USA : l'emploi en berne.
7 Août 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
L'embellie officielle de l'emploi US a fait long feu, et le mieux annoncé n'est qu'un tripatouillage statistique. La baisse du chômage n'est que l'éviction des chômeurs, et les destructions se poursuivent, sans être si massive.
Donc, je pense que mon diagnostic était le bon : le double (ou triple ou quadruple) L.
Le W n'est que pour les imbéciles. Il n'y a pas eu la moindre amélioration, seulement un arrêt de la dégringolade.
Pendant ce temps, la machine à propagande continue, comme si de rien n'était...
Le mois de juin, d'ailleurs, pour l'emploi, n'a guère été fameux, non plus. Vulgairement parlant, il est nul à chier.
Et comme les autorités politiques locales détruisent massivement les postes, on arrive de plus en plus vite dans le mur.
Le rebond teutonique est lui aussi aux oubliettes :
"la production industrielle allemande a baissé de 0,6% en juin par rapport à mai (consensus : +0,7%), en raison d'un affaiblissementinattendu dans les secteurs manufacturiers et de la construction. "
En France, surdoué que nous sommes, une prime à la bêtise vient d'être crée (à condition d'être chef d'entreprise). La prime à la relocalisation.
En effet, quand on fait réellement les comptes, on s'aperçoit que les chinoiseries sont beaucoup moins rentables qu'annoncées. Voire, pas du tout. En réalité, elles ne le sont pas du tout...
Seulement voilà : tout le monde le fait, alors, on ne veut pas passer pour intelligent...
Pour répondre à une question, à savoir : quand le collapsus aura t'il lieu ? La réponse est simple, il est en cours.
Quand les bouchons baissent de 200 kilomètres, quand le marché automobile est sous perfusion, que les balances commerciales se rééquilibrent, que la proportion des ménages jardiniers passent de 30 à 40 % en quelques années, on a une évolution "braudelienne".
Le temps long se profile, les comportements changent, et en même temps se maintiennent.
Il y avait dans le système ancien, en train de périr, des éléments confortables. On en profite encore à plein. On divorce, on rêve d'enrichissement, des vacances, tout ce qui n'aura été qu'un bref été de la saint Martin dans l'histoire des peuples.
Même les "avancées" se révéleront futiles. L'abolition de la peine de mort ? Appelée à disparaître. Elle n'est possible que dans une société d'abondance, comme la permissivité envers le crime.
Un européen de 1900 accordait beaucoup moins d'importance à la vie humaine qu'aujourd'hui. Dans beaucoup de pays, ce qui coûtait le moins, ce qui était facilement remplaçable, c'était le matériel humain.
Le monde change sans que la plupart des personnes ne s'en aperçoivent encore. Deep Water Horizon a défrayé la chronique, sans que la plupart des gens le comprennent. DWP, c'est forer à 10 000 mètres, loin des 17 de Drake en 1861, et des puits de pétrole du delta du niger dans les années 1960 : toutes les fermes avaient leur raffinerie...
Sans pétrole, pas de biens, pas de bouffe, ou très peu, la rareté érigée en système.
Là on ne parlera plus de "petit délinquant", mais de chien à abattre... Sous les applaudissements...
Dans quelques siècles, on ne comprendra même plus certaines paroles : "les victimes sont indemnisées par leurs compagnies d'assurance" (kermitterrand la grenouille).
Parce que, comme aux temps anciens, on ne pourra pas remplacer, et la perte sera sans appel....
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