deux conjoints au
chômage + les grands parents ou morts ou trop jeunes pour la retraite et au chômage aussi et le reste de la famille avec ses propres problèmes, donc
pratiquement 0 entrées d'argents.
En 2012 c'était des manifs près du parlement avec charges ultraviolentes de la police en 2013 ça risque d'être des lynchages de parlementaires..."
Parce que, ce qui échappe aux gouvernants, c'est que quand on n'a plus rien à bouffer, on se paie pas un i-phone, on devient méchant, et effectivement, comme
constaté dans les années 1930, il existe un point de basculement de la société.
Sans doute est il plus élevé que l'on croit, autour de 30 % de chômeurs, et des classes moyennes qui se prolétarisent, mais il existe. En cela, je rejoins M. Drac.
Mais le décalage entre la montée du chômage, et l'explosion, fait penser à l'élite que "cette fois, il ne se passera rien".