UE Vs Argentina y América Latina...
Derniers avatars dans les relations entre le système et la nation, l'Argentine vient encore de mettre les pieds dans le plat de la Doxa néo-libérale et financière, non plus en étant sanctionnée par Washington, qui désormais, n'en peut mais en Amérique Latine, mais par l'inion iropiénne, périphérie dominée de l'empire, mais où l'empire est désormais plus solide qu'en son centre, comme dans tous les cas d'effondrement d'empire (effondrement en "donuts").
L'Argentine nationalise YPF, et l'UE tonne, menace, brandit son sabre de bois.
En réalité, l'Argentine s'en fout.
Le problème de YPF, c'était de ne plus investir en Argentine, et d'être la vache à lait de Repsol.
On voit donc que la sanction a PRECEDE la nationalisation, et l'Argentine se débrouille financièrement très correctement depuis plus de 10 ans, en se tapant une croissance de 8 % l'an. "menaçant
d’isoler l’Argentine et de la laisser se débrouiller toute seule".
Ah bon ? Au niveau des grosses exportations argentines, les denrées alimentaires, les clients ne manquent pas, et surtout pas le client chinois, plus que
solvable.
En réalité, la sanction, comme dans le cas iranien, reviendrait dans la gueule des européens, là aussi, très dépendants du bon vouloir de leur atelier et ferme du bout du monde.
L'Argentine est de toute façon, dans une politique de substituts d'importations, et donc, peu vulnérable.
On peut tout à fait faire le parallèle entre la situation de l'Argentine de 2012, "excommuniée", comme l'URSS des années 20, qui en tira les conséquences par une politique d'indépendance
économique nationale.
Année | Catégories de produits en milliers d’USD |
Total en milliers d'USD |
|||
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Produits primaires |
Produits agroalimentaires |
Autres produits industriels |
Énergie et combustibles |
||
1980 | 2 963 924 | 3 233 086 | 1 544 691 | 279 717 | 8 021 418 |
1990 | 3 175 006 | 4 828 036 | 3 364 322 | 985 168 | 12 352 532 |
1996 | 5 817 130 | 8 439 345 | 6 465 650 | 3 088 593 | 23 810 717 |
1997 | 5 704 700 | 9 104 624 | 8 334 657 | 3 286 874 | 26 430 855 |
1998 | 6 603 338 | 8 761 960 | 8 624 275 | 2 444 125 | 26 433 698 |
1999 | 5 144 423 | 8 193 164 | 6 965 659 | 3 005 389 | 23 308 635 |
2000 | 5 345 558 | 7 863 597 | 8 229 990 | 4 901 884 | 26 341 029 |
2001 | 6 052 062 | 7 460 073 | 8 305 644 | 4 724 948 | 26 542 727 |
2002 | 5 272 080 | 8 138 352 | 7 601 332 | 4 638 835 | 25 650 599 |
2003 | 6 470 669 | 10 004 445 | 8 046 864 | 5 416 774 | 29 938 752 |
2004 | 6 851 559 | 11 967 418 | 9 575 731 | 6 181 026 | 34 575 734 |
2005 | 8 110 253 | 13 141 654 | 11 984 798 | 7 150 056 | 40 386 762 |
2006 | 8 626 587 | 15 244 205 | 14 825 921 | 7 759 695 | 46 456 407 |
Comme le prouve ce tableau des exportations, aucune sanction n'est possible. Les denrées alimentaires, comme l'énergie et le combustible trouve des clients sans problèmes, et le premier partenaire pour l'industrie, c'est le Brésil, à 42 %, et s'il y a des problèmes avec lui, c'est que l'Argentine, là aussi, vise l'autonomie.
Comme dans le cas de l'URSS de Staline, la pression extérieure, évite de remettre en cause le gouvernement, là où il est plus critiquable.
La seule excellence des occidentaux, est dans la technique d'exploration et de forage pétrolier. Mais là, comme YPF ne faisait rien, la perte n'est pas grosse...
D'ailleurs, quand le Vénézuela a viré les compagnies pétrolières étrangères pour le même motif, il ne s'est rien passé.
D'ailleurs, des compagnies étrangères, capables de travailler en Argentine, aux conditions du gouvernement argentin, visiblement, ça ne va pas manquer...
Comme les dirigeants européens sont des charlots et des branleurs, ils oublient que ce sont eux qui sont dépendant des exportations de soja argentin, notamment, à tel point qu'ils auront bien du mal à s'en passer, sinon au prix d'une hausse carabinée des prix...
Comme le dit le site "De Defensa", le crime argentin, c'est d'attaquer la foi et le dogme (marché, libéralisation, etc...), mais les bénéfices sont déjà là, les foutriquets de l'UE partent par charretés : " des mesures frénétiques qui sont prises aujourd’hui à l’encontre de ce pays. Il n’y a pas un avion en partance de Buenos Aires vers l’Europe qui n’ait à son bord son contingent de fonctionnaires UE quittant leurs postes de la délégation EU en Argentine et des diverses filières de coopération avec l’Argentine. Tous les liens sont en train d’être coupés, et même les délégations des services de renseignement travaillant dans le cadre de la coopération entre l’Europe et l’Argentine sont rapatriés. On proclame partout, dans les couloirs et dans les réunion, que l’Argentine n’aura plus un seul investissement étranger…"
A cette lumière là, on peut juger la réaction d'un certain monde, vis-à-vis de l'URSS des années 1920 et 1930.
Pas de politique nationale, mais des vassaux, des soumis...
Seulement, la politique de terreur ne fonctionne plus, la canonnière rouille au fond du port, et les sanctions feraient plus de mal aux sanctionneurs qu'aux sanctionnés...
Nouvelle passée inaperçue ; au dernier
sommet des Amériques, les USA se sont pris une veste : "Le président des Etats-Unis Barack Obama, isolé diplomatiquement, "est resté les deux jours, stoïque, écoutant les discours des plus de
trente participants au sommet" ".
Sans doute n'y aura t'il même plus de sommet des Amériques...
Le système et les USA ont ils sans doute perdu l'amérique latine...