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With my daddy, he make whisky...

9 Février 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Immobilier

And he didn't pay whisky tax since 1792...


L'édition du "Monde" a tendance a me faire rire. Toujours en retard d'une guerre, et arrivant toujours après la bataille. Mais il y a un progrès notable : l'article est vrai, j'en avais déjà parlé.

"Aux Etats-Unis, les "walk away" laissent leur maison... et leur dette aux banquiers". Le problème, c'est que là, ça devient du "bizness".
En effet, le lapin que lève "Le Monde", sans le relever d'ailleurs, c'est que ce ne sont plus les prêts des pauvres qui capotent, mais les prêts "jumbos", les gros prêts des riches, notamment des cadres de Fairfield (Californie), dans les réserves de cadres.
 (ben ouai, il y a bien des réserves indiennes, des réserves de vieux, des réserves de noirs, il y a aussi des réserves de cadres, et, à défaut de grand mogol emplumé, ils ont l'uniforme des guerriers ; costumes cravates et attachés cases).

Et le problème, c'est que quand le prix de la bicoque à 800 000 $ baisse de moitié, il est encore plus rentable de l'abandonner que de continuer à le payer que quand on est pauvre. 

La réponse des autorités est pitoyable : "
Pensez au mauvais exemple que vous donnez à votre famille, à vos enfants et vos amis, vous vous comportez comme des banquiers."
La partie en rouge est de moi. Dans ce cas, deux solutions, soit le type se tape la honte et hésite (pas parce qu'il abandonne, mais d'être vu comme un banquier), soit, tout content d'être considéré comme un "biznessman", il rend encore plus vite les clés.


C'est Paulson qui aura eut le mot gentil : ils se comportent comme des spéculateurs. Ben ouai, et alors ? C'est bien comme ça qu'il faut se comporter ?

Le mot de la fin : 15 % des propriétaires saisis ou en retard. Le petzouille c'est çui qui continue à payer ses traites, non ?
La société américaine a ses propres équilibres, et nous n'avons pas les mêmes.
Nous vivons dans une société d'ordres (à l'ancienne, les ordres d'avant 1789), où ce genre de comportement est criminalisé et puni, réservé qu'il est aux importants.
Mais les choses évoluent doucement. En effet, dans les dossiers de surendettement, les juges se montrent plus compréhensifs vis-à-vis des victimes.

En France, la chute sera plus longue, plus lente, plus douloureuse, à la nipponne. Mais sans fin. Le Japon aussi est une société d'ordre. On y laisse pourrir les choses sur pied.
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N
<br /> Ce qui m'étonne dans cette histoire de "walk away", c'est qu'aux USA, pendant la grande depression des années 30, les gens ont été obligés de payer leur dette jusqu'a bouffer la poussière, comme<br /> dans une société d'ordre.<br /> <br /> Est ce a dire que les USA sont une nation qui alternent entre periodes d'ordre et periodes de des-ordre ?<br /> <br /> <br />
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P
<br /> le contraire de la société d'ordres, c'est la société de classes.<br /> <br /> <br />
B
<br /> En Grèce, la chute s'accélère.<br /> <br /> En Grèce, la tragédie en est au deuxième acte.<br /> <br /> Lisez cet article :<br /> <br /> Les risques attachés aux dettes grecque, espagnole, portugaise et irlandaise ont battu des records ce lundi 8 février. A l'origine de ce nouveau regain de panique, les capitaux privés qui fuient la<br /> Grèce.<br /> La dette grecque n'a jamais été aussi dangereuse, à en croire les marchés. Le risque attaché aux obligations d'Etat a atteint un record, selon l'indice Markit basé sur les CDS (Credit default<br /> swaps, instrument permettant de spéculer contre le risque de défaut d'un Etat). Il a atteint les 430 points, contre 387 vendredi.<br /> Effet de contagion oblige, l'indice a aussi percé des plafonds pour le Portugal (242 contre 227), l'Irlande (175 contre 165) et l'Espagne (173 contre 166).<br /> A l'origine du regain de tension, une information parue ce lundi dans le quotidien grec Avriani. Les banques grecques feraient face à une fuite massive de capitaux vers la Suisse et Chypre se<br /> montant à 10 milliards d'euros, selon le journal. Les riches particuliers craignent les nouvelles mesures fiscales du gouvernement visant à combler les déficits publics via des hausses d'impôts. En<br /> réaction, les banques grecques ont lourdement chuté de 8 % ce lundi à la Bourse d'Athènes.<br /> Le système bancaire grec n'avait pas besoin de cette nouvelle.<br /> «Contre l'avis de la Banque centrale européenne, le gouvernement est en train de prendre des mesures afin de protéger les ménages contre les saisies», rappelle Ciaran O'Hagan, stratégiste chez<br /> Société Générale. «Du coup, les banques grecques arrêtent de prêter. Et comme elles ont moins de dépôt avec la fuite des capitaux, une injection de capital de la part de l'Etat n'est pas à exclure<br /> à terme.»<br /> Alors que l'Etat grec se bat pour résorber ses déficits, cette perspective assombrit encore davantage la situation.<br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/02/08/04016-20100208ARTFIG00721-nouvelle-escalade-dans-la-crise-grecque-.php<br /> <br /> <br />
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