Vivons heureux et cachés ?
Le patrimoine des ministres est donc rendu publique. On ne peut pas dire que ça remonte la piétre
estime qu'on puisse avoir d'eux.
Ils sont, au fond, complétement déconnectés, achetant de l'immobilier, en pleine période de bulle, certains, sans mobiliers (dorment ils sur des planches à clous
?), ou avec des valeurs ridicules (2000 euros), dépassé même chez les RSAistes.
Les notaires ont une règle beaucoup plus simple. Ils évaluent forfaitairement le mobilier à 5 % de l'immobilier... Ils aurait du appliquer, au minimum, cette règle
simple, et encore, sans doute, très avantageuse.
On comprend mieux, finalement, leur inanité. Ils sont finalement très conformistes. Sans aucune idée personnelle, on apprécie finalement mieux le rôle "poil à
gratter" économique de Montebourg.
Pas un n'a été capable d'analyser la bulle immobilière.
Plus pitoyable encore tous ceux qui se lamentent sur le côté voyeurisme de l'opération. Oui, dans certains pays on glorifie l'argent, mais on ne cache pas combien
on en a, sa provenance et sa manière de le gagner.
Ici, pour la transparence, c'était au niveau slovène... On apprécie.
On plaindra donc ces pauvres riches, qui peuplent ministère, assemblée nationale, sénat, haute fonction publique où il est normal d'avoir du bien.
Et on comprend mieux la déconnexion d'avec le peuple et le réel. C'est une politique de classe qu'ils appliquent. La politique unique, celle du patrimoine de plus de 100 000 euros et plus, et
bien plus, et encore bien plus.
Mais, on dit que le peuple français a un problème avec la richesse, toujours mal acquise d'après lui ?
Et, quand est ce qu'il aurait été bien acquis ?
En 1914-1918, quand Clémenceau fustigeait les "mercantis" ? Et disait qu'il n'y avait plus que de "nouveaux riches" ?
En 1939-1945, où réapparait une nouvelle classe dirigeante économique, fusion de la collaboration économique et des enrichis du marché noir ?
D'ailleurs, Pierre Mendès-France voulait réduire drastiquement la circulation fiduciaire pour anéantir l'enrichissement indu.
Il fût proposé l'opération allemande, le changement au 1/10, au delà d'un certain pair.
Certains allaient même plus loin, et proposaient de donner un minimum de 3000 francs à chaque français, et le 1/10 aussi, au delà.
On n'écoutât pas PMF. On changea au pair les billets, on mis quelques amendes, mais on sauvegarda les hiérarchies sociales, même si, au regard du climat de l'époque, les bourgeois firent 25
ans durant, profil très bas.
De la libération, il restait des armes en abondance, on plastiquait beaucoup, toutes les nuits.
Et si on remonte plus loin, la noblesse pillarde ? Les enrichis de la révolution, achetant à prix d'ami les biens nationaux ?
Ou les enrichis d'un autre vol, les privatisations, où pour une bouchée de pain pas bien grosse, on fit cadeau d'entreprise, qui, miracle, deux ans plus tard valaient des milliards ???
Pour un Louis Renault, créateur, combien de profiteurs ??? Lui, au moins, avait du génie de la mécanique en lui.
Et toutes nos excellences d'aujourd'hui ? L'emblème est un Chirac ignorant ce qu'est une souris, mais sifflant 4000 balles de pinard chaque jour.
Quand à certains, qui mettent en avant leur qualité altruiste, comme médecin, se sont ils aperçus que c'était la collectivité qui faisait leur patrimoine, au travers de la garantie de revenus qu'elle accordait ?
Sir Arthur Conan Doyle, lui, à une époque où les médecins étaient rares, avait tout loisir d'occuper ses -longs- loisirs, à écrire des romans.
Patrimoines démesurés, augmentation chiraquienne de 70 %, les ministres appliquent une politique de classe, pour leur classe.
Avec moins de clinquant, de bling-bling et de tocantes que le précédent, mais avec tout autant en mire, leurs intérêts de classe.
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