Walzing Matilda ou le point de collapsus II
Une chanson australienne, mettant au prise un journalier et un propriétaire dans la version française et un occupant illégal (squatter) dans la version d'origine.
Le contexte là aussi est un contexte de lutte des classes fort.
Le plus fripon, le squatter, a la police avec lui...
L'article du LEAP 2020 est paru, comme d'habitude le 15 septembre, presque en ne faisant qu'un constat.
La situation est intenable plus longtemps. La "reprise" dont se gargarise journaleux, pitraillons politiciens et autres suppôts du régime fait long feu.
A l'image de la France, on a obtenu, couteusement, un répit statistique qui lui même va s'estomper.
En France toujours, on excite le populo à qui mieux-mieux, après les retraites, le tour de la sécurité sociale, qui devrait voir quelques "économies", à vos dépens, bien sûr...
Mais cette fois-ci, nouveauté, on n'espère même plus ne serait ce que faire baisser le déficit...
Quand à réduire globalement les dépenses, c'est l'idiotie suprême. Les budgets sabrés représentent des destructions d'emplois nettes très importantes. Avec un taux de chômage réel aux USA de plus de 20 %, 60 millions de personnes aux "food stamps", variante moderne de la soupe populaire, il n'y a plus rien à réduire, après, on rentre dans la zone de hauts risques politiques.
Pour les
augmentations d'impôts envisagées, seuls les 10 % les mieux payés sont en mesure de les décaisser, hors, il existe encore beaucoup de réticences à taxer ces pauvres riches...
Tea Party, semble dynamiter un parti républicain qui avait l'assurance tranquille de l'emporter aux élections de mid-term de novembre.
On sortirait donc du ron-ron du bipartisme institutionnel, pour rentrer, là aussi dans une configuration révolutionnaire.
Là où je ne partage pas le point de vue de LEAP 2020 est la perte de pouvoir de la banque centrale.
Il ne lui reste plus beaucoup de manettes à sa disposition, mais il lui reste le "Reset", par lequel elle se suicide et suicide le système.
D'ailleurs, comme l'indique le LEAP 2020, la croyance dans le système s'effondre. Les américains se retirent de la bourse...
Le système s'appuyait sur un déséquilibre, la propension à consommer croissante des ménages US, avec des revenus décroissants.
La réduction des déficits extérieurs US a été un premier coup au système, le deuxième devrait être sa réduction à zéro, certainement plus par un effondrement de la monnaie que des mesures impopulaires d'économies, cela réglerait, par la même occasion, la dette, mais aussi le sort de biens des industries délocalisées.
En effet, certaines sont exportatrices à 90 %...
Pour résumer, on approche du point de réinitialisation, la fin d'un monde et la naissance d'un nouveau. Après, la suite politique dépendra du sort qu'on fait à la population.
Certains disaient qu'elle était trop grasse pour se révolter, mais on vient d'arriver au point où ceux qui ne mangent plus commencent à être vraiment nombreux.
10 % pour une société, c'est la norme et c'est gérable, mais 20 % de chômage, plus 20 % de soupe populaire, cela atteint les limites du possible pour une propagande.
Surtout qu'on voit bien qu'avec certains trublions, il n'existera plus de havre abrité possible, que ce soit la retraite ou la fonction publique.
En France, Nicolas Sarkozy est au fond, l'homme du suicide politique. Le fait que le FMI lui même commence à paniquer est significatif...