With my daddy, he make whisky...
9 Février 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier
L'édition du "Monde" a tendance a me faire rire. Toujours en retard d'une guerre, et arrivant toujours après la bataille. Mais il y a un progrès notable : l'article est vrai, j'en avais déjà parlé.
"Aux Etats-Unis, les "walk away" laissent leur maison... et leur dette aux banquiers". Le problème, c'est que là, ça devient du "bizness".
En effet, le lapin que lève "Le Monde", sans le relever d'ailleurs, c'est que ce ne sont plus les prêts des pauvres qui capotent, mais les prêts "jumbos", les gros prêts des riches, notamment des cadres de Fairfield (Californie), dans les réserves de cadres.
(ben ouai, il y a bien des réserves indiennes, des réserves de vieux, des réserves de noirs, il y a aussi des réserves de cadres, et, à défaut de grand mogol emplumé, ils ont l'uniforme des guerriers ; costumes cravates et attachés cases).
Et le problème, c'est que quand le prix de la bicoque à 800 000 $ baisse de moitié, il est encore plus rentable de l'abandonner que de continuer à le payer que quand on est pauvre.
La réponse des autorités est pitoyable : " Pensez au mauvais exemple que vous donnez à votre famille, à vos enfants et vos amis, vous vous comportez comme des banquiers."
La partie en rouge est de moi. Dans ce cas, deux solutions, soit le type se tape la honte et hésite (pas parce qu'il abandonne, mais d'être vu comme un banquier), soit, tout content d'être considéré comme un "biznessman", il rend encore plus vite les clés.
C'est Paulson qui aura eut le mot gentil : ils se comportent comme des spéculateurs. Ben ouai, et alors ? C'est bien comme ça qu'il faut se comporter ?
Le mot de la fin : 15 % des propriétaires saisis ou en retard. Le petzouille c'est çui qui continue à payer ses traites, non ?
La société américaine a ses propres équilibres, et nous n'avons pas les mêmes.
Nous vivons dans une société d'ordres (à l'ancienne, les ordres d'avant 1789), où ce genre de comportement est criminalisé et puni, réservé qu'il est aux importants.
Mais les choses évoluent doucement. En effet, dans les dossiers de surendettement, les juges se montrent plus compréhensifs vis-à-vis des victimes.
En France, la chute sera plus longue, plus lente, plus douloureuse, à la nipponne. Mais sans fin. Le Japon aussi est une société d'ordre. On y laisse pourrir les choses sur pied.
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