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USA : chute du marché immobilier et crise du crédit envenimée...

28 Février 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier

Les USA, malgré tous les efforts de propagande, n'en finissent pas de s'engluer dans leur crise immobilière et du crédit.
Tout d'abord, le rythme de vente des logements neufs est ridicule, 309 000 logements en rythme annuel en janvier, soit autant qu'en France pour une population 5 fois plus nombreuse.
Les stocks sont ridicules en données absolues (234 000) et pléthoriques en durée d'écoulement (9 mois).
Pour ce qui est de l'ancien, le rythme annuel en janvier atteint 5.05 millions de logements, à un coût médian de 163 400 (contre plus de 200 000 pour le neuf).
Il y a donc au moins, une cohérence.
Pour le nombre de transaction, comparé au 570 000 ventes françaises, on peut dire que le marché de l'occasion est beaucoup plus dynamique, supérieur aux meilleures années françaises (820 000).
On peut considérer donc que le marché n'y est pas forcément grippé, mais qu'il s'est adapté assez aisément à la nouvelle donne.
On vend, mais moins cher. Le prix médian, aux alentours de 120 000 euros, est une vue de l'esprit en France. Mais quelque chose me dit qu'à ces tarifs, le marché sera beaucoup plus dynamique.

En France, par contre, on bétonne le marché immobilier, avec toujours la même mentalité : vendre le plus cher possible, en soutenant à tous va.
Un petit détour par Toulouse : on va y manquer de logements neufs, mais on oublie de rappeler que les promoteurs ont été sauvés par les rachats des HLM (2090), à comparer aux 2120 logements restants à vendre. Merci qui ?
C'est cette différence et l'aveuglement idiot qui conduit à des évolutions de crédits différentes.
En France, la production de crédits pour les particuliers est positive, et nettement positive pour les crédits immobiliers, alors que le crédit US s'effondre.graphiques-defaillances-prets-maison.jpg

Comme le faux-cultisme y est répandu sous une autre forme, on différencie les "retards" dans les crédits, et les "défaillances", mais les deux cumulés n'indiquent aucune amélioration prévisible de la situation économique, les ménages s'adaptant à une vie sans crédit, ou, du moins, avec moins de crédits.  graphique-retards-prets-maisons.jpg

Admirez la différence : le retard atteint les 10 %, la défaillance n'étant que de 3.

Cela permet de ne pas provisionner les créances douteuses, ou de moins les provisionner, pour dégager du bénéfice-bidon.

Note aux lecteurs : les puristes (nombreux sur ce blog), exigeants sur les phrases-cultes, ne seront pas déçus.
Tous crédits confondus retards et défaillances ont atteint 10 % de tous les prêts : moralités, les banques n'existent plus, elles n'ont plus de capital.graphique-retards-defauts-tous-prets.jpg
Les défaillances/retards sont au maximum sur les cartes de crédits (15 %), et seuls les prêts entreprises font baisser la moyenne.
La crise est donc celle des ménages, et les entreprises sont moins concernées par ce distinguo. En effet, pour elles, le chapitre 11 les faits définitivement passer en pertes.
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P
The increase in the debt limit had made the US to take strong actions that will make the country stumble in the financial sector. The situation can still be salvaged if properly looked. I do hope that the White House will make the right decisions.
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T
<br /> http://triton740.vox.com/library/post/la-soci%C3%A9t%C3%A9-fran%C3%A7aise-une-soci%C3%A9t%C3%A9-calme-et-apais%C3%A9e.html<br /> <br /> j'ai essayé de résumer la situation des français, en un très bref raccourci<br /> <br /> <br />
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B
<br /> La circulation des individus entre direction des banques, de la FED et de l’administration atteste et garantit les intérêts d’une élite restreinte fonctionnant en réseau.<br /> <br /> L’ensemble de la politique économique américaine ne vise qu’à protéger les intérêts de cette minorité qui se classe parmi les 1-5 % des Américains disposant des plus forts revenus et des plus gros<br /> patrimoines.<br /> <br /> Il existe aux USA un verrouillage élitaire du système politique, économique et financier qui risque fort d’entraîner une crise longue, toute alternative économique étant écartée a priori depuis le<br /> début de la crise par les élites restreintes qui dirigent et contrôlent le pays.<br /> <br /> Les intérêts de cette hyper-bourgeoisie menacent le système américain en asservissant société et opinion à ces desseins.<br /> <br /> La crise n’est donc pas terminée, les responsables aux commandes ont plus d’astuces que d’idée pour en sortir. Et dans ce cas, le pire est encore possible.<br /> <br /> http://criseusa.blog.lemonde.fr/2010/02/27/321/<br /> <br /> <br />
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P
<br /> La démonstration est très intéressante, et répond à cette question : pourquoi la France ne suit-elle pas la même voie que les USA, avec un simple délai ?<br /> <br /> A cause d'un usage différent du crédit, et d'une idéologie différente mais tout aussi destructrice à moyen (court ?) terme.<br /> <br /> L'omerta sur les banques françaises est aussi brillante que les plus ingénieuses idées de Goebbels !<br /> <br /> Apparemment, en Espagne par exemple, l'insouciance ne semble toujours pas avoir cédé le pas à la colère, malgré la crise profonde qui règne.<br /> <br /> http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/02/15/l-espagne-rattrapee-par-les-exces-de-la-bulle-immobiliere_1306077_3234.html<br /> <br /> Un article intéressant mais un peu ancien (9/02) sur la politique, ou l'absence de politique monétaire de l'UE<br /> <br /> http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/02/09/l-addition-de-dix-annees-d-union-monetaire-sans-gouvernement-economique_1303200_3214.html<br /> <br /> <br />
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H
<br /> Simplement et comme ça ne coûte rien... merci pour votre blog.<br /> <br /> <br />
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