Viet Nam, l'enfer du soldat américain...
5 Septembre 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique
"Il a été blessé en fermant sa cantine", courageusement, peut on dire.
Certains sont morts, mais il y avait deux armées au VN, une combattante, assez réduite, au maximum 40 000 sur 525 000 présents en 1 968, le reste se sont les
"remfs" ou "rear echelons mothers fuckers", ou enculés de l'arrière, dont l'apocalypse est la panne de clim, ou la chaude pisse, qui ravagea les rangs de l'US army.
Mais on reste subjugué par la proportion de branleurs 90 à 75 % suivant les périodes, qui ne tira pas un seul coup (de fusil, je précise), ni n'approcha du front,
et dont la mort au combat relevait du plus grand des hasards malheureux.
Pour la plupart des soldats US, le SVN, ce n'était pas l'enfer, mais deux ans de vacances, enfermés dans des gigantesques bases, ayant peu de contact avec l'extérieur (sauf les maisons
closes).
La débauche de moyens mis en oeuvre d'ailleurs, alimentait directement le Vietcong, soit par l'impôt révolutionnaire, les vols de ravitaillement et d'armes (10 à 15 %, soit plus que la piste Ho-chi-minh), ou les renseignements donnés sur l'oreiller.
Bien entendu, la situation depuis, a encore empiré, on ne change pas une équipe qui perd, et l'US army est une bureaucratie pléthorique dont rien ne vient à bout.
Ceci, expliquant cela, on voit la cause des échecs militaires à répétitions, des américains dans le monde.
A cela s'ajoute, l'autre spécialité, connue à la fin de la guerre du Nam, comme "vietnamisation", ou remplacement des troupes US, par des troupes vietnamiennes,
dont la qualité était rarement là. (Sur 1 800 000 soldats sud vietnamiens, le poids reposa sur 300 000 soldats seulement, les troupes d'élites).
On reprenait la tactique française d'abord, et puis britannique ensuite, du cipaye, à la différence près que le cipaye ne venait pas
remplacer le soldat européen, mais renforcer ses effectifs clairsemés, et qui furent constamment renforcés.
Seule l'Allemagne n'y recouru pas trop, arrivée dernière dans la course à la colonisation, elle préféra exterminer à l'aide de ses mitrailleuses maxim, notamment pendant la guerre des Hereros, mais aussi en Tanzanie actuelle, et avec le recours à des armées de taille réduite.
Les français, eux, préférérent les levées en masse, notamment contre Samory Touré, et les armées françaises, composées de supplétifs et de rares officiers blancs, ne manquèrent jamais de volontaires, parce que les armes étaient distribués, la paie était là, bonne suivant les normes locales, et que les grands chefs "rebelles", avaient et s'étaient fait beaucoup d'ennemis, notamment Samory.
Ces effectifs étaient beaucoup plus importants que ceux des tirailleurs sénégalais, qui constituaient une sorte de "garde impériale".
Mais, l'optique, alors, n'était pas de foutre le camp. Aujourd'hui, les supplétifs sont là pour la paie, évitent les risques, sont satisfaits des armes données, et attendent plus ou moins patiemment que les occupants foutent le camp, pour se livrer à leurs activités interrompus au XIX° siècle, à savoir se trancher la gorge, une fois l'occupant parti, avec le net progrès de disposer des kalachnikovs.
La colonisation et la pacification à peine terminée, la colonisation et l'indépendance commença...
Pour les allemands, ils utilisaient la technique des guerres antiques : une fois les effectifs ennemis diminués de 80 %, on pouvait laisser vivre les autres.
Les colonisations furent différentes suivants les continents, le continent américain, dévasté par les épidémies qui détruisirent 90 % de la population, ne put
s'opposer à la progression européenne, le continent africain, plus dynamique démographiquement, résista jusqu'en 1850, et la révolution industrielle, les asiatiques furent écrasés par
l'artillerie.
Après, ils apprirent.
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