Un pays ingouvernable...
26 Février 2013 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités
L'Italie est devenu un pays ingouvernable. Nous dit on. Ah bon. Il ne l'était pas avant ???
Ah, non il disposait d'un gouvernement "réaliste", c'est à dire qu'il appliquait la Doxa sans sourciller.
Mais, avec un électorat aussi âgé, la percée de Beppe Grillo, soit disant comique, est significative. En réalité, les seuls comiques sont ceux qui veulent continuer la même politique. Mais tout
s'enraye.
Les résulats sont les suivants :
- 30 % à berlusconi,
- 30 à Bersani, avec un léger avantage à celui-ci,
- et près de 26 % à Beppe Grillo,
- 10 % s'égarent sur M. Monti, le professeur en rien. Et mauvais en tout.
Les deux partis prônant la sortie de l'euro, font donc près de 60 % des voix...
Bien entendu, on me rétorquera que Berlusconi ne trahira pas ses intérêts de classes. Mais, âgé, il vient de vivre une humiliation, son élimination sans gloire et sous les huées du pouvoir, être agoni d'injures, et il peut lui arriver ce qui arrive à tous les êtres humains, un accès de colère qui lui fasse balayer la table.
Il est simplement des moments, où on ne réfléchit plus. On cogne. En se foutant des conséquences.
En réalité, les pays ingouvernables sont légions, comme la totalité des pays de l'OCDE. Les USA, par exemple, ont un taux de défaillance officiel des emprunts
étudiants de 11 %. Ils sont en réalité, de 22 %.
Tout ça, parce que GW Bush a voulu casser le cercle antérieur. Les étudiants s'endettaient, mais faisaient faillite sitôt leurs études finies. On a donc interdit la défaillance sur les prêts
étudiants, parce qu'en réalité, les frais étudiants avaient atteint le niveau zéro. Ils ne payaient rien.
On a remplacé la crise financière par une crise sociale, et la crise sociale balaiera le système. Tôt ou tard.
En réalité, aucune économie n'est possible ni même réalisable sur les dépenses. Tout se tient, en un château branlant. La moindre brique retirée de l'édifice peut faire s'écrouler l'ensemble.
Les pauvres vivent des largesses de l'état,
les retraités aussi,
les soi-disant professions libérales,
les agriculteurs,
les taxis dépendent, "en province", du voiturage des malades, et donc de la sécurité sociale,
et même ceux qui semblent indépendant, en dépendent.
Tous les restaurants dépendent des cheveux gris, et de leurs pensions, les jeunes n'ayant pas les moyens ni le goût,
Les agences de voyage ne peuvent vivre sans ces mêmes vieux, même s'ils ont diversifié la clientèle,
le secteur du bâtiment fonctionne surtout avec des vieux, eux-aussi, au moins pour la partie entretien...
Alors, dans ce contexte là, n'importe quoi peut faire l'affaire, pour tuer le système, y compris l'égocentrisme d'un Berlusconi, fort bien burné en la matière.
Et même qui en déborde comme un torrent tumultueux.
Il est même d'ailleurs, totalement surréaliste de faire reposer des systèmes sur des individus, totalement incontrôlables.
Le point faible d'un appareil vient toujours de l'intérieur.
"Femme qui murmure et forteresse qui parle, sont également prêtes à se rendre".
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